Texte Odile MittelbronnPhotos Bertrand Petit-Nivard et Yvan Rozier

Nous garons les deux voitures de covoiturage au Créteny, à la sortie de La-Chapelle-Saint-Maurice et démarrons sur un chemin large. Puis nous passons rapidement sur un joli sentier qui se faufile dans les sous-bois et zigzague au fur et à mesure que la pente s’accentue. A travers le feuillage nous apercevons le Col de Leschaux.

Il nous conduit jusqu’à l’entrée de l’Alpage du Sollier, privé de la GAEC Les Noisetiers. Des consignes détaillées sont affichées pour le respect des lieux et des bêtes. Ensuite, nous serpentons un moment, dans un grand pré jusqu’au Chalet de Sollier.

Le soleil brille et nous faisons une pause « tartinage de crème solaire » devant l’abreuvoir. De là, nous avons une large vue sur le massif des Bauges. Au-dessus de nous, une grande pente de verdure précède le versant ouest assez impressionnant du Roc des Bœufs. Le plus dur reste à faire…

Nous nous engageons sur un sentier assez raide. Un groupe de randonneurs est allègrement dépassé sans qu’ils se doutent que nous briguons le meilleur emplacement au sommet. Le cheminement est de plus en plus rocailleux et la montée, par la droite du Roc des Bœufs, s’avère plutôt abrupte. 

C’est avec un soulagement visible que certaines parviennent sur l’étroit tronçon terminal à 1765m. Victoire, nous sommes les premiers ! Enfin presque, car nous sommes accueillis par Sylvie et Bertrand, Petits Fugueurs montés de leur côté.

Nous nous installons à la crête du Roc des Boeufs, au pied d’une grande plaque en acier dressée, avec découpé à l’intérieur, le profil d’un grimpeur, sans doute en hommage à Fabrice, prénom gravé au pied, et découvrons un panorama à 360°. Maintenant, des nuages gris assombrissent l’onde du lac qui s’étale dans presque toute sa longueur et peine à se distinguer des versants alentours. La Tournette se démarque avec quelques coulées de neige, le sommet du Mont Blanc est caché et nous pourrions deviner les Ecrins.

Une marmotte pointe son nez un peu plus bas, peut-être alléchée par les délicieux croquants aux noisettes et amandes qui agrémentent le dessert.

Pour le retour, nous empruntons un sentier beaucoup moins aérien et dès la paroi rocheuse passée, nous retrouvons le même trajet qu’à l’aller. Au Chalet du Sollier, personne ne résiste à l’Achat de Vrais Fromagers fermiers. Le stock de tommes de vache et de tomettes de chèvre est dévalisé.

La sortie s’achève par une boisson fraîche au Boull’Café à Sevrier.

Les neuf fugueurs du jour remercient Anne pour la préparation de cette belle randonnée qu’un imprévu l’a empêché de faire, et Yvan pour avoir pris le relais avec succès. Dénivelé 750m, 9km.

Martine ROGERS

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