Tant qu’il y aura des cèdres de Pierre JARAWAN :

« Un magnifique chant d’amour au Liban.
Après avoir fui le Liban, les parents de Samir se réfugient en Allemagne où ils fondent une famille soudée autour de la personnalité solaire de Brahim, le père. Des années plus tard, ce dernier disparaît sans explication, pulvérisant leur bonheur. Samir a huit ans et cet abandon ouvre un gouffre qu’il ne parvient plus à refermer. Pour sortir de l’impasse, il n’a d’autre choix que de se lancer sur la piste du fantôme et se rend à Beyrouth, berceau des contes de son enfance, pour dénicher les indices disséminés à l’ombre des cèdres.
Voyage initiatique palpitant, Tant qu’il y aura des cèdres révèle la beauté d’un pays qu’aucune cicatrice ne peut altérer. À travers cette quête éperdue de vérité, se dessine le portrait d’une famille d’exilés déchirée entre secret et remord, fête et nostalgie. »
Note de notre lectrice : très apprécié cet ouvrage

 

Les gens de Philippe LABRO :

« Le sage doit rechercher le point de départ de tout désordre. Où ? Tout commence par le manque d’amour. » (Mo-Tzu, philosophe chinois)
Trois destins parallèles s’entrecroisent, trois vies dont le seul point commun est le manque d’amour : Maria, une jeune orpheline californienne d’une beauté rare, Caroline, une Parisienne trentenaire, enfin Marcus, célébrité de la télévision, mégalo et parano. Autour d’eux, vont graviter toutes sortes de gens : la femme de l’ambassadeur américain en France, une intraitable « executive- woman », un détective privé, un coach sans scrupule, des loups et des agneaux …
Philippe Labro nous offre, de San Francisco jusqu’aux cercles de pouvoir parisien, une ronde étourdissante. Pour dresser de manière drôle, critique et profondément attachante, un portrait captivant de nos contemporains ».
Note de notre lectrice :
« Analyse au scalpel de la gentry parisienne et du monde télévisuel, tout en mêlant trois histoires différentes mais dont les personnages vont se rencontrer … »

 

Je suis de celles qui restent de Bernadette PECASSOU :

« Alice reçoit un colis contenant un briquet de collection, que son mari Michel avait commandé sur Internet juste avant de mourir, alors qu’il ne fumait pas. Intriguée, elle découvre que cet objet pourrait avoir un lien avec le frère de Michel, qu’il ne voyait plus depuis plusieurs années. Son enquête la mène sur leur terre natale du Sud-Ouest, que le couple avait quittée pour la région parisienne. »
Note de notre lectrice : « belles pages de description du manque après le décès de son mari et les non-dits ».

 

La nuit du premier jour de Thérèse REVAY :

Commentaire de notre lectrice :
« Un adultère au début du XIXème siècle dans la grande bourgeoisie lyonnaise, personne ne saurait l’imaginer. Pourtant Blanche, épouse du propriétaire des soieries Duvernay, décide un jour de tout quitter pour suivre son amant Salim, un négociant de Damas. Elle abandonnera plus que sa vie, ses deux enfants. C’est le prix à payer pour cette jeune femme née au Levant, incapable de s’intégrer dans une société d’un autre temps.
Thérèse Revay toujours aussi documentée, a été bien inspirée de se pencher sur un monde fascinant et peu connu : les soieries de Lyon, un univers luxueux, qui, en ces années d’avant- guerre, commence pourtant à connaître le déclin.
Mais bientôt la romancière nous entraîne très loin de La Croix Rousse, de ses ateliers et ses métiers à tisser vers des terres enchantées : Beyrouth, Damas, Palmyre… Elle retrace les rues grouillantes, le parfum enivrant des fleurs d’oranger, les horizons à couper le souffle, ces merveilles bientôt foudroyées. Si l’incroyable destin de Blanche est ponctué de disparitions, de souffrance, de guerres sanglantes et d’incompréhension, elle demeure jusqu’au bout une amoureuse déterminée. Une mère inconsolable sans doute, mais une femme libre. J’ai apprécié ce livre et apparemment il a beaucoup de succès. »

Le peintre d’éventail de  Hubert HADDAD  :

« C’est au fin fond de la contrée d’Atôra, au nord-est de l’île de Honshu, que Matabei se retire pour échapper à la fureur du monde. Dans cet endroit perdu entre montagnes et Pacifique se cache la paisible pension de Dame Hison dont Matabei apprend à connaître les habitués, tous personnages singuliers et fantasques.
Attenant à l’auberge se déploie un jardin hors du temps. Insensiblement, Matabei s’attache au vieux jardinier et découvre en lui un extraordinaire peintre d’éventail. Il devient le disciple dévoué de maître Osaki.
Fabuleux labyrinthe aux perspectives trompeuses, le jardin de maître Osaki est aussi le cadre de déchirements et de passions, bien loin de la voie du Zen, en attendant d’autres bouleversements…
Avec le Peintre d’éventail, Hubert Haddad nous offre un roman d’initiation inoubliable, époustouflant de maîtrise et de grâce. »
Note de notre lectrice :
« Si vous aimez le cinéma japonais et ses paysages noyés dans la brume… vous aimerez ce roman plein de poésie et de beauté dans la description du jardin, des montagnes, des sentiments pudiques des personnages. A le lire on se croirait dans une estampe pleine de délicatesse… et intemporelle, l’auteur n’est pas Japonais, mais il en connaît bien la culture ».

De Pierre et d’Os de Bérengère COURNUT :

« Après un livre très remarqué sur les Amérindiens Hopis, Bérengère Cournut nous emmène sur les traces des Inuits du Grand Nord dans ce magnifique roman d’apprentissage, au sein du peuple nomade de chasseurs et de pêcheurs de l’Arctique. Cet ouvrage a remporté le prix Fnac 2019.
Une nuit, la jeune Uqsuralik est séparée de sa famille par une faille dans la banquise qui emporte les siens, et se retrouve démunie et isolée dans l’immensité neigeuse, une dent d’ours autour du cou en guise d’amulette, sans autres ressources que le manche d’un harpon, une peau d’ours et un couteau. Consciente que seule, elle n’a aucune chance de survie, Uqsuralik se résout à partir. Commence alors une épopée polaire au cours de laquelle elle endure la faim, le froid, l’agressivité des chiens affamés dont elle doit aussi se protéger. Quand, à moitié morte, elle rencontre enfin un clan, elle est sauvée, et gagne bientôt le respect de tous en contribuant à la chasse et à la vie quotidienne de la communauté. Mais notre héroïne n’est pas au bout de son destin… Sa vie sera un combat contre les éléments, les esprits et les foyers parfois hostiles qui l’accueilleront le temps de quelques saisons. Cette étrange femme, qui accomplit aussi bien des tâches féminines que masculines, connaîtra la perte, l’amour, la maternité, et s’élèvera à la spiritualité avec le danger de la dissolution de soi.
L’auteure nous offre une véritable plongée dans la culture des inuits : relations entre les membres des familles qui vivent au rythme des saisons en suivant le gibier, cérémonies de chasse, fêtes communautaires, jeux et chants récitatifs. A la fois lumineuse et mystérieuse, réceptive aux extases du chamanisme, Uqsuralik est l’héroïne inoubliable de ce roman d’aventures doublé d’un roman d’initiation poétique, à l’écriture riche et sensible, ingrédient essentiel de notre fascination pour cette histoire originale pleine d’humanité. »

Crime d’honneur d’ Elif SHAFAK :

« Ma mère est morte deux fois. » C’est par ces mots qu’Esma, jeune femme kurde, commence le récit de l’histoire de sa famille née sur les rives de l’Euphrate et émigrée à Londres en 1970.
L’histoire, d’abord, de sa grand-mère dans le village de Mala Car Bayan, désespérée de ne mettre au monde que des filles, elle qui sait combien la vie ne les épargnera pas. L’histoire de sa mère, Pembe la superstitieuse, et de sa tante, Jamila la guérisseuse, sœurs jumelles aux destins très différents. L’histoire des hommes aussi, celle de son père, tour à tour aimant, violent, fuyant, et celle de ses frères, Yunus le rêveur, et Iskender. Iskender, l’enfant chéri de sa mère, la « prunelle de ses yeux », son sultan. Son meurtrier.
Enfin, l’histoire de ces immigrés qui ont choisi l’exil pour vivre de miracles et croire aux mirages, qui ont choisi la liberté et l’amour quand d’autres restent ancrés dans les traditions et portent au pinacle l’honneur d’une famille. »
Autres ouvrages du même auteur : Soufi, mon amour (2010) – l’architecte du sultan (2015) et trois filles d’Eve (2019 j’ai lu)

 

Ma chérie de Laurence PEYRIN :

« Née dans un village perdu du sud des États-Unis, Gloria était si jolie qu’elle est devenue Miss Floride 1952, et la maîtresse officielle du plus célèbre agent immobilier de Coral Gables, le quartier chic de Miami.
Dans les belles villas et les cocktails, on l’appelle « Ma Chérie ». Mais un matin, son amant est arrêté pour escroquerie. Le monde factice de Gloria s’écroule : rien ne lui appartient, ni la maison, ni les bijoux, ni l’amitié de ces gens qui s’amusaient avec elle hier encore.
Munie d’une valise et de quelques dollars, elle se résout à rentrer chez ses parents. Dans le car qui l’emmène, il ne reste qu’une place, à côté d’elle. Un homme lui demande la permission de s’y asseoir. Gloria accepte.
Un homme noir à côté d’une femme blanche, dans la Floride conservatrice de 1963…Sans le savoir, Gloria vient de prendre sa première vraie décision et fait ainsi un pas crucial sur le chemin chaotique qui donnera un jour un sens à sa nouvelle vie… »

Rue des Pâquerettes de Medhi CHAREF :

« Mehdi Charef, c’est le Thé au harem d’Archimède, puis ce seront une dizaine d’autres longs métrages, dont Au pays des Juliets etc ..
Mai en 1962, il est ce petit garçon qui a à peine grandi avec la guerre, qu’on les destine à devenir de la main d’œuvre immigrée. A moins qu’il ne travaille bien à l’école : là avec un peu de chance, il ira à l’usine. Ce qu’il fera pendant treize années.
L’écrivain et réalisateur dédie aujourd’hui Rue des Pâquerettes à son père : à soixante ans passés, il raconte avec les yeux de l’enfant qu’il fut, le bidonville et son dénuement crasseux, l’épicier, Ami Ali, le boucher où il va avec un sac pour cacher qu’il n’achète qu’un très petit morceau de viande, les célibataires, l’école avec sa classe de rattrapage pour ceux qui ne parlent pas le français, la vieille où sa mère l’envoie chercher des vêtements d’occasion gratuits. Et puis il y a les bouffées d’oxygène : le Select-Rama de Rueil où il se rend à pieds voir Les Travaux d’Hercule , le bistrot où Halima, institutrice en Algérie et ici devenue une prostituée, lui permet de voir le feuilleton Janique Aimée à la télévision, Simone, la fillette de la même école qui lui là-bas aussi, lui parle des camps de la mort, qui ne sont pas encore dans les livres d’Histoire.
Medhi Charef écrit avec son for intérieur. A sa façon à lui. Une sensibilité qui entre singulièrement en écho avec aujourd’hui : »Ce qui me gêne, ce n’est pas la charité que je demande, c’est la pitié que je reçois ». « Toi, dès que tu sauras lire et écrire convenablement, tu nous quitteras, parce que tu ne rêves pas dans le vide » lui avait dit aussi son instituteur, M. Raffin. »

Malgré nous de Claire NORTON :

« 1988. Après avoir survécu à un terrible incendie en colonie de vacances, Théo, Maxime et Julien, 13 ans, se jurent une amitié indéfectible. Le premier juin 2009, le vol Rio-Paris s’écrase dans l’Atlantique. Parmi les passagers, Marine, l’épouse de Théo et la mère de leur fille Julie. Malgré la présence fidèle de Maxime et Julien, le jeune père de famille s’effondre. Très vite pourtant, des éléments troublants laissent planer un doute autour de la disparition de Marine. La jeune femme ne serait peut- être pas montée à bord de l’avion. Est-elle toujours vivante ? Pourquoi Théo reste-t-il sans nouvelles ? Faut-il toujours faire confiance à ceux que l’on aime ? »

 

Il n’est jamais plus tard que minuit d’Isabelle NEVER :

« Isabelle Never signe un premier très beau roman où l’Asie et sa culture fleurent bon à chaque page, à chaque mot.
« Elle a quitté Paris sans billet de retour.
La Seine et la pluie lui rappelaient trop son mari et ses filles.
Là – bas, en Birmanie où ils ont été si heureux jadis, peut- être trouvera t- elle la force de continuer sans eux.
Personne ne l’attendra, cette fois, à l’aéroport de Rangoun.
En plongeant à corps perdu dans les mystères birmans, y trouvera t- elle la paix du passé, le goût de l’avenir ? »
Isabelle Never nous conte une histoire, certes tragique mais baignée d’optimisme entre les lignes.
Un livre sur le dépassement de soi lorsque le malheur frappe, au doux parfum de bienveillance envers soi-même et les autres malgré les transcendances à vivre et à accepter, qui fait fi de certaines violences évoquées et où la culture occidentale se heurte quelque peu à l’orientale qui a beaucoup à nous apprendre en la matière.
 L’odeur me saisit ; mélange d’effluves de fleurs, de feux de bois, de fumets de cuisine, de gaz d’échappement, l’odeur d’un peuple qui vit dans la pauvreté, la chaleur et l’humidité. »
En quelques mots, Jeanne marque son retour en Birmanie, où elle espère s’oublier puisqu’elle ne pourra jamais effacer le drame : son mari et ses deux petites filles morts dans un accident d’avion. Derrière les rideaux de bambous d’un monde qu’elle côtoyait sans le connaître, en se dépouillant de ses vêtements d’Occidentale, Jeanne découvre peu à peu un peuple qui pense et respire autrement. En prise avec ses démons intérieurs, elle voyage dans ce pays où s’affrontent violences et aspirations spirituelles.
Il n’est jamais plus tard que minuit est le beau et subtil portrait d’une femme qui, sans oublier ceux qu’elle a perdus, retrouve doucement goût à la vie, par un travail intime face à la douleur. Ce roman nous laisse entrevoir des âmes vagabondes, des lieux où l’on sent que l’essentiel demeure mystérieux. »

La liberté au pied des oliviers de Rosa VENTRELLA :

« De la Seconde Guerre mondiale aux années 1950, une plongée dans le Sud de l’Italie à travers des destinées de femmes, le tout écrit par la nouvelle Elena Ferrante.  »
Dans le sud du pays, pendant les années 40, région âpre et rurale, grandissent deux soeurs que tout oppose : Teresa, délicate et silencieuse et Angelina, sa soeur cadette, impertinente et curieuse.
Pour échapper à la pauvreté et subvenir aux besoins de sa famille, leur mère, dont la beauté fascine tant, qu’elle en devient une malédiction, cède à un terrible compromis et tombe sous la coupe du baron Personè. Tout le village se met alors à bruisser de la nouvelle…
Les deux soeurs, marquées par les choix et les obligations de leur mère, emprunteront à leur tour leur propre chemin et tenteront, à leur façon, d’inventer leur liberté. »
Note de notre lectrice – bon livre

Mémoire de Soie d’Adrien BORNE :

« Ce 9 juin 1936, Émile a vingt ans et il part pour son service militaire. Pourtant, rien ne vient bousculer les habitudes de ses parents à La Cordot. Peu importe qu’il les quitte pour deux ans, pas de fierté ni d’inquiétude. Il faut dire qu’il n’y a pas de héros en uniforme chez eux, la Grande Guerre a épargné les siens, même si c’est un temps dont on ne parle jamais, pas plus qu’on évoque l’ancienne magnanerie, ultime fierté familiale où, jusqu’en 1918, on a élevé les vers à soie.
Ce matin, sa mère n’a témoigné d’aucune tendresse particulière. Il y a juste ce livret, fourré au fond du sac de son fils, avant qu’il ne monte dans le bus pour Montélimar. Un livret de famille. À l’intérieur, deux prénoms. Celui de sa mère, Suzanne, et un autre. Baptistin. Ce n’est pas son père, alors qui est-ce ?
Pour comprendre, il faut dévider le cocon et tirer le fil, jusqu’à remonter au premier acte de cette malédiction familiale.
Ce premier roman virtuose, à l’écriture envoûtante et aux personnages âpres, nous plonge au cœur d’un monde où le silence est règle et la douceur un luxe. Il explore les tragédies intimes et la guerre, celle qui tord le cou au merveilleux, qui dessine des géographies familiales à angle droit. Il raconte la mécanique de l’oubli, mais aussi l’amour, malgré tout, et la vie qui s’accommode et s’obstine. »
« C’est un temps dont on ne parle jamais, et les murs ne racontent qu’une odeur de succession indistincte », écrit Adrien Borne au tout début de Mémoire de soie, son premier roman, dans lequel l’autobiographie se mêle à la fiction. L’auteur a plongé dans ses souvenirs d’enfance, sa maison de vacances, pour construire ce roman du secret. Nous voici dans la Drôme, près de Montélimar, au cœur d’une magnanerie, lieu où l’on élevait jadis des vers à soie. Il subsiste, de cette époque, les murs épais datant de plus de 300 ans et une fraîche pénombre qui protège du soleil provençal. Mais plus de vers, de cocons, ni de papillons, plus cette « fosse grouillante » où la chaleur était humide et l’odeur particulière. Un lieu de peur et de fascination.
Adrien Borne n’a pas connu l’époque où la magnanerie était active, mais il a toujours su que son premier livre se passerait là où ses arrière-arrière-grands-parents avaient vécu, aimé, dissimulé bien des histoires. Et puis, il y avait le bureau du grand-père, Paul-Jacques Bonzon, le célèbre créateur de la série des Six Compagnons dans l’illustre Bibliothèque verte, qui berça des générations d’enfants. Adrien ose à peine avouer qu’il s’asseyait parfois dans le fauteuil de cet homme qu’il n’a pas connu, en se disant qu’un jour, lui aussi, écrirait des histoires. »
Note de notre lectrice : bien aimé

Les notes de la mousson de Fanny SAINTENOY :

« Kanou est un petit garçon plutôt heureux. Entouré de l’amour de sa mère Galta et, surtout, d’Ahmma, la vieille dame qui s’occupe de la maison, il grandit bercé par les saisons et l’absence de son père, musicien renommé et par conséquent souvent en tournée. Il a surtout une personne très importante dans sa vie, son amoureuse, une jolie petite fille d’une caste inférieure qui semble avoir décidé de ne jamais plus parler. Ce qu’ignore Kanou, c’est que sa mère vit avec un lourd secret de famille sur les épaules. Ce secret, une autre femme le partage. Elle s’appelle Angèle et vit à Paris. Elle « ressemble à une jeune fille qui serait vieille. Elle est là, comme une gamine avec des cheveux blancs, une étrangère au cours des choses ». Un jour, Angèle reçoit une lettre de Galta et son cœur se remet à battre… »
« Fanny Saintenoy explore les liens qui unissent des personnages en quête d’identité à travers plusieurs générations. Auteure de romans, de nouvelles et de poésies, professeure de français langue étrangère, Fanny Saintenoy travaille aujourd’hui pour les musées de la Ville de Paris.  » Un livre sensible et envoûtant par la nostalgie, la beauté de l’Inde et les caractères attachants des personnages. « 
Note de notre lectrice : ce livre m’a beaucoup plu

L’Ile des femmes de la mer de Lisa SEE :

« Au sud de la Corée se trouve Jeju « une île connue pour ses Trois Abondances : le vent, les pierres et les femmes. » Ce bout de terre entre la Mer Jaune et la Mer de Chine a une particularité sociétale : « Ce n’est pas un matriarcat, mais plutôt une société centrée sur les femmes. » A travers l’histoire de l’amitié de deux femmes, Mi-Ja et Young-sook, Lisa See va inviter le lecteur à vivre l’évolution de cette société matrifocale de 1938 à 2008 avec ses joies, ses drames, et le délitement de ses coutumes, de ses usages, de ses croyances par l’occupation japonaise puis américaine et le modernisme qui a suivi.
Ces femmes nourricières vivent dans le prisme de la solidarité, d’un partage sans limite, d’une amitié forte, de la connaissance et de la reconnaissance de chaque individu. L’haenyeo (la plongeuse) se distingue par le sumbisori : le souffle et l’inspiration des nageuses quand elles fendent l’eau et remontent à la surface. Un livre très documenté qui aborde de nombreux sujets, une anthropologie de cette petite communauté de la mer, une analyse pertinente sur le bonheur et la nature humaine.
Peu d’hommes peuvent s’en sortir sans une femme, mais toutes les femmes peuvent s’en sortir sans hommes.
Le récit est passionnant, très abouti ; l’écriture est délicate, sensible, réaliste. Un très grand moment de lecture et de réflexion en particulier sur les croyances, la mort, le chamanisme et la nature humaine : « La personne qui vous connait le mieux et vous aime le plus connait la pire manière de vous trahir et de vous faire du mal. »
Deux autres livres du même auteur ont déjà été proposés par nos lectrices : Filles de Shanghai (2009) et La mémoire du Thé (2018) – deux ouvrages qui avaient été très appréciés.
Note de notre lectrice : Ce livre m’a beaucoup plu

 

Ce qu’il faut de la nuit de Laurent PETITMANGIN :

« Ce qu’il faut de nuit raconte l’histoire d’un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l’importance à leurs yeux, ceux qu’ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C’est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le cœur de trois hommes.
« Héritier d’un certain naturalisme, Laurent Petitmangin a composé un roman âpre, tout en pudeur et en retenue, avec des personnages attachants (le brave Gillou, par exemple, qui saura prendre l’ascenseur social et réussir ses études à Paris), servi par un style sans fioritures »
(Jc Perrier)
Le premier roman, très apprécié des libraires, est déjà en cours de traduction dans quatre langues (Allemagne, Italie, Pays-Bas, Angleterre). Il faisait partie de la sélection de huit romans en lice pour le Prix Stanislas, récompense qu’il a obtenue (2020). »
Laurent Petitmangin est né en 1965 en Lorraine au sein d’une famille de cheminots. Il passe ses vingt premières années à Metz, puis quitte sa ville natale pour poursuivre des études supérieures à Lyon. Il rentre chez Air France, société pour laquelle il travaille encore aujourd’hui. Grand lecteur, il écrit depuis une dizaine d’années.
Note de notre lectrice : Bon livre

Ceux qu’on aime de Victoria HISLOP :

« Une odyssée familiale puissante et passionnante.
Le grand retour de Victoria Hislop à la saga historique.
Athènes, milieu des années 1940. Récemment libérée de l’occupation allemande, la Grèce fait face à de violentes tensions internes. Confrontée aux injustices qui touchent ses proches, la jeune Themis décide de s’engager auprès des communistes et se révèle prête à tout, même à donner sa vie, au nom de la liberté. Arrêtée et envoyée sur l’île de Makronissos, véritable prison à ciel ouvert, Themis rencontre une autre femme, militante tout comme elle, avec qui elle noue une étroite amitié. Lorsque cette dernière est condamnée à mort, Themis prend une décision qui la hantera pendant des années.
Au crépuscule de sa vie, elle lève enfin le voile sur ce passé tourmenté, consciente qu’il faut parfois rouvrir certaines blessures pour guérir. »
Note de notre lectrice : très bon livre

Comment ne pas faire pitié à Noël quand on est célibataire de Joanna BOUFOURI :

« À trente-huit ans, Emily a un travail satisfaisant, des amis fabuleux, et surtout, un appart merveilleux, situé à 661 kilomètres de sa famille un peu trop intrusive. Sa seule source de stress est Evan, son jeune voisin, qui a tendance à écouter la musique à fond, et fait encore plus de bruit la nuit… Mais qu’importe ! Heureuse en couple avec Robert, Emily espère bien l’inviter chez elle pour Noël et lui présenter ses parents. Finies les questions indiscrètes ! Mais quand Robert rompt avec elle, Emily en est malade. Comment va-t-elle pouvoir affronter sa famille ? Bien déterminée à reconquérir Robert, Emily fait appel au fêtard d’à côté… »

 

Comme un empire dans l’empire d’Alice ZENITER :

« Il s’appelle Antoine. Elle se fait appeler L. Il est assistant parlementaire, elle est hackeuse. Ils ont tous les deux choisi de consacrer leur vie à un engagement politique, officiellement ou clandestinement. Le roman commence à l’hiver 2019. Antoine ne sait que faire de la défiance et même de la haine qu’il constate à l’égard des politiciens de métier et qui commence à déteindre sur lui. Dans ce climat tendu, il s’échappe en rêvant d’écrire un roman sur la guerre d’Espagne. L vient d’assister à l’arrestation de son compagnon, accusé d’avoir piraté une société de surveillance, et elle se sait observée, peut-être même menacée. Antoine et L vont se rencontrer autour d’une question : comment continuer le combat quand l’ennemi semble trop grand pour être défait ? Dans ce grand roman de l’engagement, Alice Zeniter met en scène une génération face à un monde violent et essoufflé, une génération qui cherche, avec de modestes moyens mais une contagieuse obstination, à en redessiner les contours. L’auteure s’empare audacieusement de nos existences ultra-contemporaines qu’elle transfigure en autant de romans sur ce que signifie, aujourd’hui, faire de la politique. »
Citation de la Presse :
« Est-ce qu’on peut faire un peu la révolution ? » En prêtant cette interrogation à l’un de ses personnages, Alice Zeniter résume l’inquiétude liée à tout engagement : quelle est notre véritable capacité d’action ? La romancière incarne sa réflexion en brossant les portraits croisés d’Antoine, assistant parlementaire, et de L., hackeuse, sur fond de crise contemporaine. Tous deux sont de la même génération, mais ils ont emprunté deux voies parallèles pour donner sens à leurs idéaux de justice : l’une officielle, dans les travées du Palais-Bourbon, et l’autre pirate, sur les réseaux. Et « aucun d’eux n’est certain d’avoir raison contre l’autre », c’est la beauté du livre. En racontant ainsi leur doute et notre impuissance relative à transformer le monde, Alice Zeniter offre tout sauf la désespérance pour horizon, au contraire. Elle nous invite à continuer d’espérer, même lorsque la tâche paraît insurmontable. Comment ? La réponse tient dans le titre du livre, emprunté à Spinoza. Le philosophe le rappelle, « l’homme dans la Nature » n’est pas « un empire dans un empire » : il est fait d’interactions et de liens, puissant dès lors qu’il reconnaît ses déterminations et qu’il assume sa participation à une cause commune. (Cédric Enjalbert -30.11.2020)
Note de notre lectrice : traite beaucoup de l’informatique et de ses dérivés

Un fils maudit de Françoise BOURDON :

« De 1868 à 1920, dans le Luberon. Ne supportant plus les humiliations de son père, un charbonnier venu du Piémont, Lorenzo quitte à regret sa mère et sa soeur pour partir à l’aventure sur les routes de France.
Quand il revient au pays plusieurs années après, en compagnon menuisier fier de son savoir-faire, sa mère est décédée, sa soeur a disparu.
Plus vindicatif que jamais, son père, le jour de son mariage, le traite publiquement de bâtard et lui donne sa malédiction…
Commence une nouvelle errance pour Lorenzo, qui s’estime déshonoré. Épris de justice et de liberté, c’est après bien des combats et des drames qu’il reviendra dans la région de son enfance. À Roussillon, capitale de l’ocre, son destin croisera celui de Virginie, institutrice émancipée, héritière d’une dynastie de maîtres ocriers. Sans que jamais ne le quitte l’espoir de découvrir, sur cette terre de sang et d’or, le secret de ses origines…
Françoise Bourdon nous enchante avec cette nouvelle saga tissée de destinées tourmentées, de blessures inguérissables, d’espérances jamais brisées, qui nous transporte dans une Provence illuminée de soleil et de couleurs ».
Note de notre lectrice : moyen

 

Le voyage du Canapé-lit de Pierre Jourde :

« Mal aimée par une mère avare et dure, sa fille unique, à la mort de celle-ci, hérite d’un canapé-lit remarquablement laid. Elle charge ses deux fils et sa belle-fille de transporter la relique depuis la banlieue parisienne jusque dans la maison familiale d’Auvergne. Durant cette traversée de la France en camionnette, les trois convoyeurs échangent des souvenirs où d’autres objets, tout aussi dérisoires et encombrants que le canapé, occupent une place déterminante.
À travers l’histoire du canapé et de ces objets, c’est toute l’histoire de la famille qui est racontée, mais aussi celle de la relation forte et conflictuelle entre les deux frères.
Un récit hilarant, parfois féroce dans la description des névroses familiales, plein de tendresse bourrue, de hargne réjouissante, d’érudition goguenarde »
Note de notre lectrice : moyen

Autres livres qui avaient déjà été cités dans nos précédentes rencontres :

Une éducation de Tara WESTOVER
La commode aux tiroirs de couleurs d’Olivia RUIZ
Olga de Bernard SCHLINK
Poste restante à Locmaria de Lorraine FOUCHET

 

Nous espérons que vous trouverez des idées de lectures avec ce panel d’ouvrages assez diversifié que nous ont fait parvenir nos lectrices en attendant de nous retrouver toutes pour « papoter » de vive voix –

Et n’oubliez pas que :

« Aimer à lire, c’est faire un échange des heures d’ennui que l’on doit avoir dans sa vie, contre des heures délicieuses. » Montesquieu

A bientôt,

Prenez soin de vous,

 

 

Catherine, Evelyne et Patricia