Texte d’Odile Mittelbronn et photos d’Anne Tournier et Yvan Rozier.

Après des épisodes pluvieux, le groupe de 9 fugueurs (avec une majorité féminine de 7/9) a la chance d’une journée, certes un peu fraîche, mais bien ensoleillée.

Début prometteur, un chamois en surplomb de la route, peu avant Chaumont, nous regarde en paissant tranquillement.

Nouvellement surpris, à peine la première centaine de mètres franchis à pied depuis le cimetière, avec un nouveau chamois en retrait d’une maison, au pied de la falaise.

Les cinq petits degrés extérieurs sont vite oubliés en grimpant le sentier à travers prés et sous-bois qui nous mène au croisement de Champs Rosset.

Nous avons déjà un Avant-goût de la Version Festival de fleurs qu’Anne Tournier a prévue.

La suite se déroule, entourée de tapis de jonquilles dans lesquels se cachent d’autres merveilles.

Entre les découvertes de nouveaux spécimens, la recherche de leur nom, les photos, notre parcours s’étire progressivement jusqu’au 1105 mètres du Sommet du Vuache marqué par un énorme cairn.

Nous redescendons un peu jusqu’à un emplacement bien exposé et confortable pour le pique-nique. Vue très dégagée sur le Mont-Blanc, les massifs autour d’Annecy. Tournée de Chartreuse pour finir …

A la descente, nouveau clin d’oeil sur le Lac Léman et son jet d’eau que nous voyons depuis l’autre versant.

Et nous continuons à admirer nivéoles, scylles, érythrones, corydales, gagées, jonquilles, primevères, primevères coucou, pâquerettes, pissenlits, pervenches bleues, hellébores fétide, violettes bleues, violettes blanches, anémones fausse-renoncule, pensées sauvages.

Seize spécimens sans doute encore là, grâce à la protection de cet espace classé Natura 2000.

N’oublions pas aussi l’évocation de la légende de Sainte-Victoire, adolescente qui à la fin du premier millénaire, gardait un troupeau de chèvres sur les crêtes du Vuache.

Une voix lui ayant murmuré « Victoire, construis là une chapelle et viens t’y réfugier », elle lui obéit et fonde une communauté religieuse sur la pointe ouest du massif. Mais des pillards Sarrazins remontant la vallée du Rhône s’attaquent à la chapelle où Victoire et ses moniales se sont réfugiées. Acculée au bord de la falaise dominant le Rhône, elle préfère se jeter dans le vide. Mais une main invisible et divine saisit Victoire alors qu’elle allait s’écraser au sol et la porte jusqu’au rocher de Léaz, de l’autre côté du Rhône à plusieurs centaines de mètres du Vuache.

Après nos 7km et 420m de dénivelé, nous nous offrons chocolats chauds, bières et limonades au Café du Centre à Frangy en observant avec intérêt nos voisins de table lancés dans des paris sportifs.

Encore une magnifique sortie. Merci à Anne et Quitterie.

 

Virginie MURPHY

Un commentaire sur “Petite Fugue au Mont-Vuache”

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