Photos Anne T, Yvan, texte Odile M.

 

Ce mardi 21 novembre 2023, Anne et Yvan ont, à juste titre, judicieusement remplacé la destination initiale des Rochers de Leschaux/Cenise par une découverte du massif du Clergeon.

Des routes tranquilles et sinueuses nous ont permis de rejoindre, en une petite heure, le col du Clergeon à 975m, au-dessus de Moye, où les deux véhicules n’ont pas eu de difficulté à se garer le long de la chaussée à proximité du départ bien balisé.

Nous avons parcouru près d’une dizaine de kilomètres par de jolis sentiers en sous-bois entrecoupés de clairières, de prés et quelques trouées sur le paysage. De très brèves montées et descentes ont permis de totaliser 340 m de dénivelé.

L’automne a montré plusieurs de ses facettes, un peu de brouillard, un peu de bruine, un peu de pluie, des rayons de soleil brouillés, des vues totalement fermées ou un peu plus dégagées, des feuilles multicolores au sol, de l’herbe mouillée, de la boue glissante, des champignons à foison, des branches d’arbustes bleues de prunelles, une fraîcheur légère … 

Notre petit groupe de onze marcheurs a ainsi cheminé en devisant tranquillement, par Les Granges, pique-niqué sur une table avec banc devant une maisonnette au pied d’un beau sapin. Les adeptes de la sieste postprandiale ont dû se résigner à un départ précipité, les gouttes éparses s’étant transformées en averse qui heureusement n’a ni duré ni vraiment mouillé.

Au « Mollard gris » nous avons bifurqué vers le Site de la Grande Cuve à 1000 mètres d’altitude. 

Impressionnante Grande Cuve, résultat caractéristique de l’effondrement du plafond d’une grotte du plateau calcaire, une sorte d’énorme crevasse cachée par la végétation. Heureusement un grand panneau évite aux distraits de passer sans la voir et aux imprudents d’y chuter, il explique : « Le Mont Clergeon au temps des dinosaures, les fossiles, l’érosion des sols calcaires » 

En poursuivant nous découvrons une grosse marmite. Il s’agit d’un ancien four à charbon de bois exploité pendant la dernière guerre pour les véhicules fonctionnant au gazogène. Là aussi tableau explicatif sur la fabrication du charbon de bois.

Passage à la Combe de Vertu puis entre les maisons dispersées du sommet du Mont avant de faire un aller-retour à la Croix du Clergeon. 

C’était la « gâterie » de fin de promenade que nous avait préparée Anne. Après une petite montée dans un chemin entre des arbres vêtus de leur manteau orangé, nous avons eu la surprise de déboucher sur un grand pré en pente douce, sous le soleil et devant un large panorama.

Nous ne nous attendions pas à retrouver Annecy, au-delà des collines de l’Albanais, devant nous, sous un Angle de Vision Franchement inhabituel en randonnée. Au premier plan Vieugy, Seynod, la Visitation, un brin de lac et le Parmelan, le Veyrier, la Tournette à moitié cachés par les nuages.

Une croix originale construite en 1952 par des membres de la Jeunesse agricole chrétienne et restaurée en 2017 se détache face au panorama. Une table d’orientation et de présentation du site du Mont Clergeon confirme que nous aurions pu voir le Mont-Blanc, le Massif des Bauges et le lac du Bourget.

La fin de la boucle s’est faite rapidement en passant devant un réservoir d’eau. Encore un panneau « La vie autrefois » qui explique que deux cents personnes installées sur place toute l’année, vivaient de cultures et bétails. Au début du XXème siècle le manque d’eau et des « conditions de vie climatique défavorables » les ont poussées à déménager en plaine autour de Ruffieux, ne gardant plus qu’une activité d’alpage sur le Mont Clergeon.

Les Fugueurs du jour se sont quittés ravis d’avoir pu randonner malgré un temps incertain, et découvrir un circuit aussi intéressant. Il vaut la peine d’être reprogrammé par beau temps.

Merci beaucoup à Anne et Yvan.

Martine ROGERS

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