Coup de cœur de Marie Paule :
Le loup des Cordeliers d’Henri Loevenbruck :
« Le livre faisait l’objet d’un coup de cœur (Rencontre du 9 décembre 2021) –
Je confirme, le livre se lit d’un trait.
Une enquête policière sur fond de Révolution française à Paris. Entrent en scène les ténors de 1789 : Danton, Robespierre, Camille Desmoulins, le roi Louis XVI et son ministre des Finances Necker, le Comte de Provence, le Gouverneur de la prison de la Bastille, le marquis de Launay et le peuple de Paris.
Les évènements : le serment du Jeu de Paume, Versailles, l’Hôtel de Ville de Paris, la Place de Grève, la prise de la Bastille, les galeries souterraines de Paris, le tout bien documenté.
Un jeune journaliste Gabriel Joly se lance sur la piste d’un mystérieux personnage qui, avec son sabre et son loup en laisse, exécute les agresseurs de femmes.
Pour les lecteurs qui aiment l’histoire et les énigmes. »
(Marie-Paule.)
Et pour compléter le résumé de Marie-Paule, notez qu’il y a un tome 2 qui s’intitule :
Le Mystère de la Main rouge (pocket 21 octobre 2021)
Un thriller historique au coeur de la Révolution française (suite du Loup des Cordeliers). Juillet 1789. La Bastille vient de tomber. Au milieu du tumulte, le jeune et brillant journaliste Gabriel Joly a découvert l’identité du Loup des Cordeliers, ce mystérieux justicier qui hante, la nuit, les rues de Paris. Mais alors qu’il est sur le point de le confondre, voilà que celui-ci disparaît ! La course-poursuite s’engage, menant Gabriel jusque dans les maquis de l’île de Corse, sur les traces de la Main rouge, étrange société secrète dont les membres tentent d’influer sur la Révolution en cours. Accompagné du pirate Récif et de l’intrépide Théroigne de Méricourt, Gabriel parviendra-t-il à retrouver le Loup des Cordeliers et à découvrir ses plus noirs secrets ?
UN ENQUÊTEUR REDOUTABLE. Une fresque magistrale des premiers jours de la révolution.
Annie F. nous propose :
La Bataille de Toulouse de José Cabanis :
« Après la défaite de la guerre d’Espagne (1808-1813) menée par Napoléon 1er, l’armée française dut se replier de l’autre côté des Pyrénées ce qui constitua un terrain favorable aux Britanniques. Cette bataille devait permettre à Soult d’attendre des renforts venus d’Italie pour défendre le Sud de la France ; elle était en fait inutile (Napoléon ayant déjà perdu, même si la nouvelle n’était pas encore parvenue à Soult qui ne la reçut que pendant la bataille).
Bataille : Le 24 mars 1814, le maréchal Soult, duc de Dalmatie, arrive à Toulouse après avoir été chassé d’Espagne par l’armée anglo-hispano-portugaise commandée par le maréchal duc de Wellington. Soult décide de mettre la ville en état de défense, mais les paysans, anti-bonapartistes et effrayés, refusent de donner de la nourriture aux soldats et de fortifier la ville. Wellington essaie de contourner la ville pour interdire aux troupes de Soult une retraite vers Narbonne. Wellington laisse un corps d’armée à Saint-Cyprien et le reste de ses troupes vers Merville, où elles franchissent la Garonne. Le dimanche 10 avril 1814 (jour de Pâques), la bataille s’engage. Les Anglais attaquent St Cyprien, mais sont arrêtés aux actuelles allées Charles-de-Fitte. Les Ecossais attaquent les Ponts-Jumeaux qui sont défendus par 300 soldats et 5 canons : c’est un nouvel échec. De plus, les Espagnols échouent eux aussi au pont Matabiau et à Jolimont. L’armée britannique arrive toutefois à rejoindre la route de Castres malgré l’inondation de l’Hers et attaque en donnant l’assaut à la redoute de la Cépière. Soult envoie des renforts dont le général Taupin, qui est tué à Jolimont, ce qui permet à Wellington d’occuper Jolimont.
Epilogue : Dans la nuit du 11 au 12 avril 1814, selon un plan magistral, Soult évacue le « ville rose ». Le 12, Wellington entre triomphalement dans Toulouse, acclamé par les royalistes comme un libérateur. L’année suivante, Napoléon 1er revient. A Toulouse, cela ne provoque aucun trouble, mais après la défaite de Waterloo (18 juin 1815), les « Verdets » (ultraroyalistes, habillés de vert) exercent une « terreur blanche » contre les bonapartistes. Le général Ramel à qui ils ne pardonnent pas d’avoir accepté un commandement de Napoléon lors de son retour, est assassiné le 15 août 1815.
Une victoire controversée :
La bataille de Toulouse a été considérée de différentes façons : les Britanniques la considèrent comme une victoire, parce que Soult a évacué la ville et qu’ils y entrent le 12 avril, acclamés par les royalistes. Cependant d’autres arguments plaident en faveur sinon s’une victoire française, du moins d’un épisode favorable à Soult : la ville n’a pas été prise d’assaut le 10 avril 1814, ni l’armée de Soult amenée à capituler, ce qui était sans doute le but initial des troupes coalisées ; de plus, les pertes coalisées sont plus élevées que les pertes françaises ; enfin les deux armées sont restées sur leurs positions pendant la journée du 11 avril qui a suivi le combat, et ce n’est que dans la nuit du 11 au 12 avril que Soult choisit d’évacuer Toulouse, avec une armée presque intacte. Il a toute liberté d’emmener ses blessés et son matériel. Il est donc possible de privilégier ce point de vue français (en rappelant que Wellington a parfois su transformer ses échecs en succès, comme en témoigne le mot célèbre du général Beresford après la bataille d’Albuera : « Cela ne va pas, Faites-en une victoire. »
Ressenti d’Annie : Curieux livre, court (141 pages) mais bien écrit, fluide. Le contenu évoqué dans la quatrième de couverture laisse entrevoir la relation lointaine avec le titre. Cependant, connaissant l’obélisque qui commémore cette bataille à Toulouse, je me suis précipitée dans la lecture à la découverte d’un pan de l’histoire de Toulouse.
C’est une autre bataille que se livre le couple sujet du roman, va-t-il survivre aux déchirements multiples où les séparations succèdent aux séparations. C’est un amour fragile qui ne semble pas fait pour durer, le narrateur prend à témoin le lecteur de la difficulté de la communication, les choses qui sont mal comprise et souvent l’impression de ne pas être pris au sérieux. »
J’ai pris plaisir à le lire.
Coup de cœur de Christine :
Impact d’Olivier Norek :
« L’écologie sans révolution. C’est du jardinage »
Phrase que j’ai retenue du livre « IMPACT » d’Olivier Norek.
Pendant sa carrière militaire, Virgil Solal obéissait aux ordres. Dans les missions les plus ingrates de sauvetage humanitaire, « il regarde sans voir, pour que les images n’aillent pas de ses yeux à son cerveau et de son cerveau à son âme. »
Jusqu’à ce que sa vie bascule. La belle promesse de paternité s’évanouit dans le cauchemar du décès de sa petite fille dont les poumons atrophiés n’ont pas pu la gonfler de vie. Elle fait partie de ses enfants victimes de la dégradation environnementale.
Virgil Solal devient alors un révolutionnaire.
Ce livre, très documenté est une succession de chapitres où s’intercalent la fiction et le réel. Je ne l’ai pas lâché.
Le réel nous plonge dans les horreurs engendrées par les dérèglements climatiques à différents endroits de la planète.
La révolution de Solal nous met en face de nos pouvoirs de citoyens pour mettre fin aux systèmes assassins. »A lire, voire relire (Christine)
Catherine P. nous propose :
Une soupe à la grenade de Marsha Mehran :
« Trois sœurs iraniennes ouvrent un restaurant dans une petite ville irlandaise. Et c’est le quotidien de ces trois femmes qui est raconté dans ce livre : d’une part, le récit du contact avec la population locale, elles, qui sont étrangères, et d’autre part, ce pourquoi elles sont arrivées là …
Ce livre n’est pas encore sorti en « poche » mais je n’ai pas résisté à l’envie de l’acheter. Je me suis régalée et je n’en dirai pas plus pour vous laisser le plaisir de le déguster. »
L’amant du poivre d’âne de Pierre Magnan :
« Le poivre d’âne est la sarriette en langue provençale et c’est l’odeur de la besace du père de l’auteur qui va toute la journée dans la campagne pour son métier.
Pierre Magnan a écrit ses souvenirs de 1925 à 1934. Vivant à cette époque à Manosque où il est né, il décrit son quotidien auprès de ses parents, de sa famille et des gens qui l’entourent. Il raconte les paysages de Haute Provence, la vie à cette époque et les changements inexorables qui vont tout chambouler. Il raconte aussi son état de petit garçon, le regard qu’il portait sur les choses et les gens.
J’ai acheté ce livre, paru en 1991, sur le marché de Ploemeur. Je connaissais cet auteur par ses polars. J’ai aimé ce livre qui raconte cette Provence qui n’est plus. Si certaines sont intéressées, je peux le faire circuler. » (Catherine P.)
La carte postale D’Anne Berest : (voir résumé dans compte rendu du 25.11.2021)
Roman plébiscité par 3 de nos lectrices : Marcelle, Martine et Jacqueline.
Marcelle : « La Carte postale, dont il est question dans le titre est celle reçue le 6 janvier 2003 par la mère de l’auteure. Totalement anonyme et représentant l’Opéra Garnier, celle-ci mentionne uniquement l’adresse de la destinataire, ainsi que quatre prénoms écrits les uns en dessous des autres : Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques. Ceux de ses grands- parents maternels, de sa tante et de son oncle, tous morts en déportation pendant la Seconde guerre mondiale.
En cherchant à découvrir la provenance de cette carte, Anne Berest reconstruit progressivement une histoire familiale passée sous silence, reconstituant d’une part l’histoire de ses aïeux, tout en s’interrogeant sur sa propre identité juive. Une quête de vérité qui invite tout d’abord à faire la connaissance des membres de la famille Rabinovitch, depuis leur fuite de la Russie jusqu’à leur installation à Paris, en passant par la Lettonie et la Palestine. Puis vient l’horreur de la Shoah, de l’organisation nauséabonde de la déportation par la France aux retours surréalistes des camps, en passant inévitablement par l’horreur sur place…
Le mystère de l’origine de la carte nous porte en haleine vers une enquête bouleversante. La période avant la guerre comme la période actuelle guident le lecteur dans une parfaite chronologie des évènements : c’est tout l’intérêt du livre. On s’attache aux quatre personnages effacés par l’histoire : une lecture captivante. »
Martine : « J’ai eu une interrogation à propos de cette histoire. Le début me faisait croire à une simple roman, donc histoire inventée par l’auteure, jusqu’à ce qu’elle y mêle des artiste connus et bien réels, eux … j’en ai conclu que c’est bien l’histoire de sa famille et là je dis « chapeau » pour avoir pu mener cette enquête, sans doute facilitée par ses relations. Elle retranscrit fort bien l’atmosphère de cette période et la confiance que pouvaient avoir ces Français d’origine juive installés depuis longtemps dans notre pays. Le livre se lit facilement. C’est une bonne lecture. »
Jacqueline :  « Bon livre – saga familiale sur le parcours d’une famille juive »
Autres livres lus par Martine :
Mlle Papillon d’Alia Cardyn : (voir résumé dans notre compte rendu du 25 novembre 2021)
Avis : « Bien aimé ce livre – je connais l’Abbaye de Valloires, mais j’ignorais ce fait historique. »
Les cloches jumelles de Lars Mytting : (voir résumé dans notre compte rendu du 30 septembre 2021)
Avis : « Beaucoup aimé ce livre ».
Rachel et les siens de Metin Arditi :
« Qui est Rachel, enfant qui aimait raconter des histoires, devenue une dramaturge acclamée sur toutes les grandes scènes du monde ?
Avec ses parents, des Juifs de Palestine, elle habite Jaffa au début du XXe siècle. Ils partagent leur maison avec les Khalifa, des Arabes chrétiens. Les deux familles n’en font qu’une, jusqu’à ce que l’Histoire s’en mêle. Conflits religieux, guerres… Dans les tempêtes, Rachel tient bon grâce à l’art, à sa vocation absolue pour le théâtre. Elle organise le monde sur scène, tandis que sa vie est agitée d’amours et de deuils, d’obstacles et d’exils. De Palestine en Turquie, de Turquie en France, elle affronte, intrépide, amoureuse, un monde hostile, créant une œuvre bouleversante.
Un inoubliable portrait de femme. »
Avis de notre lectrice : j’ai beaucoup aimé ce livre – ou comment la politique froide et insensible débouche sur le conflit israélo-palestinien…
S’adapter de Clara Dupont-Monod :
« C’est l’histoire d’un enfant aux yeux noirs qui flottent, et s’échappent dans le vague, un enfant toujours allongé, aux joues douces et rebondies, aux jambes translucides et veinées de bleu, au filet de voix haut, aux pieds recourbés et au palais creux, un bébé éternel, un enfant inadapté qui trace une frontière invisible entre sa famille et les autres. C’est l’histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante et des montagnes protectrices ; de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées. Celle de l’aîné qui fusionne avec l’enfant, qui, joue contre joue, attentionné et presque siamois, s’y attache, s’y abandonne et s’y perd. Celle de la cadette, en qui s’implante le dégoût et la colère, le rejet de l’enfant qui aspire la joie de ses parents et l’énergie de l’aîné. Celle du petit dernier qui vit dans l’ombre des fantômes familiaux tout en portant la renaissance d’un présent hors de la mémoire.
Comme dans un conte, les pierres de la cour témoignent. Comme dans les contes, la force vient des enfants, de l’amour fou de l’aîné qui protège, de la cadette révoltée qui rejettera le chagrin pour sauver la famille à la dérive. Du dernier qui saura réconcilier les histoires.
La naissance d’un enfant handicapé racontée par sa fratrie.
Un livre magnifique et lumineux.
Prix fémina du roman français 2021. »
Avis de Martine : Pour moi c’est un coup de cœur. Tout d’abord parce que j’ai connu dans mon entourage ce genre de situation, même si les réactions n’étaient pas tout à fait les mêmes que celles des personnages du livre. Enfin la façon dont l’histoire est racontée, la pudeur des mots employés, la simplicité du style, l’analyse de la fratrie et la dignité des parents en font un très beau livre au sujet difficile. On aime ou pas, mais en ce qui me concerne c’est vraiment un coup de cœur.
Les coups de cœur de Jacqueline :
Le train des enfants de Viola Ardone :
« Naples, 1946. Amerigo quitte son quartier pour monter dans un train. Avec des milliers d’autres enfants du Sud, il traversera toute la péninsule et passera quelques mois dans une famille du Nord : une initiative du parti communiste vouée à arracher les plus jeunes à la misère après le dernier conflit mondial.
Loin de ses repères, de sa mère Antonietta et des ruelles de Naples, Amerigo découvre une autre vie. Déchiré entre l’amour maternel et sa famille d’adoption, quel chemin choisira-t-il ?
S’inspirant de faits historiques, Viola Ardone raconte l’histoire poignante d’un amour manquée entre un fils et sa mère. Immense succès en Italie et en cours de traduction dans 29 pays, ce roman remarquable révèle une auteure d’exception.
« Le Train des enfants est une histoire qu’il fallait absolument raconter, et Viola Ardone le fait avec passion et maestria. »
Avis de notre lectrice : très bien
Les enfants véritables de Thibault Berard :
« Cléo est une jeune femme à l’image de son rire : solaire. Dès l’enfance, elle a appris à franchir d’un bond fougueux les obstacles que la vie, joueuse, lui présente. Pourtant, tout n’est pas que lumière dans son monde… Mais par-delà ses failles et ses blessures, elle avance. Lorsqu’elle croise le chemin de Théo, lui aussi accidenté de la vie, elle est bien décidée à lutter pour leur droit au bonheur. Théo est veuf ; il a deux enfants. Comment les choses pourraient-elles être simples ? Guidée par sa soif inextinguible de vie, Cléo engage son plus beau combat pour leur amour, cette aventure folle, et, surtout, pour ce lien véritable plus fort que tout – plus fort que celui du sang – entre elle et leurs enfants.
Thibault Bérard nous entraîne au coeur de vies entre­mêlées par le pouvoir des épreuves relevées et signe une ode au lien maternel sous sa forme la plus pure, la plus belle et la plus véritable. »
Il est juste que les forts soient frappés de Thibault Berard :
« Lorsque Sarah rencontre Théo, l’alchimie est immédiate. Elle, l’écorchée vive, la punkette qui ne s’autorisait ni le romantisme ni la légèreté, se plaisant à prédire que la Faucheuse la rappellerait avant ses 40 ans, va se laisser convaincre de son droit au bonheur par ce fou de Capra et de Fellini. Dans le tintamarre joyeux de leur jeunesse, de leurs amis et de leurs passions naît Simon, le premier fruit de leur amour. Puis, Sarah tombe enceinte d’une petite fille. Mais bientôt, comme si leur bonheur avait provoqué la colère de l’univers, à l’euphorie de cette grossesse se substituent la peur et l’incertitude tandis que les médecins détectent à Sarah un cancer qui progresse à une vitesse alarmante. Chaque minute compte pour sauver Sarah. Le couple se lance alors à corps perdu dans un long combat, refusant de sombrer dans le désespoir.
Un récit d’une légèreté et d’une grâce bouleversante, entre rire et larmes, dont on ressort empreint de gratitude devant la puissance redoutable du bonheur. »
Avis de notre lectrice : Très bien pour les deux ouvrages de Thibault Berard.
Le parfum de l’exil d’Ondine Khayat :
« « Là où s’épanouit le jasmin se trouve la première clé. »
Tel est le dernier message laissé à Taline par Nona, sa grand-mère, qui l’a élevée, guidée, accompagnée à chaque étape de sa vie. Celle qui lui a appris à reconnaître tout un univers subtil d’odeurs – chèvrefeuille, amande, terre mouillée… – et à les associer pour créer de nouvelles fragrances. Maintenant que Nona est morte, Taline, terrassée par le chagrin, est seule à la tête de l’entreprise de parfums créée par sa grand-mère.
Sous le massif de jasmin du jardin, elle découvre un carnet en cuir rédigé par Louise, son arrière-grand-mère. Au fil des pages, défile sous ses yeux tout un pan de son histoire familiale : le génocide arménien, la peur, l’horreur, l’exil, mais aussi l’espoir et la renaissance. En levant le voile sur les secrets et les traumatismes du passé, Taline souhaite se libérer enfin des cauchemars qui la hantent pour pouvoir vivre sa propre vie.
De Beyrouth à Paris, un roman puissant et empli de poésie, inspiré de l’histoire familiale de l’auteure, qui évoque les liens mères/filles, la transmission des traumatismes et rend hommage à la capacité de résilience de l’être humain. »
Avis de notre lectrice : très bien
Mémé dans les orties d’Aurélie Valognes :
« Ferdinand Brun est atypique. Le genre de vieux monsieur qui boude la vie et s’ennuie à (ne pas) mourir. Tel un parasite, il occupe ses journées en planifiant les pires coups possibles qui pourraient nuire et agacer son voisinage. Il suffit d’un nœud qui se relâche et laisse partir son seul compagnon de vie, Daisy sa chienne, pour que tout s’écroule.
Quand Juliette, une fillette de dix ans, et Béatrice, la plus geek des grands-mères, forcent littéralement sa porte pour entrer dans sa vie, Ferdinand va être contraint de se métamorphoser et de sortir de sa chrysalide, découvrant qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à vivre … »
Avis de notre lectrice : très bon roman de « Plage ».
Histoire du fils de Marie Hélène Lafon nous est proposé par Dominique :
« Récit touchant d’une famille de 1908 à nos jours, qui s’ouvre sur un drame qui retentira sur plusieurs générations, écrit comme un puzzle chronologique, avec des allers et retours dans l’histoire d’un petit garçon.
C’est André, il est le fils de Gabrielle, né d’une relation avec un très jeune homme. Gabrielle vit à Paris, elle confie le garçon à Hélène sa sœur et à son mari Léon, il grandit au milieu de ses 3 cousines dans le Cantal, chaque été il retrouve Gabrielle qui vient passer ses vacances en famille. Il sera aimé et choyé mais ressentira malgré tout le manque d’une mère absente et surtout l’absence du père inconnu qu’il tentera de connaître à l’âge adulte, Gabrielle lui en ayant donné le nom lors de son mariage.
En 170 pages ce roman émouvant jusqu’au bout explore ce qu’est une vie, comment fait-on pour s’extraire de son destin, le fuir ou au contraire tracer un sillon dans le pas de ses ancêtres.
Avis de notre lectrice : L’auteur interroge sur la filiation, les secrets de famille, la capacité de résilience. J’ai aimé ce roman » (Dominique)
Ceux que je suis d’Olivier Dorchamps :
« Le Maroc, c’est un pays dont j’ai hérité un prénom que je passe ma vie à épeler et un bronzage permanent qui supporte mal l’hiver à Paris, surtout quand il s’agissait de trouver un petit boulot pour payer mes études. »
Marwan et ses deux frères ne comprennent pas. Mais ­pourquoi leur père, garagiste à Clichy, souhaitait-il être enterré à Casablanca ? Comme si le chagrin ne suffisait pas. Pourquoi leur imposer ça. C’est Marwan qui ira. C’est lui qui accompagnera le cercueil dans l’avion, tandis que le reste de la famille ­arrivera par la route. Et c’est à lui que sa grand-mère, dernier lien avec ce pays qu’il connaît mal, racontera toute l’histoire. L’incroyable histoire. »
« Le personnage de Marwan ne comprendra qu’à la fin du livre la dernière volonté de son père d’être enterré au Maroc et donc de faire se réunir toute la famille à Casablanca. Dans un premier moment, à Clichy, à côté du choc de la disparition, le narrateur ironise à propos du racisme ordinaire et de la lente intégration d’une double culture. Il y a de la tendresse dans le portrait qu’il fait de sa famille mais aussi la distance du fils qui a grandi, et se sent plus français que marocain, même s’il est toujours un peu considéré étranger des deux côtés. Le Maroc et ses témoignages se révèlent enrichissants. Le personnage de la grand-mère offre une définition du deuil : «Les rires de ma mémoire sont devenus les larmes de mon cœur.» Le fils redécouvre ses parents qui se sont sacrifiés au nom d’une vie en France et admire leur douce résistance quotidienne au patriarcat. La disparition du père fait aussi s’envoler des secrets du passé. Une histoire de résilience, de famille et d’amitié à l’ombre des orangers. »
Avis : Ce roman n’est pas sans nous rappeler un peu « l’Art de perdre » d’Alice Zeniter, les personnages sont attachants – bien aimé ce livre. (Evelyne)
Les refuges de Jerôme Loubry :
« Installée en Normandie depuis peu, Sandrine est priée d’aller vider la maison de sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule, pas très loin de la côte.
Lorsqu’elle débarque sur cette île grise et froide, Sandrine découvre une poignée d’habitants âgés organisés en quasi autarcie. Tous décrivent sa grand-mère comme une personne charmante, loin de l’image que Sandrine en a.
Pourtant, l’atmosphère est étrange ici. En quelques heures, Sandrine se rend compte que les habitants cachent un secret. Quelque chose ou quelqu’un les terrifie. Mais alors pourquoi aucun d’entre eux ne quitte-t-il jamais l’île ?
Qu’est-il arrivé aux enfants du camp de vacances précipitamment fermé en 1949 ?
Qui était vraiment sa grand-mère ?
Sandrine sera retrouvée quelques jours plus tard, errant sur une plage du continent, ses vêtements couverts d’un sang qui n’est pas le sien… »
Avis : C’est un thriller psychologique bluffant et imprévisible – n’étant pas spécialement une « fan » de ce genre de livre, intriguée par les critiques de ce roman, je me suis laissée tenter et j’avoue que je ne l’ai pas lâché jusqu’à la fin – c’est déroutant et très dur à la fois – l’auteur joue avec nous, avec nos nerfs nous amenant dans « les refuges » …. Je n’en dis pas plus – à vous de découvrir … – attention pour public averti – âme sensible s’abstenir. (Evelyne)
Merci encore à toutes celles qui ont participé à l’élaboration de ce compte rendu par internet – mais nous nous retrouverons à la Longère :
Le 24 Février après les vacances scolaires
Nous vous rappelons les livres proposés à la lecture :
Nature Humaine de Serge Joncour
La librairie de la place aux herbes d’Eric de Kermel
N’oubliez pas pour vos vacances :
Bonnes Vacances à toutes et bonnes lectures,
On se retrouve avec plein de nouveaux livres à découvrir ensemble…
A Bientôt
Catherine et Evelyne