Notre conférencière Mme Dupeyrat nous a fait visité en matinée l’hôtel particulier parisien construit entre 1856 et 1865 au 25, avenue des Champs-Élysées par la Païva.
Fille d’un chiffonnier de Moscou, la demi-mondaine devenue la « marquise de Païva » (1819-1884) a épousé le comte prussien Henckel von Donnersmarck, multimillionnaire et cousin de Bismarck, après un mariage à dix-sept ans avec Antoine Villoing , puis un liaison avec le riche pianiste Henri Hertz et un remariage avec le marquis de Païva Aranjo. Elle meurt le 21 janvier 1884 dans son château de Silésie, avant sa soixante-cinquième année, d’une « hypertrophie du cœur ».
La Païva fit appel à l’architecte Pierre Manguin pour construire l’hôtel dans le style de la renaissance italienne avec un jardin suspendu. Son coût de 10 millions de francs or défraya alors la chronique comme la durée des travaux, près de dix ans. Après son décès, l’hôtel reste alors fermé pendant plusieurs années avant sa vente au banquier berlinois James Soloschin puis à un ancien cuisinier du tsar, Pierre Cubat.  Le Travellers Club s’y installe en 1903 et en fait l’acquisition en 1923.
On a particulièrement aimé : L’escalier en Onyx.

Le grand Salon décoré par Paul Baudry et Eugène Delaplanche

La Païva aurait servi de modèles à plusieurs œuvres, notamment pour la peinture du plafond « Le Jour pourchassant la Nuit

L’hôtel de la Païva est aussi connu pour sa salle de bains mauresque ornée de carreaux de faïence de Théodore Deck où trône une baignoire très particulière (coffre en onyx blanc recouvrant une cuve en bronze argenté et ciselé, avec des robinets de bronze doré incrustés de six énormes turquoises, œuvre de Beboutoff)

La marquise, dit-on, y prenait des bains de lait, tilleul et même de champagne.

Dans la chambre à coucher, la splendide cheminée encadrée par deux nymphes en bronze doré, possède un entourage de cheminée en malachite.

Compte-rendu de Stéphane M.

Jean-Paul Visticot

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