La nécropole de Sainte-Geneviève des Bois, au caractère spécifiquement russe, comprend, d’une part l’église Notre-Dame-de-l’Assomption, ses dépendances et son jardin, et d’autre part, les tombes orthodoxes du cimetière communal.

 

L’église orthodoxe est un édifice blanc de plan carré, surmonté d’un toit vert, représentant la terre, et coiffé d’un bulbe bleu, représentant le ciel. Sa construction fut décidée en 1937 par le métropolite Euloge, archevêque des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, selon les plans de l’architecte Albert Benois.

 

L’origine du cimetière russe provient de l’accueil fait aux émigrés russes au château de la Cossonnerie au lendemain de la révolution de 1917. Les émigrés furent, dès 1926, enterrés dans le cimetière communal. On compte aujourd’hui près de 4000 tombes, parmi lesquelles celles de personnages illustres tels que plusieurs descendants de la famille impériale Romanov, le prince Youssoupov, particulièrement connu comme un participant du complot qui conduisit à l’assassinat de Raspoutine, et sa femme Irina, nièce de Nicolas II, Bounine, le premier prix Nobel de littérature russe en 1933, Serge Lifar, danseur et chorégraphe, le cinéaste Andrei Tarkovsky, un des petits fils de l’écrivain Léon Tolstoï, des militaires, des sculpteurs, des peintres, des religieux, des acteurs et bien d’autres célébrités. 

 

Parmi ces milliers de tombes, celle de Rudolf Noureev, célèbre danseur, chorégraphe et chef-d’orchestre, brille de mille feux. Elle représente un tapis Kilim de mosaïques plus vrai que nature, fidèle à ce que son propriétaire affectionnait.

En bref,  une belle sortie,  très dépaysante, entre les allées de pierres blanches, où circulent des effluves de la Russie impériale et où les tombes se succèdent à perte de vue,  tantôt ensoleillées, tantôt ombragées par les nombreux conifères qui offrent au site une tranquillité presque surnaturelle.

 

Texte et photos : J-M P

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Jean-Paul Visticot

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