La ville de Nevers, 33000 habitants, est la préfecture de la Nièvre. Elle possède un patrimoine riche et diversifié.
Notre groupe de 37 personnes en découvre une partie le jeudi 5 octobre 2023.
Le Palais Ducal :
Considéré comme un des premiers châteaux de la Loire, fut la résidence des comtes puis des ducs du Nivernais. Le Château actuel date de la seconde moitié du 15ème siècle et fut érigé à l’initiative de Jean de Clamecy (Comte de Nevers).
Par la suite, les familles De Clèves et de Gonzague qui se succèdent à la tête du duché, participent à l’embellissement du bâtiment.
En 1659, Charles de Gonzague vend le duché aux Mazarin, les Mancini en héritent et le gardent jusqu’à la Révolution. L’héritière du dernier Duc vend le château à la municipalité et au département en 1810.
En 1850 le palais de Justice s’y installe pour 130 ans, jusqu’en 1980, date à laquelle la municipalité se réapproprie le monument.
Long de 53 mètres sur 11 mètres de large, le Palais ducal offre une composition architecturale unique.
Cathédrale St Cyr et Ste Julitte :
Elle présente la particularité de posséder deux chœurs opposés, l’un roman, l’autre gothique, résultat de la juxtaposition des édifices successifs.
Des premières constructions aux ornements actuels, c’est près de 15 siècles d’histoire qui s’expriment à travers cet édifice.
Un bombardement, en juillet 1944, l’endommage fortement.
Entre 1977 et 2011 furent réalisés et installés des vitraux contemporains.
Cet ensemble, le plus grand d’Europe avec 130 baies et 1052 m2 de verrières, a été réalisé par les artistes suivants : Jean-Michel Alberola, Gottfried Honegger, François Rouan, Raoul Ubac et Claude Viallat en collaboration avec différents maîtres-verriers.
Musée de la faïence :
Influencé par l’Italie d’où sont originaires les premiers faïenciers installés à Nevers à la fin du XVIe siècle, le décor des faïences nivernaises s’émancipe peu à peu des thèmes du début inspirés essentiellement par la Bible et la mythologie pour suivre les tendances de la mode tournée vers l’Orient.
L’art de la Faïence prend un essor si rapide que Nevers devient le premier centre faïencier du royaume de France au XVIIe siècle.
Installé sur les vestiges de l’ancienne abbaye Notre-Dame, ce musée se singularise par ses collections uniques réalisées à Nevers dès le XVIe siècle : il s’agit d’une part, de la faïence de Nevers et d’autre part, des verres émaillés.
Une collection de 1500 pièces de Faïences de Nevers datant du XVIe au XXe siècle, 2500 pièces de céramiques et une collection unique de verres filés sont présentées.. Les collections renferment également des œuvres, peintures, sculptures, objets d’art dont l’intérêt international est reconnu.
Bernadette Soubirous.
Nevers est une “ville d’art et d’histoire”. Parmi les faits historiques marquants, la venue de Bernadette Soubirous à Nevers dont la ville a fêté le 150e anniversaire en 2016, donne incontestablement une dimension internationale à la cité ducale.
Bernadette Soubirous a connu un destin hors du commun :
Née à Lourdes, Bernadette est la fille d’une famille de meuniers d’abord aisée, puis tombée dans la misère du fait du remplacement des moulins à eau par des moulins à vapeur.
En 1858, Bernadette témoigne de plusieurs apparitions de la Vierge qui sont reconnues par l’Eglise en 1862. Des guérisons miraculeuses ont lieu à l’emplacement des apparitions et Lourdes devient rapidement un lieu de pèlerinage.
Pour conserver sa tranquillité et vouer sa vie à Dieu, Bernadette rejoint le 7 juillet 1866 la congrégation des Sœurs de la Charité à Nevers où elle occupe le poste d’aide-infirmière. Elle y reste treize ans mais les quatre dernières années de sa vie, elle est très malade. Elle meurt le 16 avril 1879 à l’âge de trente-cinq ans.
Son corps, à plusieurs reprises exhumé, est retrouvé intact, condition traditionnelle à beaucoup de canonisations. Elle a été béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933.
Sources :
Musée de la faïence et des beaux arts
Histoire du musée de la faïence
L’histoire de Bernadette Soubirous
