Sortie du groupe Petite Fugue au Col de l’Arclusaz

Texte Odile M et photos Laurence G., Yvan R., Quitterie.

« Pour notre belle journée dans les lointaines Bauges- au-delà d’École- Grand merci à Quitterie pour ce somptueux parcours champêtre – fleurs à foison, paysages, étendues et lointains où nos regards se sont échappés à bonheur ! Découverte de la Source sous La Chapelle tellement rafraîchissante, après les nuées du col qui ne nous ont pas permis de réviser nos sommets savoyards et Isérois … (il va falloir y retourner…) puis le final « au beau jus » bien accueillant et accompagné des palmiers XXL de la boulangerie Savoyarde d’École (incontournable !). Encore une belle balade au cœur de Bauges : formidable ! »

Voilà ce qu’on pouvait lire de la part de Laurence, sur la boîte WhatsApp du groupe Petite Fugue peu après notre retour à Annecy !

Ainsi 8 fugueurs (dont les ¾ sont des fugueuses) avaient démarré allègrement du Parking du Couvent à la sortie d’École à 865m, en direction du Col de L’Arclusaz, dans le Massif des Bauges – Parc Naturel Régional – Géopark.

Au fil du parcours « pas de grosse côte » se confirmait. Les 850m jusqu’au col sont franchis très progressivement. La première partie bénéficiait de la fraîcheur des bois et de bas-côtés herbeux, tachetés de rouge par les fraises à maturité.

A l’arrivée dans les alpages, long silence pour observer une ravissante petite hermine (?) au pelage brun et au ventre blanc, qui se faufilait, et se refaufilait entre les interstices d’un amoncellement pierreux. Des vaches broutaient paisiblement en arrière-plan.

Nous coupons ensuite à travers des prés aux herbes hautes, époustouflés par la multitude de fleurs colorées encore en pleine floraison.

Une large piste caillouteuse nous conduit jusqu’au Chalet des Arbets à 1530m dont la porte est surmontée d’un tableau sur bois, joliment illustré de deux bouquetins, et affichant mystérieusement « cela va bien se passer ». Pas d’alpagiste, ni de patou en vue…

A la place, retrouvailles inattendues avec Marie M, marcheuse quelque temps avec Petite Fugue, mais toujours fidèle à son groupe de Chamonix. L’heure tourne et après nous être réhydratés, nous attaquons le dernier tronçon qui serpente, un peu plus raide, jusqu’au col à 1770 mètres, où nous nous attendions à découvrir un nouveau panorama.

Hélas non ! un nuage masquait tout Avec un Voile Facétieux sauf une fine ligne de crêtes sombres.

A la fin du pique-nique, c’était l’inverse. Le sommet de la carte postale s’était opacifié et restaient à deviner, à nos pieds, l’Isère et la ville de Saint-Pierre-d’Albigny.

La descente se fit par le même chemin jusqu’au Chalet des Arbets, tandis que la crête de l’Arclusaz avec sa croix, nous dominait.

Très au loin, face à nous, la bâtisse où nous pique-niquons dans la neige lors des sorties-raquettes à la Croix d’Allant.

Au passage, une marmotte nous a distraits quelques instants. Puis bifurcation par la droite pour une descente facile passant par le Chalet Bottier et le Fond des Prés.

Arrêt au Village de la Chapelle à 1050 mètres où une belle fontaine de pierre garde le souvenir des lieux. Grâce à une installation sonore, la voix de Louis Naudin raconte que le village comptait encore 40 habitants en 1901. La vie y était rude même parfois dangereuse à cause des avalanches à proximité. Mais surtout le village a été incendié le 1^er mai 1944 par l’armée allemande et n’a pas été reconstruit.

Quelques mètres plus bas, nouvelle halte, pour la chapelle de Bellevaux. Des moines bénédictins se sont installés dans le vallon de Bellevaux en 1090 en contrebas d’une source, la Sainte Fontaine, qui sourd d’une grotte profonde. Saint-François de Sales y passa en 1633. Le Prieuré a disparu mais la chapelle qui l’a remplacé reste un havre de paix. Un pèlerinage a lieu chaque année à la Pentecôte.

La sortie se termina sur la terrasse ombragée « Au beau jus » à Le Chatelard. La carte affichant « une tête de veau » suscita l’évocation attendrie de blanquettes de veau, de langues à la sauce gribiche, d’andouillettes et autres délices.

Pour la dernière fugue avant les vacances d’été, Quitterie a réussi à nous faire parcourir gaiement 950 mètres de dénivelé et 16 kilomètres. Bravo et rendez-vous en septembre !