Camille Laurens ne nous présente pas un roman à proprement parlé, mais plutôt, un essai sous forme d’enquête, celle sur l’histoire de cette œuvre d’art d’Edgard Degas : « la petite danseuse », d’abord conspuée lors de sa première exposition publique, puis ensuite admirée dans le monde entier –

On découvre ainsi la vie de Marie Van Goethem, née dans une famille belge installée à Paris pour tenter de fuir la misère. Pour les fillettes pauvres de l’époque, entrer à l’Opéra de Paris en tant que « marcheuse » de deuxième classe, ces ouvrières de la danse qui faisaient l’ordinaire du corps de ballet en fond de scène, ces quelques sous leur permettaient de se nourrir et, en cas de talent de poursuivre une carrière de danseuse. Marie est remarquée par Degas, il la prend comme modèle, elle est mieux payée pour un travail moins fastidieux, mais son absentéisme trop fréquent lui vaut son renvoi de l’Opéra.

C’est un récit très documenté, Camille Laurens a effectué de multiples recherches pour rédiger la petite danseuse de 14 ans, elle cite tout au long du texte de nombreuses références. (peut- être trop nombreuses pour certaines de nos lectrices) – mais elle indique en fin du livre que cet essai constitue un des volets de son doctorat « Pratique et théorie de la création artistique et littéraire ».

Avec cet ouvrage, on découvre le terrible destin des petites filles pauvres qui devenaient petits rats de l’Opéra de Paris, elle nous brosse le portrait d’une époque, d’une misère sociale, elle n’invente pas des pans de la vie de Marie, elle reste avec certaines interrogations.

Elle redonne un peu d’humanité à celle qui n’est plus que la petite danseuse, une œuvre célèbre des musées de Washington, Copenhague ou Paris, mais faite de résine et de tissu sur laquelle se posent des millions de paires d’yeux sans jamais songer au modèle qui lui a prêté ses traits.

Certaines ont apprécié, d’autres moins, mais une chose est certaine c’est que si un jour vous croisez la petite danseuse dans un musée, vous la regarderez d’une façon toute différente, son histoire en mémoire.

Coups de cœur de nos lectrices :

L’improbabilité de l’Amour de Hannah Rothschild

« Érudit et foisonnant, une enquête passionnante, pleine de charme et de suspense, sur l’histoire tour à tour merveilleuse et dramatique d’un chef-d’œuvre perdu. Derrière la critique espiègle du monde de l’art aujourd’hui, une réflexion subtile et profonde sur ce qui fait la valeur d’une œuvre.

A Londres de nos jours :

« Le jour où Annie McDee, jeune cuisinière sans le sou, débarque dans la boutique crasseuse d’un antiquaire, à la recherche d’un cadeau pour son petit-ami, elle ne se doute pas que :

1) son petit-ami va la plaquer ;

2) la toile poussiéreuse de 45×60 cm, qu’elle vient d’acquérir pour £75, scellera à jamais son destin.

Car ce qu’Annie transporte dans un sac en plastique n’est pas une vague croute. C’est un chef-d’œuvre mythique du XVIIIe siècle, une toile réalisée par le maître français Antoine Watteau ; un tableau intitulé L’Improbabilité de l’amour, qui a connu les salons des plus grands de ce monde avant de disparaître mystérieusement au milieu du XXe siècle, pour réapparaître tout aussi inexplicablement dans cette boutique miteuse…
Interpellée par la beauté du tableau, Annie s’interroge : que tient-elle réellement entre ses mains ? Aidée de Jesse, un jeune guide passionné, et d’une spécialiste de Watteau, la modeste cuisinière au cœur tendre entreprend de découvrir la secrète et terrible histoire de cette toile. Et se retrouve catapultée dans les arcanes du monde de l’art…
Oligarque russe, rappeur esthète, roi du pétrole, star du sport, marchand d’art sans scrupules, collectionneurs de tous bords, tous nourrissent le même fantasme : faire main-basse sur l’inestimable chef-d’œuvre.
Tous les coups sont permis ; tous les rêves sont possibles… Mais si L’Improbabilité de l’amour a le pouvoir de changer la vie de celui qui la possède, elle peut également rendre fou celui qui la convoite.

Et puis « cerise sur le gâteau » le tableau en question intervient au cours du récit, il se personnifie et ses commentaires sont assez savoureux »

Si on dansait de Rachel Joyce

« À Londres, au bout d’une impasse délabrée, Frank n’est pas un disquaire comme les autres. Chez ce marchand de vinyles, une belle équipe de joyeux marginaux se serre les coudes, tous un peu abîmés par la vie.

Surtout, Frank a un don. Il lui suffit d’un regard pour savoir quelle musique apaisera les tourments de son client. Quitte à préconiser du Aretha Franklin à un obsessionnel de Chopin…

C’est ainsi que Frank fait la rencontre de Lisa, une mystérieuse femme au manteau vert. Après s’être évanouie devant sa boutique, elle le supplie de l’aider à comprendre la musique. Lors de leurs rendez-vous, Frank replonge dans sa propre enfance, revoyant sa mère, l’excentrique Peg, lui passer des vinyles sur sa vieille platine.

Lui qui ne croit plus en l’amour depuis longtemps sent son cœur vibrer à nouveau. Et puis, un jour, Frank découvre le secret de Lisa. Le monde s’écroule, il disparaît.

C’est sans compter, pourtant, sur l’extraordinaire solidarité qui règne sur Unity Street. Car après le chaos, il n’est jamais trop tard pour faire renaître l’espoir et réapprendre à danser…

Avec une sensibilité magnifique, Rachel Joyce célèbre le courage de gens ordinaires, la force de l’amour, mais aussi la puissance de la musique qui, parfois, peut sauver des vies. »

La botaniste de Damas de Simone Lafeuriel-Zakri

« En ce XIIIe siècle de notre ère, le monde musulman est agité. Pourtant, en Syrie, en 1240, alors que tout vacille autour de lui, Ibn Baytar, médecin, botaniste et pharmacologue andalou renommé, s’attelle à une oeuvre monumentale : un recueil des médicaments simples et des aliments. Avec l’aide d’Hasifa, la botaniste de Damas, qui copie et protège le précieux manuscrit, il initie une science nouvelle, la phytothérapie, si prisée de nos jours. Passion d’amour du côté d’Hasifa ; passion de la découverte du côté d’Ibn Baytar ; passion d’apprendre et de transmettre partagée par tous ceux-là qui viennent d’Andalousie, d’Egypte, d’Irak, de Perse, du Soudan ou du Maghreb ; passion d’enrichir un empire musulman : tel est le grand élan, qui fait converger vers Damas médecins, juristes, ingénieurs, poètes, musiciens et cuisiniers. Vaste fresque foisonnante où se rencontrent une civilisation et une culture raffinées, ce roman est dominé par la haute et noble figure de la botaniste de Damas, femme d’exception pour une époque exceptionnelle. »

« Les amateurs d’histoire apprécieront le rayonnement de Damas dans le monde d’alors ; les marchands vénitiens s’y installent, et le fils de Hasifa deviendra maître verrier à Murano ; les pèlerins irakiens rejoignent le départ du Hajj (pèlerinage) dont la caravane se forme dans les faubourgs du Maïdan ; les contacts avec les Francs, parfois alliés, parfois ennemis, permettent de se rendre à Acre en Egypte, et de là dans le Kanem (Tchad actuel) dont les souverains étaient liés aux Hafsides de Tunis.

D’autres lecteurs examineront avec attention les descriptions de plantes médicinales consignées dans les ouvrages d’Ibn Baytar ou de son disciple damascène. L’auteure rappelle que les découvertes de la pharmacopée arabe seront transférées en Andalousie et de là dans toute l’Europe.

Le chercheur consultera avec intérêt les annexes de l’ouvrage, les diverses biographies, l’évocation de la lignée célèbre des libraires de la famille Jazari, la notice sur les voyages à travers toute la Méditerranée d’Ibn Baytar depuis Malaga jusqu’à Antioche, son séjour en Egypte, en Irak, en Palestine et au Maghreb et bien d’autres informations historiques encore. »

Avec cet ouvrage de 485 pages Simone Lafeuriel-Zakri réalise un travail considérable qui intéressera et passionnera de nombreux lecteurs, amateurs d’Histoire. »

Extrait de l’Analyse de Christian Lochon Association Amitié France Syrie

Demain j’arrête de Gilles Legardinier :

« Notre rencontre avec Julie se déroule lors d’une soirée organisée par un ami, tout commence lorsqu’un homme lui pose cette question « c’est quoi le truc le plus idiot que tu aies fait dans ta vie ?

Et notre héroïne va tâcher de nous apporter la réponse… et quelle réponse –

Julie a 28 ans, vit dans une petite ville et est entourée d’amis. Elle vient de se faire larguer et ne s’épanouit pas dans son métier (elle travaille dans une banque et ne supporte plus de berner les clients) – La déprime n’est pas loin et c’est en scrutant une boîte aux lettres que sa vie va être bouleversée par un nom, celui de son nouveau voisin … Julie veut découvrir qui est ce mystérieux inconnu, elle est prête à tout même si cela signifie réaliser les trucs les plus dingues.

Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents et ….la dernière son obsession pour son nouveau voisin qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier.

Mais tout cela n’est rien, absolument rien, à côté des choses encore plus insensées qu’elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu qui vit près de chez elle et dont elle ignore tout, elle va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu’à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question : « pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ? »

C’est un livre plus d’humour, léger et aussi touchant. »

Heimaey de Ian Manook :

Heimaey est une invitation au voyage. A travers les étonnantes terres islandaises, aux côtés de personnages forts, tout au long d’une intrigue toute aussi surprenante que dépaysante.

L’auteur nous permet de toucher du doigt des contrées d’Islande, lointaines en nous les décrivant telles, que nous pouvons les imaginer sans les avoir vues. Il sait donner vie à des endroits et à ces personnages qui composent ce polar.

Ian Manook , de son vrai nom Patrick Manoukian transpose dans ses romans ses souvenirs de voyages, transformés au sein d’intrigues folles, aux côtés de personnages attachants. Heimaey est une sorte de guide touristique version thriller, un road trip de suspense.

« Un trip initiatique trop vite enterré, des passions oubliées qui déchainent des rancoeurs inattendues, et un flic passionné de folklore islandais aux prises avec la mafia lituanienne : après l’inoubliable Mongolie de sa trilogie Yeruldelgger et le Brésil moite et étouffant de Mato Grosso, Ian Manook, écrivain nomade, nous fait découvrir une Islande lumineuse, à rebours des clichés qui rend plus noire encore la tension qu’en maître du suspense il y distille. »

L’invitation à la vie conjugale d’Angela Huth :

« Frances Farthingoe s’ennuie. Elle se sent délaissée par ce mari qui passe ses journées devant son ordinateur, ses nuits à observer les animaux au fond des bois. Elle décide d’organiser une fête somptueuse dans son manoir d’Oxford et y convie ses amis les plus chers : Rachel et Thomas Arkwright, qui n’ont plus rien à se dire depuis longtemps, Mary et Bill Lutchins, tendrement unis dans leur passion pour la nature, Martin et Ursula Knox, le couple au bonheur insolent, Ralph, l’ami si timide, ancien amant de Frances et amant platonique d’Ursula, Rosie, la mère de Ralph, artiste peintre, dont Thomas vient de tomber follement amoureux.

C’est la fête de l’année qui, en quelques heures, bouleverse la vie des couples. Les masques tombent, les sentiments se bousculent, s’enflamment. Que la fête commence ! »

A travers l’histoire de plusieurs couples, Angela Huth décline l’amour conjugal aux prises avec le quotidien.

Couleurs de l’Incendie de Pierre Lemaître :

« Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt. Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière, mais le destin en décide autrement. Son fils, Paul, d’un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement.

Face à l’adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d’intelligence, d’énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l’Europe.

Couleurs de l’incendie est le deuxième volet de la trilogie inaugurée avec Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013, où l’on retrouve l’extraordinaire talent de Pierre Lemaître. »

Le roman des voyageuses françaises de Françoise Lapeyre :

« J’ai soif d’horizons inconnus. Il faut que j’aille loin, bien loin encore. »

Enfin un livre pour raconter ces voyageuses françaises du XIXe siècle, trop longtemps éclipsées par les Anglaises. Artistes, expatriées, touristes, militantes, ethnologues de terrain ou missionnaires, elles partirent vers tous les horizons. Charlotte-Adélaïde Dard, qui survécu au naufrage du radeau de la Méduse, Louise Fusil, actrice du Théâtre impérial de Moscou qui traversa la Bérézina avec les armées napoléoniennes en retraite, ou encore Jane Dieulafoy, qui achemina de Perse jusqu’au Louvre d’inestimables trésors archéologiques : leurs témoignages interpellent toujours nos consciences sur les questions de la condition féminine, de la colonisation ou de l’esclavage. »

« Sans prétention de faire œuvre d’historienne, Françoise Lapeyre ouvre ici une large fenêtre sur les écrits et les pratiques des voyageuses françaises qui quittent l’Europe au xixe siècle pour découvrir d’autres sociétés. Soixante-dix femmes, dont les écrits figurent en bibliographie, font l’objet de son enquête qui fait découvrir l’existence de véritables aventurières, comme Mme Lenglet-Dufresnois partie avec son mari faire fortune au Brésil en 1837, à côté de figures plus attendues : femmes de diplomates ou de missionnaires, veuves comme Louise Bourbonnaud qui parcourt 180 000 kilomètres en quatre voyages à travers le monde. L’auteure cite beaucoup ses sources proposant des analyses brèves sur le caractère raciste ou convenu des récits. Le résultat est un livre, divisé en trente-trois courts chapitres thématiques et qui se lit agréablement, faisant partager l’univers de ces voyageuses trop peu représentées dans les dictionnaires de voyageurs du xixe siècle, ou dans les anthologies récentes de la collection Bouquin.

Le livre témoigne élégamment de la diversité des voyageuses et de leurs centres d’intérêt. Il y est question de « femmes de sciences », souvent mariées à des géologues, des anthropologues ou des ethnologues mieux connus (Adèle Hommaire de Hell, Mme Chantre ou Marie de Ujfalvy-Bourdon). On y trouve aussi les militantes de la cause féminine (Olympe Audouard, Flora Tristan et Hubertine Auclert), ainsi que des « philanthropes » (la supérieure générale Anne-Marie Javouhey qui se soucie du bien-être des esclaves et Anne Gaël qui milite pour l’accès des femmes aux diplômes et aux fonctions de médecin en Algérie), sans parler de la kyrielle de femmes qui voyagent avec leur mari, leur mère ou leur frère.

Même si le recensement établi par l’auteure semble incomplet (il manque par exemple à son répertoire Gratia Dufaux, Aline Guérin et Louise Vallory, voyageuses au Maghreb), la juxtaposition des différentes voyageuses et le choix judicieux des citations suggèrent incontestablement des pistes pour des recherches ultérieures. Soulignons à ce propos les chapitres qui ont trait aux conditions matérielles du voyage, au mode de déplacement, aux costumes et aux souffrances endurées. Notons aussi les chapitres sur « la foi et le doute colonial » et les pages sur la façon dont les voyageuses s’expriment par rapport à la colonisation, l’esclavage ou la condition féminine. Enfin, en filigrane du « roman », F. Lapeyre montre aussi l’intérêt de comparaisons plus rigoureuses entre récits masculins et féminins pour ne pas enfermer les femmes dans leur spécificité. »

(commentaires du Journal open edition)

Autres coups de cœur déjà cités précédemment :

Les enfants du fleuve de Lisa Wingate

Le tour du monde en 72 jours de Nelly Bly

Pour notre prochain rendez-vous du 9 janvier 2020 nous vous proposons deux livres :

Là où les chiens aboient par la queue d’Estelle-Sarah Bulle :

« Un premier roman au titre intriguant qui se révèle être une véritable invitation au voyage vers les Antilles, en Guadeloupe.

« Dans la famille Ezéchiel, c’est Antoine qui mène le jeu. Avec son « nom de savane », choisi pour embrouiller les mauvais esprits, les croyances baroques et son sens aigu de l’indépendance, elle est la plus indomptable de la fratrie. Ni Lucinde ni petit frère ne sont jamais parvenus à lui tenir tête. Mais sa mémoire est comme une mine d’or. En jaillissent mille souvenirs-pépites que la nièce, une jeune femme née en banlieue parisienne et tiraillée par son identité métisse, recueille avidement. Au fil des conversations, Antoine fait revivre pour elle l’histoire familiale qui épouse celle de la Guadeloupe depuis les années 50: l’enfance au fin fond de la campagne, les splendeurs et les taudis de Pointe-à-Pitre, le commerce en mer des Caraïbes, l’irruption du roi béton, la poésie piquante du créole, et l’inéluctable exil vers la Métropole….. »

La narratrice est une jeune Guadeloupéenne née en métropole, en banlieue parisienne. Pour elle, les Antilles ont un côté fantasmé largement influencé par la famille. Si elle y est déjà allée, elle ne s’y est jamais vraiment sentie chez elle. Mais comment grandit-on lorsqu’on ne se sent pas non plus chez soi près de Paris ? Ce roman est finalement une véritable quête des origines : trois membres de la famille Ezechiel prennent tour à tour la parole afin de décrire cette île aux multiples visages.

Le titre est la traduction d’une expression créole : « encore aujourd’hui, les Guadeloupéens disent de Morne-Galant :  « Cé la chyen ka japé par ké » – explique Antoine (la tante de notre narratrice) – On comprend l’idée – Morne Galant (toponyme inventé) est à la traîne, loin de tout.

Avec ce roman on apprend beaucoup sur l’histoire mal connue des Antillais – On y découvre aussi qu’en mai 1967 les jeunes guadeloupéens se sont rebellés contre cette situation qu’ils considéraient comme une injustice, ayant la plus grande difficulté à trouver un emploi et donc à vivre tout simplement, il fallait alors partir en métropole.

Le bonheur n’a pas de rides d’Anne – Gaëlle Huon :

« Paulette a 85 ans, un caractère trempé, et pas toute sa tête. Enfin, à ce qu’elle prétend. Lorsqu’elle se retrouve bien malgré elle la nouvelle pensionnaire de l’Auberge de Monsieur Yvon, elle n’a qu’une obsession : en partir ! Mais c’est sans compter sur l’étrange fascination que les autres habitants et leurs secrets vont bientôt exercer sur elle.

Que contiennent ces lettres mystérieuses trouvées dans la chambre de Monsieur Georges ? Qui est l’auteur de ce carnet abandonné dans la bibliothèque ? Une chose est certaine : Paulette est loin d’imaginer que ces rencontres vont changer sa vie et peut-être, enfin, lui donner un sens.

Des morceaux de vie qui enchantent, des chagrins, des joies, des confidences. Un roman tendre et lumineux qui nous parle d’amour et d’amitié à l’heure où on ne s’y attend plus. Un roman qui fait aimer la vie.

Un livre qui nous émerveille autant qu’il nous captive, avec humour et délicatesse, nous donnant à voir la fragilité des êtres humains tout autant que leur soif de bonheur. Un pied-de-nez à la morosité qui vous parle au cœur. »

Deux ouvrages sur des thèmes totalement différents, vous sont proposés, à vous de choisir, ou bien profiter de ses vacances pour lire les deux –

Et surtout n’oubliez pas que le 9 janvier, notre première rencontre de 2020, sera aussi celui de la galette des rois que nous partagerons toutes ensembles.

Nous vous souhaitons à toutes et tous de très bonnes fêtes de fin d’Année et rendez-vous en 2020.

Catherine, Evelyne, Patricia