Jean Baptiste Joseph Fourier est un mathématicien et physicien français né le 21 mars 1768 à Auxerre et mort le 16 mai 1830 à Paris.

Il est le dixième enfant d’une fratrie de 13 enfants.

Il intègre en 1780 l’ École militaire d’Auxerre tenue alors par des Bénédictins. Élève brillant, il développe un profond intérêt pour les mathématiques. 

Promu professeur dès l’âge de seize ans, il peut dès lors commencer ses recherches personnelles.   

Il apparaît rapidement que seules deux voies raisonnables s’offrent à lui : une carrière militaire ou l’Église. Malgré la demande appuyée par le mathématicien Legendre, le ministre de la Guerre refuse de l’intégrer au corps des ingénieurs ou à celui de l’artillerie, car il n’est pas noble.

Fourier entre, en 1787, à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire où il enseigne les mathématiques à d’autres novices. Il est rendu à la vie civile par la dissolution des ordres religieux, quelques jours avant de prononcer ses vœux.

À la suite d’une intervention très éloquente devant l’assemblée des citoyens d’Auxerre, il participe à la Révolution. Poussé par le suffrage populaire, il devient notamment président de la Société populaire d’Auxerre

Bien qu’il occupe la plus haute responsabilité de la Terreur à Auxerre, Fourier ne participe jamais à des activités violentes. Il intervient en faveur des plus vulnérables, parvenant par divers stratagèmes à faire éviter l’exécution de certains ordres qui lui paraissent injustes. Son placement en détention sur ordre du Comité de sûreté générale, le 4 juillet 1794, n’est certainement pas étranger à ses prises de position. Il est sauvé de justesse par la chute de Robespierre. Les citoyens d’Auxerre se mobilisent en sa faveur et obtiennent sa libération.

En 1795, à 26-27 ans, il fait partie des jeunes gens qui suivent les cours de la toute nouvelle École normale de l’an III. Cette École éphémère — elle ne dure que quatre mois , du 20 janvier au 19 mai 1795 — compte parmi ses instructeurs les mathématiciens Joseph-Louis Lagrange, Gaspard Monge et Pierre-Simon Laplace ainsi que le minéralogiste René Just Haüy et le chimiste Claude-Louis Berthollet. Fourier y est rapidement sélectionné comme chargé des « conférences » — on dirait « travaux dirigés » aujourd’hui — qui remplacent les débats.

Il assiste à l’ inauguration de l’ École polytechnique, qui remplace l’ École centrale des travaux publics.

En 1798, il est désigné pour faire partie de la campagne d’Égypte et embarque à Toulon le 19 mai. 

À son retour en France en 1802, il retrouve son poste de professeur à l’École polytechnique, mais peu après Napoléon le nomme préfet de l’Isère. 

Le 21 décembre 1807, il présente à l’Académie des sciences un mémoire intitulé Théorie de la propagation de la chaleur dans les solides. On y trouve une bonne partie des résultats qui constituent son œuvre maîtresse.

Il crée en 1810 la Faculté (université) Impériale de Grenoble dont il devient le recteur, Jacques-Joseph Champollion devient son secrétaire. Il encourage le jeune frère de ce dernier,  Jean-François Champollion, à déchiffrer les hiéroglyphes

Il est Ministre de l’ Intérieur de Napoléon pendant les Cent-Jours du 20 mars au 22 juin 1815.

En 1817, une nouvelle élection a lieu à l’ Académie des sciences et cette fois il en devient membre. À partir de ce moment, débarrassé de tous les soucis financiers, il peut enfin réaliser son rêve : se consacrer de façon quasi exclusive à la recherche.

En 1821, Fourier décide de publier lui-même ses recherches, au sein d’ un ouvrage qu’ il intitule Théorie analytique de la chaleur

En 1822, en tant que secrétaire perpétuel de l’Académie, il parvient à lever les blocages dont ses travaux font l’objet et à publier le texte dans Les Mémoires de l’Académie

De son vivant, Fourier est conscient de l’universalité de sa théorie et des domaines d’application de ses outils : vibrations, acoustique, électricité, etc.. Le développement de ces domaines d’applications aboutira au 2O ème siècle. 

Le 18 novembre 1822 voit sa nomination au poste de secrétaire perpétuel de l’Académie.                

Le 11 décembre 1823, Fourier est nommé membre étranger de la Royal Society de Londres.

Fourier est probablement l’un des premiers à avoir proposé, en 1824, une théorie selon laquelle les gaz de l’atmosphère terrestre augmentent la température à sa surface — c’est une première ébauche de l’effet de serre

Il est élu membre de l’Académie française le 14 décembre 1826. Point culminant de sa vie universitaire.

Il meurt le 16 MAI 1830 et est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

 

De très nombreux hommages lui sont rendus

Entre autres :

Chevalier de la Légion d’honneur (1804) puis Officier de la Légion d’honneur.

Baron de l’Empire en 1809.

En 1935, l’Union astronomique internationale a donné le nom de Fourier à un cratère lunaire.

SON NOM EST INSCRIT SUR LA TOUR EIFFEL N°67/72

Un lycée technique, à Auxerre, sa ville natale, porte toujours son nom.

Il a inspiré l’un des personnages du roman historique Le Secret de Champollion.

Nombre d’auteurs de vulgarisation placent l’héritage scientifique de Fourier au tout premier plan de l’histoire des sciences : Stephen Hawking, Ian Stewart etc.

Une Société Joseph Fourier existe à Auxerre.

Le prix Atos – Joseph Fourier récompense la contribution d’un chercheur ou d’une équipe de recherche pour leurs travaux dans la parallélisation des applications de simulation numérique.

(10101) Fourier, un astéroïde de la ceinture principale.

Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Fourier