Première rencontre pour cette nouvelle année 2020 qui se profile. Nous avions proposé deux ouvrages, devoirs de vacances obligent… lire les deux romans ou choisir l’un des deux livres, c’était selon les goûts et les disponibilités de chacune.

Le premier livre était :

 

Là où les chiens aboient par la queue d’Estelle-Sarah bulle

 

 

« Estelle-Sarah Bulle a l’art de faire danser les mots et les phrases. Elle livre un premier roman où il est question d’île et d’exil.

Car Là où les chiens aboient par la queue n’est pas seulement l’histoire d’une sacrée femme, surnommée Antoine, qui, dans les années 40, à 16 ans, quitte sa famille et son village pour Pointe-à-Pitre, puis Créteil. C’est aussi le destin de toutes les Guadeloupéennes partant travailler en métropole, faute de métier et d’argent chez elles. Derrière le charme et l’humour de la romancière, il y a l’arrachement au passé, la difficulté du retour, le sentiment terrible de ne pas être tout à fait d’ici et de ne plus être de là-bas…

La poésie facétieuse d’Estelle-Sarah Bulle est une manière délicate de parler d’exil et de faire connaître aux lecteurs des événements historiques méconnus, tel que celui de la révolte en mai 1967, des jeunes guadeloupéens qui se sont rebellés contre leur situation qu’ils considéraient comme une injustice, celle d’avoir la plus grande difficulté à trouver un emploi et donc à vivre tout simplement. Cette « révolution » dont certains d’entre nous, n’avaient jamais entendu parler, a été réprimée dans un bain de sang.

La romancière dresse devant nos yeux, le portrait de la société guadeloupéenne à partir des années 50 avec ses aspects positifs mais aussi ses travers : la couleur de peau, ses nuances plus ou moins foncées, qui sont des éléments très importants dans les relations sociales, les relations hommes-femmes, la gestion économique de l’île par la France, souvent menée au détriment des locaux. »

L’ouvrage a été apprécié par une grande majorité de nos lectrices.

 

Le deuxième livre était :

 

Le bonheur n’a pas de rides d’Anne-Gaëlle Huon :

 

 

 

«  Sacrée Paulette, 85 ans et pas commode du tout – Lorsque nous faisons sa connaissance, la vieille dame, un peu indigne sur les bords, tente de manipuler allègrement son fil et sa belle-fille afin d’avoir la chance de couler des jours paisibles dans une maison de retraite de dernière génération…

Mais ses plans vont tomber à l’eau et elle va finalement se retrouver dans un trou paumé, à l’Auberge de Monsieur Yvon.

Ce qui fait le charme de ce roman ce sont surtout les sympathiques habitants de l’Auberge. Une galerie de personnages attachants et qui vont quelque peu atténuer l’ironie blessante et les piques assassines dont Paulette a le secret.

Petits secrets inavouables, drames d’une vie et joies font bien sûr parti de l’histoire…

On y découvre, Monsieur Yvon l’aubergiste, qui mène ses troupes comme il peut, chef d’orchestre inquiet du quotidien. Nour, la cuisinière qui cache un passé compliqué, Monsieur Georges, un peu guindé….et bien d’autres encore.

L’auteure aime ses personnages et souvent au détour d’un mot, d’une phrase, il y a une image, une émotion qui se font jour. »

 

 

Comme annoncé précédemment, deux livres, deux histoires tout à fait différentes, mais qui d’une manière générale, chacun dans son genre, ont été appréciés de nos adhérentes.

Pas de coups de cœur pour ce 9 janvier, ce sera pour notre prochaine rencontre du 23 janvier, car nous avions décidé de partager la Galette des Rois – moment convivial toujours apprécié et nous avons eu NOS REINES d’un jour –

Un petit rappel des dates de nos prochaines rencontres du 1er trimestre  2020 :

23 janvier

13 février

12 et 26 mars

Et pour ne pas perdre nos bonnes habitudes, nous vous proposons de lire pour le 13 février 2020 :

 

Underground rail road de Colson Whitehead :

 

 

« Cora, 16 ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant- guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les Etats libres du Nord.

De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée ;

Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves qui l’oblige à fuir, sans cesse, elle fera tout pour conquérir sa liberté.

L’une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l’ « Undergroud Railroad », le célèbre réseau clandestin d’aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme.

A la fois récit d’un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l’Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une œuvre politique aujourd’hui plus que jamais nécessaire ».

The New York Times a écrit : « Un roman puissant et presque hallucinatoire. Une histoire essentielle pour comprendre les Américains d’hier et d’aujourd’hui. »

 

Pour le 12 mars, nous vous proposerons : Les seize arbres de la Somme de Lars Mytting –

« Lars Mytting signe une saga romanesque passionnante. Remontant les cercles du temps comme on explore les cernes d’un arbre, il développe patiemment les ramifications d’une fresque familiale puissante aux nœuds aussi sensibles et douloureux que le souvenir des blessures »

 

Nous aurons l’occasion de revenir sur ce roman dans nos prochaines rencontres.

 

Bonne lecture à toutes,

 

Catherine, Evelyne et Patricia