Texte de François Cabane. Photos de François, Marie Christine et Frédéric. 

Ce matin trois valeureux chamois s’élancent sur les pentes du très beau versant des Aravis, au-dessus des Confins. La chaleur est déjà lourde au démarrage, le temps s’annonce incertain… mais la montagne nous gagne ! Nous devons rejoindre le lac de Tardevant, par le petit chalet d’en haut de Paccally.

Le sentier, très agréable, serpente dans les alpages, et longe de grands espaces clôturés où s’ébattent les moutons. Et les vaches, reblochon oblige, peuplent en nombre les verts horizons en contrebas.    

Un régal de parcours, dans cet harmonieux mélange de roches, lapiaz, sapins et pâturages. Le terrain est assez sec, malgré les fortes pluies de début de semaine.

Le paysage prend de l’ampleur, avec au fond le massif du Bargy, le pic de Jallouvre et l’aiguille Verte.

Face à nous la formidable barrière minérale des Aravis : de la Pointe percée à l’Ambrevettaz en passant par le Mont Chauvet et la pointe de Tardevant.

Après le franchissement de deux ressauts successifs, nous atteignons une petite cuvette où se cache le lac de Tardevant, deux bonnes heures après le démarrage.

La température a bien fraîchi, le paysage est austère sous un ciel qui se couvre. Le repli est ordonné après un rapide tour du lac.

A la descente une marmotte toute proche mais invisible nous gratifie d’un coup de sifflet. 

Pause casse-croute à l’abri du vent sur de beaux rochers blancs. Le chamois est roi, nous le célébrons comme il se doit !

Puis viennent quelques gouttes de pluie ; nous engageons la dernière partie de l’itinéraire par une boucle nous menant au refuge de la Bombardellaz, à travers forêt et buissons de myrtilles. 

Nous déclenchons notre appareil photo à la vue d’un magnifique champignon rouge, une amanite tue-mouches.

 Le refuge est fermé, ce doit être une halte bien sympa au cœur de l’été. 

Sur le chemin nous passons près d’un gros bloc de pierre sur lequel est gravée la date de 1730, marquant la fin d’un conflit de 300 ans (!) entre les communes de La Clusaz et du Grand Bornand. 

Et bientôt c’est l’au revoir, mais qui ne se fera pas sans le pot traditionnel à l’Ermitage (n’est-ce pas la succursale AVF de Thônes ?)

Martine ROGERS

2 commentaires sur “Les Chamois au Lac de Tardevant”

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