UNE BELLE BALADE DANS LE METRO

Nous nous retrouvons tous ponctuellement à 9h à la gare Rive Gauche par un beau matin de samedi.  Et première surprise !  Le train de 9h15 a été supprimé, nous prenons donc le suivant pour retrouver 30 min plus tard à Invalides, nos accompagnateurs du jour, Julian, président de l’association ADEMAS (Association d’exploitation du matériel Sprague) et Bruno, deux passionnés, incollables sur tous les sujets touchant au métro.

Départ de notre périple souterrain depuis la Gare des Invalides, située sous l’esplanade du même nom et créée pour l’exposition universelle de 1900, tout comme la première ligne de métro.  La Gare d’Orsay, inaugurée elle aussi en 1900, fut pendant 39 ans la tête de ligne PO de la CMP (compagnie de chemin de fer métropolitain de Paris) reliant Paris à Orléans. Ce n’est qu’en 1979 que les deux gares furent reliées par un tunnel.

Notre balade nous conduit au croisement des 2 réseaux parisiens de 1930 le NORD SUD et la CMP.  Beaucoup se souviennent d’avoir vu dans leur jeunesse pas si lointaine les sigles NS et de la  CMP sur l’émail des voitures.  A la libération, les 2 compagnies exploitant le réseau du métro sont transformées en une concession ATP puis deviennent une régie en 1950, la RATP.

 

En route pour prendre la ligne 8 vers La Motte Piquet Grenelle. On admire en passant les carreaux de faïence rectangulaires à 5 faces recouvrant les murs des anciennes stations du métro. Les 5 faces permettent de mieux réfléchir la lumière à une époque où les ampoules de 15W ne distribuent qu’une faible clarté .

Chemin faisant nous rencontrons des stations « fantômes », ouvertes puis fermées ou même jamais ouvertes.

Beaucoup ont été fermées en 1939 par manque de personnel, mais  non remises en service à la libération.

Nos guides nous font découvrir des ouvrages méconnus comme les nombreux embranchements reliant les lignes entre elles. Diverses méthodes ont été utilisées pour réaliser les tunnels du métro : tunneliers ou boucliers pour les stations les plus profondes qui apparaissent voûtées, tranchées ouvertes pour celles proches de la surface dont le plafond est constitué de poutrelles métalliques ou plus tard de dalles en béton armé.

Un trajet vers la station Cluny-Sorbonne dont la voute est magnifiquement décorée de mosaïque incrustée de signatures de célébrités passées par  la Sorbonne.

  

Rapidement parvenus  à la Gare d’Austerlitz , nous traversons  la Seine en aérien sous un soleil d’hiver superbe (le fameux soleil d’Austerlitz) avant de plonger vers la station Bastille et découvrir les vestiges du monument éponyme. Nous terminons notre périple  à Strasbourg Saint-Denis pour prendre un bol d’air frais sur les grands boulevards et suivre aveuglément Julian vers un escalier borgne !!

Une porte discrète nous livre alors passage vers une station fermée, non accessible au public, mais qui sert de salle d’exposition pour des objets du  patrimoine du métro.

Nous prenons tous un coup de jeune en découvrant un FILI. Combien de fois avons-nous tous joué avec cet indicateur d’itinéraire?  Puis c’est une réclame en mosaïque en relief pour la Maïzena qui nous rappelle les années où le blé était rationné.

 

 

 

Une entrée de métro art nouveau de GUIMARD a trouvé sa place dans ce petit musée ainsi qu’une entrée plus récente.

Un grand merci à Julian et Bruno pour le temps passé avec eux et leur patience à répondre à toutes nos questions. Ils nous ont montré la face cachée de notre métropolitain et fait remonter le temps.

2 chiffres impressionnants à retenir de la visite, la ligne RER A intra muros ( RATP) transporte 1,4 million de passagers par jour et la RATP, bus, métro, RER, tram, 14 millions de passagers par jour …  sauf les jours de grève.

 

Texte : Alain G-T

Photos : Jean-Paul V

Lien vers l’ensemble des photos

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