CHAT ALORS !!!! « elles » ont lu « Là où Chantent les Ecrevisses », c’est bizarre comme titre… de DELIA OWENS…… connais pas …. Voyons voir les critiques ….

Sous ce titre intrigant, se cache une splendide histoire de solitude, de confiance et de préjugés. Une plume délicate, sensible, humaine, qui retrace la vie difficile de Kya.

Delia Owens est née en Géorgie aux Etats-Unis- Elle a vécu plus de vingt ans en Afrique et a publié trois ouvrages consacrés à la nature et aux animaux.

Dont un ouvrage a été traduit en français (chez Robert Laffont) :

Ces précisions sur l’auteure du livre que nous vous avions proposé, mettent l’accent sur le lien qui unit Delia Owens et la nature et surtout sur sa manière de dépeindre l’environnement au milieu duquel évoluent ses personnages.

LA OU CHANTENT LES ECREVISSES DE DELIA OWENS :

« Récit initiatique, immersion dans la nature et thriller juridique, tel est le premier roman et succès de librairie de l’Américaine Delia Owens, 70 ans, ouvrage qui a pour décor unique un vaste marais situé à quelques kilomètres d’une petite ville côtière et ségrégationniste de Caroline du Nord.

Une histoire à la fois passionnante, magnifique dans un style épuré, poétique et palpable. Une histoire qui nous fait lever les yeux là où brillent les lucioles dans la nuit.
L’histoire est celle de Kya qui très jeune se retrouve abandonnée par les siens au coeur du marais. Un climat familial difficile avec un père agressif et brutal que chacun fuira les uns après les autres laissant la petite dernière Kya seule avec ce monstre jusqu’au jour où lui aussi partira.
La solitude mais aussi la nature bienveillante la façonneront, le marais deviendra sa mère. Du haut de ses dix ans, Kya devra se débrouiller, ce ne sera pas toujours facile, analphabète, craintive, naïve, elle deviendra une petite « Sauvageonne ». Bercée dans cet environnement vert et isolé de tout, Kya n’aura de cesse de contempler et d’observer le fourmillement de la vie autour d’elle, se passionnant par les goélands, les coquillages, l’herbe, les oiseaux, elle deviendra la fille des marais, la fille-terre, la fille-arbre, la fille que personne ne voit si ce n’est que comme une bête curieuse.
Elle fera des rencontres qui, elles aussi, la façonneront, des heureuses et des mauvaises.

Kya est de ces héroïnes à qui l’on s’attache, parce qu’elle se bat, parce qu’elle respecte et étudie avec minutie le monde autour d’elle, l’acceptant tel qu’il se présente avec sa beauté mai aussi son insupportable rudesse.

On la suit dans un décor où Delia Owen nous projette avec des images fortes : l’entrelacs de canaux, la boue noire, les innombrables oiseaux qui peuplent le marais, dont on croit presque entendre les cris si l’on a l’imagination un tant soit peu fertile. »

Roman apprécié par une grande majorité de nos adhérentes.

A la lecture de ce roman des parallèles se sont faits avec d’autres ouvrages dont voici les noms :

Dans la forêt de Jean HEGLAND
Manuel de survie à l’usage des jeunes filles de Mick KITSON

Un deuxième livre était proposé :

LES INVISIBLES de Roy JACOBSEN :

« Nous sommes au début du XXème siècle sur une toute petite île au large de la Norvège, proche du cercle polaire, guère loin des Lofoten. Sur cette île y vit une famille : les Barroy. Ils sont cinq seuls sur cette île où tout semble hostile et inhospitalier. La vie insulaire peut faire rêver mais ici ce n’est pas le cas. On est plus proche de la survie que de la vie et cette rudesse semble infinie.

Le style si particulier, c’est froid, c’est rude, c’est direct et laconique, c’est sans concession, à l’image de la dureté de la vie sur cet endroit perdu. Puis une fois le style et l’écriture de l’auteur apprivoisés, l’histoire de cette famille s’impose à nous tel un tableau fataliste. Les désespoirs, les malheurs, le labeur incessant, la pauvreté, la misère même sont tellement plus présents que les moments de joie ou d’espoirs et pourtant on les envierait presque tant leurs liens, leur ténacité, leur courage semblent indestructibles. Plus il fait froid, plus la chaleur au sein de leur famille s’impose. Cette vie, c’est une lutte perpétuelle pour la liberté. »

Certaines de nos lectrices ont beaucoup aimé et ont décidé de lire les 2 autres livres de la trilogie.

Mer Blanche de Roy Jacobsen et
Les yeux du rigel
Certaines l’ont trouvé dur et ont eu du mal à « entrer » dans ce roman venu du Nord.

Coups de cœur de nos lectrices :

DOSSIER 64 de Jussi Alder Olsen :

« À l’origine d’un véritable phénomène d’addiction chez les lecteurs, les enquêtes du Département V ont fait de Jussi Adler-Olsen, Grand Prix policier des lectrices de Elle et Prix polar des lecteurs du Livre de poche, une figure incontournable du thriller scandinave. La nouvelle enquête du trio formé par l’inspecteur Mørck et ses assistants Assad et Rose fait monter la tension d’un cran en nous plongeant dans le sombre passé politique du Danemark.
Copenhague. Une brutale agression dans les quartiers chauds de Vesterbro incite Rose à rouvrir un cold case sur la disparition inexpliquée d’une prostituée. Cédant à ses pressions, le Département V exhume une affaire macabre datant des années 50, dont les ravages dévoilent le visage d’une société danoise loin d’être exemplaire… »

LES INDESIRABLES de Diane DUCRET :

« C’est un épisode peu connu de l’histoire de la France. Sur l’ordre du gouvernement, près de 5000 femmes sans enfant sont entassées au Vélodrome d’Hiver à Paris. Pour la plupart des réfugiées. Beaucoup ont fui la guerre et le régime nazi en Allemagne.

Nous sommes en mai 1940. Deux ans avant la tristement célèbre rafle du Vel d’Hiv, où plus de 13 000 juifs seront rassemblés sur décision du régime de Vichy en vue d’être déportés dans les camps de la mort.

On appelle ces femmes les indésirables, on se méfie de ces étrangères. Bientôt, plusieurs d’entre elles, Juives et Aryennes entremêlées, se retrouveront dans un camp de détention français, au milieu des Pyrénées. Le camp de Gurs.

Un roman, Les indésirables, mais documenté :

L’auteure a fouillé les journaux, lu des témoignages de survivantes, exploré les ruines du camp de Gurs, près du Pays basque de son enfance. Quant aux archives du camp : « Il n’y en a pas. Elles ont été détruites par un acte héroïque, afin qu’on ne retrouve pas ces femmes. Parce que certaines vont s’enfuir, d’autres non, hélas. »

Libres et menaçantes :

Au fait, pourquoi la rafle de mai 1940, dont faisaient partie notamment la philosophe Hannah Arendt de même que la maîtresse du poète Rilke, celle du peintre Soutine et plusieurs artistes de Montparnasse, concernait-elle seulement des femmes sans enfant ? Diane Ducret, qui a signé deux ouvrages sur les femmes de dictateurs et un essai, La chair interdite, sur la perception du sexe féminin à travers les âges, a sa petite idée là-dessus.

« L’image que nous avons toujours eue de la femme, c’est que si elle est mère et a rempli ses fonctions envers la société et la nature, elle est hors de tout soupçon. Tandis que la femme célibataire, sans enfant, ou la femme qui pense, qui est une artiste, peut être une rebelle, prendre les armes, verser dans l’idéologie nazie ou communiste. Elle peut en tout cas être un électron libre, tandis que la mère, elle, a charge de famille, charge d’âmes, donc on n’imagine pas qu’elle soit une ennemie. »

Encore là, Diane Ducret voit des résonances avec aujourd’hui. « Ça montre comment, en tant que femme, on peut devenir très vite, lors d’un durcissement du régime politique, une indésirable. On le voit dans certains pays arabes et chez certains de nos voisins européens, où la liberté des femmes est menacée : les femmes libres deviennent indésirables. » (Danielle Laurin journaliste)

Les indésirables ont fait l’objet de négociations avec un producteur français en vue d’en faire un film.

LA CARTE POSTALE D’Anne BEREST :

« C’était en janvier 2003. Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de vœux, se trouvait une carte postale étrange. Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme.
L’Opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942.
Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale. J’ai mené l’enquête, avec l’aide de ma mère. En explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi. Avec l’aide d’un détective privé, d’un criminologue, j’ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j’ai remué ciel et terre. Et j’y suis arrivée.
Cette enquête m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
J’ai essayé de comprendre comment ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. J’ai dû m’imprégner de l’histoire de mes ancêtres, comme je l’avais fait avec ma sœur Claire pour mon livre précédent, Gabriële.
Ce livre est à la fois une enquête, le roman de mes ancêtres, et une quête initiatique sur la signification du mot « juif » dans une vie laïque. » Anne Berest

MLLE PAPILLON d’Alia CARDYN :

« L’histoire inouïe de Thérèse Papillon, reconnue juste parmi les nations, révèle la force de nos rêves.
Gabrielle, 30 ans, infirmière, s’occupe de grands prématurés dans un service de néonatologie intensive. L’univers de la jeune femme s’est réduit aux quelques mètres carrés de sa salle, la salle 79, où elle glisse lentement dans l’indifférence, lorsqu’elle découvre l’histoire de Mademoiselle Papillon.
En 1920, dans une France ravagée par la Première Guerre mondiale, cette infirmière de la Croix-Rouge est envoyée au dispensaire de Vraignes-en-Vermandois. Alors qu’elle tente de mener à bien sa mission, la vision des enfants qui succombent dans la rue l’obsède. Une ambition se forme et prend bientôt toute la place : elle doit bâtir une maison pour les protéger.
Lorsqu’elle franchit le seuil de la sublime abbaye de Valloires, Mademoiselle Papillon est convaincue d’approcher son rêve.
Ce roman mêle le destin de deux infirmières et met en lumière une femme exceptionnelle : Thérèse Papillon, qui a sauvé des milliers d’enfants et a été reconnue Juste parmi les Nations. Après avoir mené une véritable enquête – en néonatologie mais aussi auprès de ceux qui ont connu Thérèse Papillon –, Alia Cardyn livre un hommage sensible et lumineux aux femmes qui ont l’audace d’incarner le changement. »

Un peu d’histoire :

« Thérèse Papillon (1886/1983) Infirmière, s’engagea dans le service de santé des armées et servit pendant les batailles d’Artois, de la Somme et du Chemin des Dames. Elle fut ensuite affectée à l’Armée d’Orient et mena un combat dangereux, en Serbie, contre le typhus. Elle reçut pour son action d’Infirmière-major durant la Première Guerre mondiale, la croix de chevalier de la Légion d’honneur en 1916, la Croix de Guerre 1914-1918 et la Croix de Saint-Savadurant la campagne de Serbie.

Après l’armistice, elle se mit dix-huit mois au service des populations sinistrées de l’Est du département de la Somme. À Vraignes-en-Vermandois, elle soigna des enfants et décida de consacrer sa vie à lutter contre le fléau que constituait alors la tuberculose. Le préfet de la Somme lui offrit la possibilité d’installer à l’abbaye de Valloires un établissement pour enfants.

En 1922, Thérèse Paillon s’installa définitivement à Valloires. Elle fonda l’Association du Préventorium de Valloires qui avait pour but d’accueillir des enfants souffrant d’affections pulmonaires. Adhérant à son projet, ses parents rachetèrent l’abbaye de Valloires, en 1925, pour 100 000 francs.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle s’engagea dans la Résistance au sein du réseau Organisation civile et militaire(O.C.M.) et du réseau Centurie. Pendant l’Occupation, elle cacha des enfants juifs dans son établissement jusqu’à la Libération. Après 1945, Thérèse Papillon poursuivit inlassablement son action en faveur des enfants ».

Ce roman rend hommage et met en lumière deux femmes extraordinaires, consacrant chacune à leur manière leur vie à soigner autrui et plus particulièrement les enfants. Bien que portant en partie sur une personne ayant réellement vécu (Mlle Papillon, ce livre rest une œuvre de fiction.

DES MILLIERS DE LUNES de Sébastien BARRY :

« Incendies, meurtres, tabassages… Après la guerre, c’est encore la guerre. En 1870, dans l’Etat sudiste du Tennessee, des groupes d’individus font toujours sécession, des rebelles ne sont pas rentrés dans le rang, les bandits de grand chemin non plus. Les Indiens sont toujours considérés comme des moins que rien et les Noirs, s’ils s’aventurent en ville, risquent d’être battus en toute impunité. » (Le Monde)

« Bien qu’il s’agisse d’une histoire à part entière, nous retrouvons Winona Cole, la jeune orpheline indienne lakota du roman «  Des jours sans fin », et sa vie dans la petite ville de Paris, Tennessee, quelques années après la guerre de Sécession.
Winona grandit au sein d’un foyer peu ordinaire, dans une ferme à l’ouest du Tennessee, élevée par John Cole, son père adoptif, et son compagnon d’armes, Thomas McNulty. Cette drôle de petite famille tente de joindre les deux bouts dans la ferme de Lige Magan avec l’aide de deux esclaves affranchis, Tennyson Bouguereau et sa sœur Rosalee. Ils s’efforcent de garder à distance la brutalité du monde et leurs souvenirs du passé. Mais l’État du Tennessee est toujours déchiré par le cruel héritage de la guerre civile, et quand Winona puis Tennyson sont violemment attaqués par des inconnus, le colonel Purton décide de rassembler la population pour les disperser.

Magnifiquement écrit, vibrant de l’esprit impérieux d’une jeune fille au seuil de l’âge adulte, Des milliers de lunes est un roman sur l’identité et la mémoire, une sublime histoire d’amour et de rédemption. »

PENSEES en CHEMIN D’Axel KAHN :

« Axel Kahn marcheur ?
On le savait généticien, médecin, humaniste. On le découvre ici en randonneur de haut niveau, capable d’avaler deux mille kilomètres en parcourant « sa » France de la frontière belge dans les Ardennes à la frontière espagnole sur la côte atlantique, au Pays basque. Itinéraire buissonnier qui le conduit de la vallée de la Meuse à Saint-Jean-de-Luz, en passant par Vézelay, le Morvan, la Haute-Loire, les Causses et le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle pendant sept cents kilomètres.
Le livre qu’il a tiré de ce périple est plusieurs choses à la fois : un carnet de voyage curieux, drôle, rêveur, où nous sont contées les anecdotes d’une traversée haute en couleurs ; une sorte de manuel d’histoire, où remontent à notre mémoire quelques-uns des lieux célèbres du passé de la France.
Mais aussi une réflexion sur l’état de notre pays, la désertification de beaucoup de régions, la pauvreté de certaines, les effets ravageurs de la mondialisation. « Sécession », énonce-t-il : « J’appelle ainsi la rupture d’une partie de la population avec la vie politique ordinaire, l’apparente rationalité de son discours et ceux qui le tiennent. »
Comme on voit, l’humaniste engagé n’a pas disparu derrière le marcheur.
Et puis ce livre est aussi l’occasion de rencontrer à chaque étape des hommes et des femmes qui racontent chacun un bout de la vraie France d’aujourd’hui, celle dont on n’entend jamais parler. »

COMMENT TROUVER LA FEMME IDEALE ou LE THEOREME DU HOMARD  de GRAEME SIMSION

« A bientôt trente ans, Don décide de se lancer dans l’Opération Epouse, et d’y consacrer tout son temps. Grâce à un questionnaire mis au point par ses soins et optimisé dans les moindres détails, tout est mis en oeuvre pour éliminer les candidates inadéquates et éviter les pertes de temps. Conseillé par un couple d’amis Gene et Claudia, tous deux psychologues, Don ne tarde pas à rencontrer Rosie, une boule d’énergie qui pourrait bien bouleverser sa vision des choses.

Au départ en lisant ce livre on est peut- être un peu sceptique, mais d’emblée, on ne tarde pas à comprendre que le protagoniste du roman dans laquelle nous venons de nous plonger est atteint du syndrome d’Asperger. On plonge donc dans les pensées d’un homme insensible en apparence qui décrypte les évènements avec une rationalité assez froide.
Pourtant, on s’attache progressivement à Don, et à son évolution. Et cela grâce à Rosie. Rosie est un personnage frais et profondément humaine, qui pleure, hurle, rit, VIT !

Les situations dans lesquelles se retrouve Don sont souvent cause de rire, tant elles sont loufoques. En cela, l’histoire se veut divertissante, et remplit bien son rôle. Les aventures s’enchaînent et prennent un tournant parfois inattendu.

L’auteur a su faire preuve d’une force assez étonnante en nous plongeant dans les pensées d’un personnage aux relations sociales difficiles car il n’en connait pas tous les « codes » et la communication en devient un exercice périlleux. L’exercice d’écriture n’a pas dû être facile, et est pourtant pleinement réussi. Roman frais, à déguster pour l’été. »

LES FLEURS D’IROSHIMA d’Edita HARRIS :

« Un jeune Américain, employé par une compagnie de navigation, loue une chambre dans une famille japonaise. Rien de plus simple, mais cette histoire se passe à Hiroshima. Et, peu à peu, malgré la pudeur, la fierté et le stoïcisme de ses hôtes, Sam découvrira un à un les secrets des survivants de la bombe : les souvenirs affreux d’une nuit unique dans l’histoire de l’humanité et les peurs atroces qui assombrissent l’avenir. Enfin, tout parle de la mort atomique jusqu’aux fleurs blanches qui, pour honorer les disparus, descendent le cours du fleuve. A la fin de ce livre, qui obtint en 1961 le prix ALBERT SCHWEITZER, le lecteur se sent tenté de dire, comme Sam l’Américain : « Merci, merci pour tout ce que vous m’avez appris. C’est grâce à vous que j’ai compris ce que signifiait Hiroshima ». Plus jamais Hiroshima. »

UNE VIE PLUS BELLE QUE MES REVES de Marilyse TRECOURT :

« À 34 ans, Louise se décrit elle-même comme « une mouette croisée avec un poisson rouge », elle virevolte, sans apprendre de la vie, sans chercher à panser les blessures du passé. Aussi, quand son dernier CDD n’est pas renouvelé, Louise s’apprête à chercher un énième emploi, sans envie ni projet précis, pour tranquilliser ses parents et son conjoint, Sam.
C’est sans compter sur sa pétillante amie Claire qui, du haut de son mètre trente-quatre, l’incite à « prendre de la hauteur ». Galvanisée par ses conseils, Louise délaisse sa recherche d’emploi pour se remettre à une passion d’enfance : le dessin.
Lors d’une nuit de transe et de création, surgit de ses mains une oeuvre étrange représentant une femme, tenant dans ses mains un mystérieux coffret. Louise est alors loin de se douter que cette oeuvre insolite va bouleverser son destin… »

CETTE NUIT LA DE VICTORIA HISLOP

« Le 25 août 1957, la colonie de lépreux de l’île de Spinalonga ferme ses portes. Maria retourne à Plaka, en Crète, avec son mari, le docteur Kyritsis. Mais alors que la soirée de célébration pour fêter leur retour bat son plein, sa sœur Anna est assassinée par Andreas, son mari, lorsqu’il découvre qu’elle a pour amant son cousin Manolis.
Ce drame aura des effets dévastateurs pour toute la communauté de Plaka. Manolis quitte la Crète pour la Grèce ; loin de son île, il s’efforce de se reconstruire. Andreas tente d’expier son crime en prison. Maria, quant à elle, choisit le chemin du pardon en rendant visite à Andreas.
C’est ce drame qui révélera finalement Manolis, Maria et Andreas à eux-mêmes.
Près de dix ans après la publication de L’Île des oubliés, Victoria Hislop redonne vie aux personnages qui ont ému plus d’un demi-million de lecteurs français. »

LA REPARATION DE COLOMBE SCHNECK

« C’est l’histoire d’une petite fille, Salomé. Une enfant de six ou sept ans, sélectionnée en octobre 1943 dans le ghetto lituanien de Kovno, puis gazée à Auschwitz. C’est aussi l’histoire d’une élégante journaliste parisienne à qui, soixante ans plus tard, sa mère fait promettre, en mémoire de cette cousine disparue, de donner le même prénom à sa future fille. Dans La réparation, Colombe Schneck remonte l’écheveau du passé familial pour comprendre l’histoire que sa fille porte, malgré elle, en héritage.

Là est sans doute la force du récit : dans ce legs qui le rend urgent, nécessaire ; dans la sensibilité, aussi, avec laquelle la narratrice entrecroise son présent et le passé lituanien qu’elle sonde. Qu’est-il arrivé à Salomé en 1943 ? Colombe Schneck interroge son oncle, ses tantes, rencontre une cousine aux États-Unis, une autre en Israël, revient sur les traces de sa famille à Kovno, retrouve des lettres et des photographies. Avide, mais prise d’un doute perpétuel sur sa légitimité à mener une telle enquête. « Je me disais c’est trop facile, écrit-elle, tu portes des sandales dorées, tu te complais dans des histoires d’amour impossible, tu aimes les bains dans la Méditerranée et tu crois qu’une fille comme toi peut écrire sur la Shoah. » Elle peut, et fait bien. « Le Point »

LE PEINTRE D’EVENTAIL de HUBERT HADDAD :

« C’est au fin fond de la contrée d’Atôra, au nord-est de l’île de Honshu, que Matabei se retire pour échapper à la fureur du monde. Dans cet endroit perdu entre montagnes et Pacifique se cache la paisible pension de Dame Hison dont Matabei apprend à connaître les habitués, tous personnages singuliers et fantasques.
Attenant à l’auberge se déploie un jardin hors du temps. Insensiblement, Matabei s’attache au vieux jardinier et découvre en lui un extraordinaire peintre d’éventail. Il devient le disciple dévoué de maître Osaki.
Fabuleux labyrinthe aux perspectives trompeuses, le jardin de maître Osaki est aussi le cadre de déchirements et de passions, bien loin de la voie du Zen, en attendant d’autres bouleversements…
Avec le Peintre d’éventail, Hubert Haddad nous offre un roman d’initiation inoubliable, époustouflant de maîtrise et de grâce.
Prix Louis Guilloux 2013
Obtient le 10 juin 2014, le prix Océans- France Ô du livre 2014 »

SEUL EN SA DEMEURE DE CECILE COULON

« Le domaine Marchère lui apparaîtrait comme un paysage après la brume. Jamais elle n’aurait vu un lieu pareil, jamais elle n’aurait pensé y vivre.  »
C’est un mariage arrangé comme il en existait tant au XIXe siècle. À dix-huit ans, Aimée se plie au charme froid d’un riche propriétaire du Jura. Mais très vite, elle se heurte à ses silences et découvre avec effroi que sa première épouse est morte peu de temps après les noces. Tout devient menaçant, les murs hantés, les cris d’oiseaux la nuit, l’emprise d’Henria la servante. Jusqu’au jour où apparaît Émeline. Le domaine se transforme alors en un théâtre de non-dits, de désirs et de secrets enchâssés,  » car ici les âmes enterrent leurs fautes sous les feuilles et les branches, dans la terre et les ronces, et cela pour des siècles « .

L’EQUILIBRE DU MONDE de ROHINTON MISTRY :

« L’Équilibre du monde est un roman de 686 pages qui se déroule de 1975 à 1984 dans l’Inde des villages, mais surtout à Bombay. La narration est très enracinée dans le local, mais son écriture est fluide et directe, à l’anglaise, récompensée dans les milieux littéraires canadiens par de nombreux prix. Mondialisation n’est pas uniformisation et Rohinton Mistry le prouve. Elle réalise plutôt l’idéal humaniste des Lumières : rendre l’individuel, le local ou l’enraciné aussi « global » que possible, en montrant toute l’humanité qui est au cœur de sa moindre composante. »

L’Équilibre du monde vise à saisir la complexité de l’Inde au travers de destins individuels confrontés aux moments de crise. Comment être jeune femme, veuve, et néanmoins indépendante dans une Inde régie par la famille, commandée par le père ou le frère aîné, les communautés de caste et de religion, et le volontarisme moderniste des partis politiques . »

« A travers la vie d’un seul quartier et de son petit peuple de cour des miracles habité par des personnages venus de tous horizons, Rohinton Mistry réussit une fresque bigarrée et sensible qui est tout à la fois une parabole de la condition humaine et de l’odyssée d’une nation.
Révélation de la littérature anglo-indienne en plein essor, consacré par le succès et la critique internationale, Rohinton Mistry démontre un talent romanesque digne d’un Dickens ou d’un Hugo. Scènes de tendresse, épisodes d’une drôlerie pathétique, séquences de violences et d’horreurs, problèmes politiques en arrière-plan : l’Equilibre du monde est bien plus qu’une fiction, il est un monde à lui seul.
Un roman-fleuve charriant dans ses remous tout un flot de sentiments, d’émerveillements et de révoltes, une immense saga aux vertus stimulantes et magiques. »

LES FUREURS INVISIBLES DU CŒUR DE JOHN BOYNE :

« Cyril Avery n’est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c’est ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui est-il ?
Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore.
Dans cette œuvre sublime, John Boyne fait revivre l’histoire de l’Irlande des années 1940 à nos jours à travers les yeux de son héros. Les Fureurs invisibles du cœur est un roman qui nous fait rire et pleurer, et nous rappelle le pouvoir de rédemption de l’âme humaine. »

Au cours des 70 années de cette vie, heureusement, John Boyne parvient à insuffler des moments heureux – et plus encore, nous faire rire. Un humour parfois tranchant, certes, mais bienvenu.

Roman historique, il nous entraîne avant tout dans l’histoire de l’homosexualité, ses combats pour une reconnaissance, une libre existence. Parce qu’être gay dans l’Irlande de 1945 était probablement pire encore que d’être mère célibataire : pourchassés, parfois assassinés, les homosexuels ont vécu l’enfer. Et lui-même mettra des années à désapprendre le sentiment de honte qu’on lui a inculqué.

Son mariage improbable et tragique, son départ pour New York, tout cela participera à un effort constant pour s’accepter. Accepter également que cette différence, qu’il aura toujours ressentie, est une identité avec un plein et entier droit à s’exprimer. Toute l’énergie narrative déployée nous conduit à une immense compassion. Notre XXIe siècle est certainement imparfait à encore bien des égards.

A VOS AGENDAS :

Prochaine rencontre le 9 décembre 2021 pour échanger nos ressentis sur le livre proposé :

TANT QU’IL Y AURA DES CEDRES DE PIERRE JARAWAN

et pour vous proposer les titres à lire pour Janvier 2022.

Dont voici les dates :

LE 13 JANVIER 2022

LE 27 JANVIER 2022

Bonnes lectures à toutes,

A bientôt,

Catherine et Evelyne