ET pour 2020 :    9 et 23 janvier, 13 février,  12 et 26 mars, 9 avril, 14 et 28 mai, 11 et 25 juin.

 

A l’agenda d’aujourd’hui nous nous avions comme lecture :

 

Changer l’eau des Fleurs de Valérie Perrin :
 
Valérie Perrin est une photographe, scénariste et écrivaine. Elle travaille aux côtés de son mari, le réalisateur Claude Lelouch. Son premier roman « Les oubliés du dimanche » édité en 2015 que nous avions lu en commun, nous avait plu –
Changer l’eau des fleurs est son deuxième roman écrit en 2018 que nous avons proposé à nos lectrices.
Valérie Perrin sait raconter des histoires, n’oublions pas qu’elle est scénariste, comme l’a rappelé une de nos lectrices. Il ne faut pas se fier à la 1er ni à la 4ème de couverture, et surtout pas au titre –
«  Violette Toussaint, la quarantaine, est une femme pudique que la vie n’a pas épargnée, le rejet, le deuil, le silence : une enfance fracassée par l’abandon, un mariage plein de désillusions, un amour maternel brisé en plein élan. Elle ne porte sur elle que l’hiver alors… que sous elle, elle respire l’été –
L’auteur va à la rencontre de nombreux personnages et nous fait comprendre leur fonctionnement comme Philippe Toussaint, le mari de Violette, qu’on aurait d’abord envie de traiter de «salaud » mais qui se révèle, lui aussi un écorché de la vie, ou Sasha, l’ancien gardien de cimetière qui devient l’ami et le confident de Violette et bien d’autres personnages encore tel le curé Cédric Duras.
Certes, le sujet du livre est grave, mais Valérie Perrin a su faire d’une histoire triste et profondément bouleversante… une lueur d’optimisme et un élan vers la vie.
Après « Les oubliés du dimanche », Valérie Perrin nous livre un roman magnifique avec Violette, une femme très courageuse, tournée vers la vie envers et contre tout.
On a aimé ou pas, mais ce roman n’a laissé personne indifférent, les énoncés et les ressentis de nos lectrices sur ce livre étaient très variés et enrichissants.
Coups de cœur de nos lectrices :
Dieu n’habite pas à la Havane de Yasmina Kadra :
 
« Juan a consacré sa vie à la musique au point de perdre sa femme qui a divorcé, ne supportant plus sa solitude ni l’égoïsme de Juan. Elle a emmené avec elle sa fille qu’il n’a plus revue depuis des années alors que son fils est resté avec lui, mais sombre progressivement dans une léthargie qui ne mène à rien.
Juan vit chez sa sœur et sa famille dans un logement trop petit. Mais rien ne saurait le détourner de la musique – rien sauf l’annonce faite un soir par le Directeur du Buena Vista lui annonçant la vente et la privatisation du Cabaret, lui signifiant par ailleurs qu’il est définitivement remercié, car incompatible avec les objectifs de la nouvelle Direction de l’Etablissement.
Assommé par la nouvelle, Juan se réfugie dans une carcasse de tramway abandonnée pour y ruminer son malheur. C’est là qu’il va croiser une jeune femme effrayée, suite vraisemblablement à une agression. C’est le début d’une passion qu’il ne maitrise pas, sans en mesurer les conséquences, l’isolant de tous ceux qui l’avaient aidé par le passé. »
Les choses humaines de Karine Tuil :
« Les Farel forment un couple de pouvoir. Jean est un célèbre journaliste politique français ; son épouse Claire est connue pour ses engagements féministes. Ensemble, ils ont un fils, étudiant dans une prestigieuse université américaine. Tout semble leur réussir. Mais une accusation de viol va faire vaciller cette parfaite construction sociale.
Le sexe et la tentation du saccage, le sexe et son impulsion sauvage sont au cœur de ce roman puissant dans lequel Karine Tuil interroge le monde contemporain, démonte la mécanique impitoyable de la machine judiciaire et nous confronte à nos propres peurs. Car qui est à l’abri de se retrouver un jour pris dans cet engrenage ? »
A noter que ce roman a remporté le jour même de notre rencontre le prix Goncourt des lycéens – après l’Interallié  –
« Ce roman s’inspire de « l’affaire dite de Stanford » où un étudiant de l’université américaine a été condamné pour viol. Il questionne des thèmes d’actualité : la culture du viol et le consentement.
Le roman commence par un long portrait des protagonistes, chacun sujet d’un chapitre. Tous incarnent les revers de la gloire, la face sombre de l’élite intellectuelle française à qui tout semble sourire. Le temps du procès fait démarrer le roman quelques 150 pages plus loin. Le lecteur revit alors, à travers les plaidoyers et témoignages, la scène de viol déjà brièvement racontée sous le prisme de l’accusé, pour qui « rien d’extraordinaire » ne s’était passé.
Le récit de la deuxième partie est efficace et troublant. Le lecteur est dans la  position d’un simple spectateur du procès qui met chaque protagoniste à nu, exposant ses faiblesses et ses qualités. Si bien qu’à la fin, on ne sait  plus vraiment quoi penser. Les faits relatés sont tragiques et la plume acérée de Karine Tuil retranscrit sans emphase les rouages de la machine judiciaire et médiatique, implacable, et c’est sans doute la force de ce roman.
Derrière cette histoire, l’auteur questionne les rapports de force entre hommes et femmes, mais aussi entre classes sociales. Surtout, elle interroge le consentement, question brûlante aujourd’hui. »
Un autre ouvrage de Karine Tuil était cité également cité comme coup cœur il s’agit de :
L’insouciance – de Karine Tuil :
 
« L’insouciance » n’est peut-être pas le meilleur des titres. Le bon serait : « La fin de l’insouciance ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Le roman est construit autour de plusieurs personnages dont les histoires individuelles s’imbriqueront au fil des chapitres. Ils se retrouveront broyés par la grande roue de l’Histoire. Parmi les victimes : Romain Roller, lieutenant marié et père de famille, il rentre d’Afghanistan, dévasté par la mort de ses hommes. Parmi eux, des amis d’enfance qu’il n’a pas su protéger, contrairement à ce qu’il avait promis à leurs mères. L’un est mort dans une embuscade, l’autre est handicapé à vie. Ce jour-là, Romain n’était pas avec eux.
Il croisera d’autres personnages, Marion Decker qui devient sa maîtresse, mariée à un homme d’affaires François Vély, au passé trouble, on croisera au fil des chapitres une conseillère du CAC 40 et Osman Diboula un gosse des banlieues …
 
Sur fond de djihad, de trafics et de corruption, Karine Tuil mène ce bal de ces ambitieux guidés par l’avidité et le cynisme où tous les coups sont permis. Le scénario avance de façon implacable avec une bonne technique. Karine Tuil le répète « : avant d’écrire, elle enquête, prépare des dossiers, mène des entretiens. ».
(Extrait des Echos par Thierry Gandillot)
 
 
La Fiancée américaine d’Eric Dupont :
 
Eric Dupont enseigne la traduction à l’université McGill de Montréal et est romancier. Son ouvrage paru en 2014 La Fiancée américaine connait un très large succès et plusieurs prix littéraires au Quebec.
Cet ouvrage relate l’histoire de la famille Lamontagne sur cinq générations. Le livre commence à Rivière-du-Loup, une petite ville de l’est du Québec, sur les bords du Saint-Laurent, en 1918 au moment où la mère, Madeleine, décide de marier son fils à une femme qui se nomme Madeleine également. Il doit tout le temps y avoir une Madeleine vivante dans la famille. C’est une règle dont personne ne connaît l’origine mais dont tout le monde connaît l’existence. Les Lamontagne ont trouvé une première Madeleine, mais elle est morte de la grippe espagnole après les fiançailles. Alors ils en trouvent une autre, mais américaine. D’où le titre. Cette Madeleine-là donne naissance à Louis –le narrateur de la première partie, qui s’enrôle dans l’armée américaine durant la seconde guerre mondiale.
Louis a une fille qu’il baptise tout naturellement Madeleine. Elle monte une chaîne de restaurants et part à New York, pour se faire avorter mais garde l’enfant Gabriel.
Gabriel devient le narrateur de la deuxième partie de cette saga – Lui part s’installer à Berlin et se lie d’amitié avec sa voisine, une vielle dame de 72 ans, qui s’appelle Magdalena Berg (et oui encore une Madeleine) et qui lui raconte sa jeunesse dans l’Allemagne nazie. Tous deux découvrent des liens intéressants entre leurs deux familles.
L’on arrive donc à la troisième partie, celle allemande, dans laquelle Magdalena Berge raconte sa jeunesse dans les années 30, entre autres, et l’invasion de la Prusse orientale par l’Armée rouge.
L’auteur souligne  qu’un thème opératique, lyrique, porte le roman, il s’agit de la Tosca… car la Fiancée américaine comporte trois parties, comme les trois actes de La Tosca.
En bref, une saga de 750 pages peu classique, par moment fantasque, nous faisant entrer cependant facilement dans son univers et nous offre un peu d’exotisme avec l’accent québécois en prime.
 
Les gratitudes de Delphine de Vigan :
« Je suis orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l’absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d’un prénom, d’une image, d’un mot. Je travaille avec les douleurs d’hier et celles d’aujourd’hui.
«  Les confidences.
Et la peur de mourir.
Cela fait partie de mon métier. »
Mais ce qui continue de m’étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd’hui, après plus de dix ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c’est la pérennité des douleurs d’enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s’efface pas. »
Michka est en train de perdre peu à peu l’usage de la parole. Autour d’elles, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme dont elle est très proche et Jérôme, l’orthophoniste chargé de la suivre. »
 
Mala Vida d’Enrico Fernandez :
 
« De nos jours en Espagne. La droite dure vient de remporter les élections après douze ans de pouvoir socialiste. Une majorité absolue pour les nostalgiques de Franco, dans un pays à la mémoire courte. Au milieu de ce renversement, une série de meurtre est perpétrée, de Madrid à Barcelone en passant par Valence. Les victimes : un homme politique, un notaire, un médecin, un banquier et une religieuse. Rien ne semble apparemment relier ces crimes … Sur fond de crise économique, mais aussi de retour à un certain ordre moral, un journaliste radio spécialisé en affaires criminelles, Diego Martin, tente de garder la tête hors de l’eau malgré la purge médiatique. Lorsqu’il s’intéresse au premier meurtre, il ne se doute pas que son enquête va le mener bien plus loin qu’un simple fait divers, au plus près d’un scandale national qui perdure depuis des années, celui dit des « bébés volés » de la dictature franquiste.
Quand un spécialiste du polar mêle petite et grande histoire sur fond de vendetta, le résultat détonne et secoue. Marc Fernandez signe ici un récit sombre et haletant qui nous dévoile les secrets les plus honteux de l’ère Franco, dont les stigmates sont encore visibles aujourd’hui. Un premier roman noir qui se lit comme un règlement de comptes avec la côté le plus obscur de l’Espagne. »
Les Victorieuses de Leatitia Colombani :
« A 40 ans, Solène a tout sacrifié à sa carrière d’avocate : ses rêves, ses amis, ses amours. Un jour, elle craque, s’effondre. C’est la dépression, le burn-out. Tandis qu’elle cherche à remonter la pente, son psychiatre l’oriente vers le bénévolat : sortez de vous-même, tournez-vous vers les autres, lui dit-il. Peu convaincue, Solène répond pourtant à une petite annonce :  » association cherche volontaire pour mission d’écrivain public « .
Elle déchante lorsqu’elle est envoyée dans un foyer pour femmes en difficultés… Dans le hall de l’immense Palais de la Femme où elle pose son ordinateur, elle se sent perdue. Loin de l’accueillir à bras ouverts, les résidentes se montrent distantes, insaisissables. A la faveur d’un cours de Zumba, d’une lettre à la Reine d’Angleterre ou d’une tasse de thé à la menthe, Solène va découvrir des femmes aux parcours singuliers, issues de toutes les traditions, venant du monde entier.
Auprès de Binta, Sumeya, Cynthia, Iris, Salma, Viviane, La Renée et les autres, elle va se révéler étonnamment vivante, et comprendre le sens de sa vocation : l’écriture. Près d’un siècle plus tôt, Blanche Peyron a un combat. Capitaine de l’Armée de Salut, elle rêve d’offrir un toit à toutes les femmes exclues de la société. Sa bataille porte un nom : le Palais de la Femme. Le Palais de la Femme existe. Laetitia Colombani nous invite à y entrer pour découvrir ses habitantes, leurs drames et leur misère, mais aussi leurs passions, leur puissance de vie, leur générosité. »
Enfin et surtout, ce livre conte la bataille extraordinaire remportée par Blanche et Albin pour réussir à acheter cet immense hôtel de 743 chambres : vide ! Cette femme a sacrifié sa santé pour venir en aide aux plus démunis, pour restaurer et ouvrir « un Palais pour panser les blessures et se relever ». Après bien des difficultés pour réunir l’argent nécessaire, le Palais de la Femme est inauguré le 23 juin 1926 et fonctionne toujours aujourd’hui.
Blanche et Albin Peyron reposent  en Ardèche, à Saint-Georges-les-Bains.
Ces Messieurs de St Malo de Bernard Simiot :
« Seul de tous les petits commerçants de Saint-Malo, Mathieu Carbec, dont les grands-parents vendaient naguère de la chandelle, a eu l’audace d’acheter trois actions de la Compagnie des Indes orientales que vient de fonder Colbert. Ce sera le point de départ d’une grande saga familiale au moment où la bourgeoisie maritime se rue à la conquête des piastres, des charges et des titres nobiliaires. Négociants, armateurs, corsaires ou négriers, les Carbec, parmi tant d’autres, se lanceront sur toutes les mers du globe, sans se soucier de savoir si leurs écus ou leurs fleurons sentent trop les épices ou la traite, la ruse ou la fraude… Le rebondissement de multiples situations, le foisonnement de personnages où se détachent d’admirables portraits de femmes, la présence permanente de l’histoire, font de Ces messieurs de Saint-Malo un grand roman d’aventures et d’amours qui est aussi un grand roman de société. »
Le bonheur n’a pas de rides d’ Anne-Gaëlle huon :
« Paulette a 85 ans, un caractère bien trempé, et pas toute sa tête. Enfin, à ce qu’elle prétend. Lorsqu’elle se retrouve bien malgré elle la nouvelle pensionnaire de l’Auberge de Monsieur Yvon, elle n’a qu’une obsession : en partir ! Mais c’est sans compter sur l’étrange fascination que les autres habitants et leurs secrets vont bientôt exercer sur elle.
Que contiennent ces lettres mystérieuses trouvées dans la chambre de Monsieur Georges ? Qui est l’auteur de ce carnet abandonné dans la bibliothèque ? Une chose est certaine : Paulette est loin d’imaginer que ces rencontres vont changer sa vie et peut-être, enfin, lui donner un sens.
C’est un hymne à l’amitié, à l’importance d’être ensemble et surtout une véritable démonstration quant à la nécessité de faire attention à son prochain. »
L’enfant perdue d’Elena Ferrante : (tome IV de la saga l’Amie Prodigieuse)
« À la fin de celle qui fuit et celle qui reste, Lila montait son entreprise d’informatique avec Enzo, et Elena réalisait enfin son rêve : aimer Nino et être aimée de lui, quitte à abandonner son mari et à mettre en danger sa carrière d’écrivain. Car elle s’affirme comme une auteure importante et l’écriture l’occupe de plus en plus, au détriment de l’éducation de ses deux filles, Dede et Elsa.
L’histoire d’Elena et de Nino est passionnelle, et bientôt Elena vit au gré de ses escapades pour retrouver son amant. Lors d’une visite à Naples, elle apprend que Lila cherche à la voir à tout prix. Après avoir embrassé soixante ans d’histoire des deux femmes, de Naples et de toute l’Italie, la saga se conclut en apothéose. Plus que jamais, dans L’enfant perdue, Elena Ferrante nous livre un monde complet, riche et bouillonnant, à la façon des grands romanciers du XIXe siècle, un monde qu’on n’oublie pas. »
Noce de Neige de Gaëlle Josse :
« Irina sait qu’elle a menti. Un peu. Rien de très grave. Mais menti quand même. Certes, elle a bien vingt-six ans. Mais elle n’a jamais travaillé au Grand Café Pouchkine, comme elle l’a écrit à Enzo.
Elles sont des centaines à rêver d’une autre vie. Mais pour Irina, rêver ne suffit pas. De Moscou, le Riviera Express doit la conduire à Nice, jusqu’à Enzo. Elle est prête à saisir sa chance. N’importe quelle chance. Mais sait-on vraiment ce qui nous attend ?
Irina n’a jamais entendu parler d’Anna Alexandrovna, jeune aristocrate russe, ni de son long voyage en train, en sens inverse, de la côte d’Azur à Saint-Pétersbourg, un huis clos où les événements tragiques se succèdent. Qui s’en souvient ?
Un siècle les sépare, et pourtant leurs histoires sont liées à jamais. »
Martin Eden de Jack London :
« Martin Eden, un marin de vingt ans issu des quartiers pauvres d’Oakland, décide de se cultiver pour faire la conquête d’une jeune bourgeoise. Il se met à écrire, et devient un auteur à succès. Mais l’embourgeoisement ne lui réussit pas… Désabusé, il part pour les îles du Pacifique. Ce magnifique roman paru en 1909, le plus riche et le plus personnel de l’auteur, raconte la découverte d’une vocation, entre exaltation et mélancolie. Car la réussite de l’œuvre met en péril l’identité de l’écrivain. Comment survivre à la gloire, et l’unir à l’amour, sans se perdre soi-même? Telle est la quête de Martin Eden, le marin qui désire éperdument la littérature. »
Très beau roman sur les valeurs humaines –
Mrs Hemingway de Noami Wood :
“Durant l’été éclatant de 1926, Ernest Hemingway et sa femme Hadley partent de Paris pour rejoindre leur villa dans le Sud de la France. Ils nagent, jouent au bridge et boivent du gin. Mais où qu’ils aillent, ils sont accompagnés de l’irrésistible Fife, la meilleure amie de Hadley, et l’amante d’Ernest…
Hadley est la première Mrs. Hemingway, mais ni elle ni Fife ne sera la dernière. Au fil des décennies, alors que chaque mariage est animé de passion et de tromperie, quatre femmes extraordinaires apprendront ce que c’est que d’aimer – et de perdre – l’écrivain le plus célèbre de sa génération. »
Là où les chiens aboient par la queue : d’Estelle-Sarah Bulle :
« Un premier roman au titre intriguant qui se révèle être une véritable invitation au voyage vers les Antilles, en Guadeloupe. L’auteure raconte l’histoire contemporaine de ses habitants, souvent nombreux à avoir quitté leur terre natale pour la métropole, dans les années 60-70. A travers ce roman on découvre l’histoire mal connue des Antillais, roman écrit dans un mélange de Français littéraire et d’un peu de créole. »
« Dans la famille Ezéchiel, c’est Antoine qui mène le jeu. Avec son « nom de savane », choisi pour embrouiller les mauvais esprits, les croyances baroques et son sens aigu de l’indépendance, elle est la plus indomptable de la fratrie. Ni Lucinde ni petit frère ne sont jamais parvenus à lui tenir tête. Mais sa mémoire est comme une mine d’or. En jaillissent mille souvenirs-pépites que la nièce, une jeune femme née en banlieue parisienne et tiraillée par son identité métisse, recueille avidement. Au fil des conversations, Antoine fait revivre pour elle l’histoire familiale qui épouse celle de la Guadeloupe depuis les années 50: l’enfance au fin fond de la campagne, les splendeurs et les taudis de Pointe-à-Pitre, le commerce en mer des Caraïbes, l’irruption du roi béton, la poésie piquante du créole, et l’inéluctable exil vers la Métropole….. »
Autres coups de cœur déjà évoqués dans nos précédents comptes rendus :
  • L’archipel d’une autre vie d’Andreï Makine
  • Sur les pas du fils de Renaud et Tom François et Denis Labaye
  • Les embruns du fleuve rouge d’Elisabeth Larbre
  • Oublier Klara d’Isabelle Autissier
  • Geneviève De Gaulle : les yeux ouverts de Bernadette Pécassous Camebrac
  • Idiss de Robert Badinter
Le livre choisi pour la lecture commune le 12 DECEMBRE est :
La petite danseuse de quatorze ans de Camille Laurens : 
 
« Elle est célèbre dans le monde entier mais combien connaissent son nom ? On peut admirer sa silhouette à Paris, New York ou Copenhague, mais où est sa tombe ? On ne sait que son âge, quatorze ans, et le travail qu’elle faisait, car c’était déjà un travail, à cet âge où nos enfants vont à l’école. Dans les années 1880, elle dansait comme petit rat à l’Opéra de Paris ; mais comme elle était pauvre et que son labeur ne suffisait pas à la nourrir, elle ni sa famille, elle posait aussi pour des peintres ou des sculpteurs. Parmi eux, il y avait Edgar Degas. »
 
Bonne lecture à toutes,
Rendez- vous le 28 novembre pour nous parler de vos coups de cœur.
Catherine, Evelyne, Patricia