mais malheureusement, comme dans la série STAR WARS, après l’épisode 1 «  La menace Fantôme » nous sommes en plein épisode 6 : LE RETOUR non pas de JEDI mais de « LA COVID » – mais courage car dans cette saga galactique il y a aussi un épisode qui s’intitule « Un nouvel Espoir » qui pourrait bien être l’annonce d’un vaccin mais aussi espérons- le un petit Dé-confinement « aménagé » qui pourrait se profiler à l’horizon … par prudence nous ne mentionnerons pas de date …
Ceci dit, notre rencontre était prévue pour le 12 NOVEMBRE 2020 – l’actualité en a décidé autrement, mais grâce à nos lectrices nous avons reçu plein de propositions de livres à lire pendant ce repos obligé, et nous les remercions vivement.
Alors à vos crayons et notez bien les titres :
LES CERFS VOLANTS DE ROMAIN GARY :
Note de notre lectrice :
« Certes, ce roman qui serait le dernier de Romain Gary (1980), date un peu.
De temps en temps, je regarde en arrière, comme pour rattraper le temps perdu, quand j’avais peu de temps pour lire
Et je m’offre une parenthèse sur la littérature sans doute plus « classique », ça remet souvent les choses en place sur ce qu’est le talent d’écrivain.
J’aime bien Gary dont j’avais il n’y a pas si longtemps lu La promesse de l’Aube. »
« 1930. Ludovic Fleury a 10 ans, il est orphelin. Il est élevé par un oncle original qui fabrique d’incroyables cerfs- volants connus des touristes du monde entier.
Il tombe amoureux d’une petite Lila, jeune aristocrate polonaise en vacances. Il s’introduit dans sa famille en devenant plus tard la secrétaire de son père, jusqu’en 39, quand la seconde guerre mondiale éclate, et le sépare de sa belle.
Devenu résistant, il traverse la guerre, entouré de personnages originaux qui luttent et résistent à leur façon.
Il y a ceux qui mettent leur vie en péril, telle que la Comtesse Esterhazy, maquerelle fraichement anoblie pour les besoins de la cause, ou ceux comme le grand chef Marcellin Duprat, qui veut préserver la culture gastronomique française, comme une forteresse inaccessible à l’envahisseur, quitte à susciter la méfiance et la désapprobation de son entourage, Il y a les résistants armés, aux courants opposés, et il y a l’oncle qui fait voler Montaigne, Rousseau ou Diderot, jusqu’aux 7 grands cerfs- volants en forme d’étoiles jaunes.
Et il y a enfin, ceux qui luttent contre la honte du nazisme au sein de leur peuple.
Fin de guerre, rien ne peut être comme avant, ni les gens, ni les choses. Face au réel, il faut de nouveau imaginer un temps nouveau.
Je retiens cette phrase du livre :
«  Rien ne vaut la peine d’être vécu qui n’est pas d’abord une œuvre d’imagination, ou alors la mer ne serait plus que de l’eau salée. »
LES BOURGEOIS D’ALICE FERNEY :
Note de notre lectrice :
« Il ne s’agit pas dans ce livre, de ceux qu’on désigne aujourd’hui comme bourgeois au vu de leur aisance matérielle, ou l’affichage d’une appartenance, indépendamment de toute considération morale.
C’est l’histoire d’une famille qu’on dira par « nature » bourgeoise, l’éducation morale, le respect de l’ordre établi, l’honneur, la place et le rôle naturels de l’homme, comme ceux de la femme, étant établis, comme inscrits dans le marbre.
On est militaire, médecin, juriste, ou dans les affaires si on est homme. Femme, on doit apprendre et savoir tenir une maison, organiser les diners, enfanter (sans compter, voire jusqu’à l’épuisement), éduquer les enfants dont les soins élémentaires, voire affectifs, reviennent aux domestiques.
On pourrait penser que cette vue de ce qui doit être est révolue, … pas sûr.
La famille BOURGEOIS qui porte bien son nom et l’assume, est nombreuse, puisque Dieu le veut ainsi. On sort de la première guerre mondiale, la seconde s’annonce. Les 10 enfants d’Henri et de Mathilde BOURGEOIS, nés entre 1920 et 1940 s’inscrivent dans l’histoire qui nous emmène jusqu’en 1968.
La 2ème guerre mondiale révèle l’attachement du père et certains de ses fils au vainqueur de Verdun. Ils reconnaissent sa légitimité sans concevoir l’idée de la collaboration. Les BOURGEOIS sont comme beaucoup à cette époque, loin de la réalité qui sera révélée plus tard.
Mathilde n’est plus. Dans son grand désarroi, le désastre de la guerre, la perte de sa femme, Henri trouve le soutien de Gabrielle, cousine germaine de Mathilde. Veuve DUVAL fortunée de 4 enfants, elle deviendra sa seconde épouse et assumera la charge de toute la maisonnée, avec domestiques, cuisinière, et gouvernante. Jules, l’ainé d’Henri épousera plus tard l’ainée de Gabrielle, Clotilde DUVAL. Son patronyme faisait oublier le cousinage des futurs époux sur les faire-part. Cet épisode marque l’attachement aux apparences des bourgeois et au maintien d’une lignée de gens de bonne famille.
Les enfants auront des destins différents, de part leur différence d’âge, et leur ouverture à des mondes moins privilégiés. Quand les ainés se font une place en haut lieu de l’armée ou la marine, Nicolas rêve de progrès social, s’opposant à son père campé sur son idée d’un ordre des choses. Claude sera le vilain petit canard, le seul qui n’aura pas son bac, mais son humanisme sera reconnu en haut lieu politique.
Bien plus tard, ils évoqueront les épisodes de leur jeunesse, avec une vision différente, sur la guerre, sur leur milieu, sur les choix de leur père, sur leurs privilèges.
Ce livre, qui se veut être objectif, analyse les bourgeois sans complaisance, mais sans parti pris. C’est aussi une page d’histoire. »
MA MERE CETTE INCONNUE de PHILIPPE LABRO :
« Henriette Carisey dite Netka, est issue de trois générations de femmes seules : Joséphine, fille de ferme, née de père inconnu, et Marie-Hélise, sa fille, séduite par le comte Henryk Slizien, richissime « Magnat » polonais,  qui ne reconnaît pas Henri et Netka,  les deux enfants illégitimes qu’elle lui donne,  mais assume leur entretien. Les bambins sont confiés dès leur naissance à Manny, vraie mère de substitution, puis à « Marraine » qui, à Versailles,  prend le relais avec autant d’amour, élève les petits comme les siens et assure leur tutelle à la mort tragique de leur père putatif. Mariée très jeune à Jean Labro de vingt ans son aîné,  mère de quatre garçons, Netka, dévotieusement servie par Maïté après son veuvage, s’éteint à 99 ans entourée de l’affection des siens, enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, honorée comme « Juste parmi les Nations » par Yad Vashem et chevalier de la Légion d’Honneur. »
« Un roman, un témoignage, et une enquête journalistique à la fois. Dans Ma mère, cette inconnue, le journaliste Philippe Labro part à la découverte de sa mère, qui porte le doux surnom de Netka. Netka est bienveillante, aimante, dévouée de tout son être au bien-être de ses enfants. Au point que ceux-ci ignorent tout d’elle avant sa vie de mère. D’où cette investigation, entre la Côte-d’Azur, Montauban, et les villages polonais.
Ce livre bouleverse, parce que l’on découvre, en même temps que l’enfant, à quel point sa mère est une femme rare. »
UN MARIAGE ANGLAIS DE CLAIRE FULLER :
« Ingrid a 20 ans et des projets plein la tête quand elle rencontre Gil Coleman, professeur de littérature à l’université. Faisant fi de son âge et de sa réputation de don Juan, elle l’épouse et s’installe dans sa maison en bord de mer.
Quinze ans et deux enfants plus tard, Ingrid doit faire face aux absences répétées de Gil, devenu écrivain à succès. Un soir, elle décide d’écrire ce qu’elle n’arrive plus à lui dire, puis cache sa lettre dans un livre.
Ainsi commence une correspondance à sens unique où elle dévoile la vérité sur leur mariage, jusqu’à cette dernière lettre rédigée quelques heures à peine avant qu’elle ne disparaisse sans laisser de trace. »
La plume de l’auteure est sensible et délicate, élégante. Le récit alterne le présent avec Gil, qui a eu ce qui semble être un accident, et leurs filles devenues adultes, ainsi que les lettres d’Ingrid qui nous plongent dans le passé. »
TOUTES LES HISTOIRES D’AMOUR DU MONDE DE BAPTISTE BEAULIEU :
« Lorsqu’il découvre dans une vieille malle trois carnets renfermant des lettres d’amour, le père de Jean sombre dans une profonde mélancolie.
Jean, lui, tombe des nues : Moïse, son grand-père, y raconte toute l’histoire de sa vie. Plus incroyable encore, Moïse adresse son récit à une inconnue : Anne-Lise Schmidt.
Qui est cette femme ? Et surtout qui était-elle pour Moïse ? Comment quelqu’un de si chaleureux et sensible dans ses lettres a-t-il pu devenir cet homme triste et distant que père et fils ont toujours connu ?
Naviguant entre les grands drames du XXe siècle et des histoires d’amour d’aujourd’hui glanées dans une tentative éperdue de faire passer un message à son père, Jean devra percer le lourd secret d’un homme et lever le voile sur un mystère qui va chambouler toute une famille…
Dans son ouvrage, Baptiste Beaulieu mélange les genres littéraires, alternant tout du long entre le récit et le roman épistolaire. Cette alternance, loin d’être désagréable, donne du rythme au récit mais permet également de séparer de manière distincte les différentes histoires et temporalités. Et ce, de manière très ingénieuse. Le récit, correspond à l’espace et à la temporalité de Jean, le protagoniste principal. Le temps présent. Les lettres, elles, appartiennent à Moïse, le grand-père de Jean. On y découvre son histoire et ses secrets en même temps que Jean.
Baptiste Beaulieu avec Toutes les histoires d’amour du monde fait plonger le lecteur dans diverses périodes de l’Histoire de France, à travers le personnage de Moïse. Ainsi, nous découvrons la vie d’un jeune garçon, Moïse, lors de la Première Guerre Mondiale, attendant inlassablement le retour de son père parti au front et quelques années plus tard, ce même garçon allant au front lors de la Seconde Guerre Mondiale. Il nous fait vivre ces périodes bien différemment que lors des cours d’Histoire au lycée. Ici, on suit notamment la vie d’un prisonnier de guerre. Il ne s’agit pas que de factuel, mais également de sentiments, de ressenti et tout simplement de ce qui fait la vie.
Avec Toutes les histoires d’amour du monde, Baptiste Beaulieu aborde également le sujet de l’homosexualité à travers son personnage principal: Jean, facette de l’homosexualité peu souvent abordée en littérature.
Toutes les histoires d’amour du monde est un roman qui regroupe plusieurs types d’amour à lui tout seul. »
QUAND SOUFFLERA LE VENT DE L’AUBE D’EMMA FRASER :
« Au début du XXe siècle, sur l’île de Skye en Écosse, Isabel rencontre Jessie. Les deux adolescentes deviennent amies. Brutalement séparées, elles ne se retrouvent que des années plus tard sur le front de la Première Guerre mondiale. Chacune s’est battue pour réaliser son rêve, devenir médecin et infirmière. Mais un terrible secret les lie toujours.
On suit ici deux jeunes filles, deux points de vue différents: Isabel, fille de médecin et Jessie, fille de métayer. Elles appartiennent donc à deux classes sociales différentes mais elles sont réunies par plusieurs liens, notamment leurs rêves respectifs: devenir médecin et infirmière.
Ce roman débute par leur adolescence, sur l’île de Skye en Écosse. Les paysages sont sublimes, et font rêver. Puis, on les suit un peu plus tard, lorsqu’elles commencent leurs études pour exercer le métier de leurs rêves. Enfin, la première guerre mondiale éclate et tout va s’enchainer pour elles.
On retrouve dans ce roman plusieurs volets : le côté féministe, le côté guerre et aussi une enquête de fond à résoudre.
L’écriture est fluide et même poétique. On se rend compte des difficultés d’être une femme à cette époque, d’être médecin dans ces temps de guerre. »
BETTY de TIFFANY MC DANIEL (prix femina étranger) :
Note de notre lectrice :
« Écrit par la fille de Betty c’est l’histoire de cette dernière.
Betty (surnommée la petite indienne par son père) est un livre enchanteur par sa fraîcheur, sa poésie, c’est un chant à la vie qui n’est pas drôle et qui est même très, très dure et choquante parfois.
Betty est la fille d’une femme saisissante, une artiste … on a du mal à l’imaginer…
Son père est un Cherokee pur jus si l’on peut le qualifier ainsi … il vit par et avec ce que la nature met à sa disposition et inculque à ces enfants cette façon de vivre transmise par ses ancêtres, j’imagine.
Ils s’installent un jour dans l’Ohio.
Tout est précaire chez eux mais quelle vie !!!! J’en ai encore des frissons après cette lecture.
J’ai beaucoup aimé ce livre. »
LE PAYS DES AUTRES DE LEILA SLIMANI :
Note de notre lectrice :
« En 1944 Mathilde une jeune Alsacienne s’éprend d’un marocain combattant dans l’armée Française Amine Belhaj. Après la libération le couple s’installe à Meknes au Maroc, ville de garnison et de colons.
Tandis qu’Amine tente de mettre en valeur un domaine de terre rocailleuse et ingrate, Mathilde se sent vite étouffée par le climat. Seule et isolée à la ferme avec 2 enfants elle souffre de la méfiance qu’elle inspire en tant qu’étrangère et du manque d’argent.
Tous les personnages de ce roman vivent dans «  le pays des autres «  les colons comme les indigènes, les soldats, les exilés et surtout les femmes qui habitent dans le pays des « Hommes » et doivent sans cesse lutter pour leur émancipation.
Leila Slimani, dans cette grande fresque, fait revivre une époque et des personnages avec humanité et un sens très subtil de la narration.
J’ai beaucoup apprécié cette lecture…. »
L’ÂME BRISÉE d’ AKIRA MIZUBAYASHI. (Prix des libraires 2020) :
Note de notre lectrice :
« Un magnifique roman tout en délicatesse et poésie.
Un chef d’œuvre dans un monde en crise.
Dimanche 6 novembre 1938 Tokyo
Bruit sec et tranchant  des pas de bottes, grandissant, ralentissant. Quelqu’un marche, il s’est arrêté… il a repris sa marche…je suis dans le noir, tremblant de peur, la peur me donne froid au dos.
Un quatuor sino-japonais : musique et cruauté. Beauté et souvenir. Ce livre est une mélodie. La sonorité du violon accompagne chaque page même dans la violence.
L’auteur crée des ponts entre les cultures japonaises et chinoises. Il montre comment la musique peut unir des hommes et des femmes alors que leurs concitoyens se massacrent. Le violon d’un musicien japonais virtuose est brisé sauvagement par un soldat. Il est recréé (y compris son âme) par le fils du musicien devenu luthier et il sert de fil rouge à l’histoire de cet enfant devenu français d’adoption.
On pénètre dans l’univers confidentiel de l’art. Un chef-d’œuvre musical est toujours la résultante de 3 personnages : le compositeur -l’interprète et le créateur de l’instrument…
J’ai adoré ce livre. Excellent »
D’autres livres ont retenu également l’attention de notre lectrice :
LES RECETTES DE LA VIE. Jacky Durand (voir compte rendu du 22 octobre 2020)
L’ART D’ACCOMODER LES RESTES. NINA KILLHAM :
« Jasmine March est une cuisinière à la renommée et au tour de hanches imposant. Depuis toujours, elle déguste, savoure, invente des sauces onctueuses, des plats au fumet délicat, des desserts à faire damner un saint. Mais voilà qu’elle vient d’être remerciée par la maison d’édition qui a fait son succès pour cause d’addition calorique trop élevée ! Au même moment, son époux succombe au démon de midi, et se laisse embarquer dans une aventure avec l’une de ses étudiantes, une mangeuse de tofu à la taille de guêpe.
N’importe quelle autre femme se serait effondrée comme un soufflé, mais Jasmine est déterminée à se battre pour réhabiliter la vraie cuisine-et les vraies femmes.
Sa mission : réintroduire la Nourriture avec un grand N dans nos assiettes tristes à mourir. Top modèles attention, Jasmine n’hésitera pas à dégainer ses armes de prédilection : la crème fraîche et le beurre ! »
LA SAGA DES CAZALETS. ELIZABETH JANE HOWARD –  tome 1 et 2 qui vient de paraître.
Tome 1 : Un été Anglais
« Juillet 1937. À Home Place, au cœur du Sussex, jardiniers, femmes de chambre et cuisinière sont sur le pont. La Duche orchestre le ballet des domestiques avant l’arrivée de ses trois fils, Hugh, Edward et Rupert Cazalet, en chemin depuis Londres avec épouses, enfants et gouvernantes. Où dormira Clary, adolescente mal dans sa peau en plein conflit avec sa belle-mère ? Quelle robe portera Villy, ancienne ballerine désormais mère au foyer ? Polly, terrorisée à l’idée qu’une guerre éclate, s’entendra-t-elle avec sa cousine Louise qui rêve de devenir actrice ? Rachel, la seule fille de la Duche, trouvera-t-elle un moment pour ouvrir la précieuse lettre de son amie Sid ?
Non-dits, chamailleries, profonds chagrins… Aux préoccupations des adultes font écho les inquiétudes des enfants, et à la résilience des femmes, qu’elles soient épouses, fillettes ou domestiques, répond la toute-puissance – ou l’impuissance – des hommes. L’été regorge d’incertitudes mais, sans l’ombre d’un doute, une nouvelle guerre approche : entre pique-niques sur la plage et soirées auprès du gramophone, il faudra inventorier lits de camp et masques à gaz. »
Tome 2 : A rude épreuve
« Septembre 1939. La Pologne est envahie et la famille Cazalet apprend l’entrée en guerre de l’Angleterre. À Home Place, la routine est régulièrement bousculée par les raids allemands. Louise rêve toujours de jouer Hamlet mais doit d’abord passer par une école de cuisine. Au grand dam de sa famille, elle fume, porte des pantalons, découvre la sexualité et fait ses débuts en tant qu’actrice dans un sinistre théâtre de province. Clary, dont le père, Rupert, est porté disparu sur les côtes françaises, renseigne scrupuleusement chaque parcelle de sa vie dans des carnets. Polly, inquiète de la mystérieuse maladie de sa mère, se lie d’amitié avec le cousin de Louise, Christopher, dont les discours pacifistes ont de plus en plus de mal à convaincre. Zoë, la femme de Rupert, a donné naissance à une fille et connu un profond bouleversement. Le volume se clôt sur l’attaque de Pearl Harbor : de Home Place à Londres, la guerre et la terreur d’une possible défaite ne semblent jamais très loin. »
Qui dit SAGA, dit plusieurs Tomes :
Tome 3 à paraître le 18 mars 2021 – Confusion  (existe en format pour liseuse Kindle) Tome 4 à paraître le 17 mars 2022 – Nouveau départ (existe en format pour liseuse Kindle) Tome 5 All changes existe uniquement en Anglais (tome 3 et 4 aussi).
OU PASSE L’AIGUILLE de VERONIQUE MOUGIN :
Note de notre lectrice :
« Tomas, dit Tomi, juif et hongrois, se retrouve dans le trou noir concentrationnaire avec toute sa famille.
Affecté à l’atelier de réparation des uniformes rayés alors qu’il ne sait pas enfiler une aiguille, il y découvre le pire de l’homme et son meilleur : les doigts habiles des tailleurs, leurs mains invaincues, refermant les plaies des tissus, résistant à l’anéantissement.
Des confins de l’Europe centrale au sommet de la mode française, de la baraque 5 aux défilés de haute couture, Où passe l’aiguille retrace la vie miraculeuse de Tomi, déviée par l’histoire, sauvée par la beauté, une existence exceptionnelle inspirée d’une histoire vraie.
Une écriture foisonnante et des portraits touchants et lumineux au coeur de cette tragédie. Pour sacrifier à la mode je dirais une formidable résilience. (existe en livre de poche).
L’EMPREINTE D’ALEXANDRIA MARZANO LESNEVITTCH :
Note de notre lectrice :
« Etudiante en droit à Harvard, Alexandria Marzano-Lesnevich est une farouche opposante à la peine de mort. Jusqu’au jour où son chemin croise celui d’un tueur emprisonné en Louisiane, Rick Langley, dont la confession l’épouvante et ébranle toutes ses convictions.
Pour elle, cela ne fait aucun doute : cet homme doit être exécuté. Bouleversée par cette réaction viscérale, Alexandria ne va pas tarder à prendre conscience de son origine en découvrant un lien tout à fait inattendu entre son passé, un secret de famille et cette terrible affaire qui réveille en elle des sentiments enfouis. Elle n’aura alors cesse d’enquêter inlassablement sur les raisons profondes qui ont conduit Langley à commettre ce crime épouvantable.
Dans la lignée de séries documentaires comme  «  Making a Murderer », ce récit au croisement du thriller, de l’autobiographie et du journalisme d’investigation, montre clairement combien la loi est quelque chose d’éminemment subjective, la vérité étant toujours plus complexe et dérangeante que ce que l’on imagine. Aussi troublant que déchirant.
Très fort, dérangeant, captivant : j’ai aimé. Cela m’a beaucoup interrogé et fait réfléchir sur les idéaux vertueux que je pense indispensables et sur mes réactions si je me trouve confrontée à la réalité d’un cas précis.
Il est en poche mais assez long à lire et pas spécialement léger. »
Ressenti sur un des livres qui était proposé à la lecture : Les arbres voyagent la nuit d’Aude Le Corff :
« J’ai lu les arbres voyagent la nuit. Il se lit facilement mais je n’ai pas été transportée, pourtant il touche à des sujets qui sont intéressants comme la vieillesse et le risque de repli sur soi, ou la douleur d’une enfant qui se sent abandonnée de tous, ainsi que la difficulté d’être un transgenre entre sa quête d’identité et le regard des autres. Mais peut être justement que tous ces sujets ne sont pas très fouillés à cause de leur nombre et peut être aussi du format court du roman.
En résumé, je n’y ai pas trouvé la force d’écriture que j’aurais souhaitée. »
LES ROCHES ROUGES d’OLIVIER ADAM :
« – Faut qu’on se tire d’ici.
– Et on ira où ?
– Je ne sais pas. T’inquiète. On trouvera.
– Et s’il revient ?
– Eh ben il reviendra.
– S’il s’en prend à tes parents ?
– C’est pas après eux qu’il en a. Qu’est-ce que Leila fout avec moi ?
J’ai tout juste dix-huit ans. Je vis chez mes parents. Je vais plus au lycée et je n’ai pas de boulot. Je picole trop et je me bourre de médocs. Comment peut-elle croire que je suis capable de la protéger, de lui offrir quoi que ce soit de plus ou de mieux que son mec ?
Depuis qu’on roule elle ne m’a pas posé la moindre question. Elle ne m’a même pas demandé où on allait exactement. Je lui ai juste dit que je connaissais un endroit où on serait pénard. Et ça a semblé lui suffire…
Après le succès de « La tête sous l’eau », déjà en cours d’adaptation, Olivier Adam nous offre un nouveau roman bouleversant. Un de ceux qui vous marquent pour longtemps. »
Note de notre lectrice : moyen
LE MALHEUR DU BAS d’INES BAYARD :
« Au coeur de la nuit, face au mur qu’elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparaît telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples. »
Dans ce premier roman suffoquant, Inès Bayard dissèque la vie conjugale d’une jeune femme à travers le prisme du viol. Un récit remarquablement dérangeant. »
Note de notre lectrice : « Très bon livre, mais très violent où la scène du viol est décrite avec beaucoup de détails ; un récit dérangeant qui vous prend aux tripes mais que j’ai beaucoup apprécié malgré la violence. »
LES DEMONS De SIMON LIBERATI :
Notre lectrice n’a pas apprécié ce livre qui était pourtant dans la revue pour les prix littéraires de l’Ouest –France de fin Août – et n’a pas terminé sa lecture –
« Situé entre 1966 et 1967, le roman de Simon Liberati, très connu pour ses frasques télévisuelles, fourmille de petites et grandes célébrités de la littérature, du monde cinématographique, de la peinture, ou la jet set des années 1960. Ainsi sont associés à cette danse éclectique : Aragon,  Morand, Montherlant, Truman Capote, Tennessee Williams, Andy Warhol avec sa Factory et son escadron de la mort, Brigitte Bardot, James Brown, la créatrice d’Emmanuelle et tant d’autres. Ces célébrités, du passé ou de l’instant présent, se révèlent capricieuses, rancunières, dictatoriales, jalouses, prétentieuses. Nombre d’entre elles n’ont comme seules préoccupations que la recherche de produits illicites et la pratique sexuelle la plus libre possible, sans limite.  À ce monde désuet, s’agrègent les membres de la famille Tcherepakine, aristocrates sur le déclin, décadents et désespérés. »
UNE SEMAINE CHEZ MA MERE de WILLIAMS SUTCLIFFE :
Note de notre lectrice : très agréable à lire – idéal pour les vacances.
« Dans une banlieue bourgeoise du Nord-Ouest de Londres, trois femmes (Helen, Carol et Gillian) proches de la soixantaine décident de mener leur révolution.
L’objet de leur courroux ? L’indifférence affichée de leurs fils trentenaires et l’absence de petits-enfants à cajoler. Leur mode opératoire ? S’incruster chez eux pendant une semaine afin de les convaincre de changer de mode de vie.
Évidemment, voir sa mère débouler dans leur quotidien n’est pas vraiment ce que Paul, Matt et Daniel qualifieraient de bonne et heureuse surprise.
Nous avons donc la bonne épouse de middle-class, Carol, dévouée depuis toujours à son foyer, et son fils Matt, une espèce de jet-setteur évoluant dans le milieu des médias avec soirées branchées, argent facile et jolies filles nubiles tombant sous son charme. Pour Carol, ce mode de vie est évidemment indigne de son rejeton et elle est bien décidée non seulement à lui faire comprendre qu’il ne se respecte pas mais aussi à lui trouver une fiancée de son âge, belle et intelligente.
Il y a aussi la belle Hélène, qui ne s’est jamais tout à fait remise du divorce d’avec le père de Matt et de son emménagement dans cette banlieue trop tranquille à son goût. Regrettant les folles soirées mondaines de la belle époque, elle ne comprend pas non plus pourquoi son fils n’ose pas lui avouer son homosexualité. Elle est pourtant si ouverte et compréhensive… du moins le pense-t-elle. Mais en arrivant chez Matt et son ami, ce sont d’autres surprises qui l’attendent.
Enfin, Gillian la mère juive et possessive auprès de qui aucune ancienne petite amie de son fils Daniel n’a trouvé grâce. Mais depuis que ce dernier est parti s’isoler à Édimbourg, Gillian s’inquiète de plus en plus.
Vous l’aurez compris, aucune surprise littéraire à attendre de ce récit, ni dans l’écriture, ni dans le traitement de l’intrigue. Les trois mères parviendront à leur fin après s’être tout de même remises en question. Une semaine avec ma mère n’est donc rien de plus qu’une agréable récréation autour des relations mère-fils et il faut reconnaître que quelques-unes des scènes sont assez bien vues. À lire pour le simple plaisir de se divertir quelques heures. »
LA GRACE ET LES TENEBRES D’ANNE SCOTT :
Note de notre lectrice :
« Livre surprenant, pas évident, on se retrouve face à des personnes qui aimeraient mettre un terme à la montée de djihadistes »
Résumé : « « Quatre heures du matin et il court, sous la pluie. Il court sous la pluie battante avec la capuche de son sweat relevée, et il se demande si les gens qui nous ont blessé, gardent une sorte de pouvoir sur nous pour toujours ».
Musicien, Chris vit la nuit dans un appartement trop grand et presque vide où il tente de composer son premier album. Inspiré par l’engagement de sa mère, climatologue, et de ses soeurs, l’une photographe de guerre, l’autre grand reporter, il cherche aussi à donner un sens à sa vie.
Jusqu’au jour où il découvre un groupe d’anonymes qui lutte contre la propagande djihadiste sur les réseaux sociaux. Fasciné par leur courage, Chris se lance dans cette cyber-surveillance d’un genre particulier. Peu à peu, il voit son quotidien submergé par cette bataille qui l’éloigne de sa musique et de lui-même. Mais comment arrêter sans se sentir lâche ? Et comment retrouver la grâce sans laisser gagner les ténèbres ? »
Lecture également du « MONDE D’HANNAH »  d’Ariane BOIS (livre proposé à la lecture avec Les arbres voyagent la nuit) : ressenti de notre adhérente : Agréable à lire
Et aussi MAMIE LUGER de Benoit PHILLIPON  (bien aimé) –
L’ETE OU JE SUIS DEVENUE VIEILLE D’ISABELLE DE COURTIVRON :
Note de notre lectrice :
« L’auteur raconte d’une façon très réaliste, mais avec un brin d’’humour, la prise de conscience du temps qui passe, de ses méfaits tant dans le cœur que dans le corps ; un phénomène qui génère forcément quelques mésaventures ! Un constat qui ne nous est pas étranger … »
Résumé :
« On est capable de parler de vieillesse que si toute jeunesse n’est pas morte en soi ».
Elle a soixante-treize ans. Cet été-là, Isabelle de Courtivron se rend compte qu’elle a perdu en souplesse et qu’elle s’essouffle plus vite. Son ophtalmo lui a prescrit une opération de la cataracte. Son corps est usé. Elle a pris sa retraite, a du mal à adopter Instagram ou Twitter. Elle se surprend à voir partout, tout le temps, des plus jeunes qu’elle. Ce qui lui arrive ? L’âge. Elle est devenue vieille.
Avec une sincérité rare teintée d’humour, Isabelle de Courtivron raconte ce basculement qu’elle n’a pas vu venir. Elle a toujours vécu en femme libre, tournant le dos à la vie conventionnelle qui l’attendait. Indépendante, voyageuse, nourrie par les féministes des années 1970, elle est devenue professeure de lettres aux Etats-Unis. Soudain, pour la première fois, il lui arrive quelque chose qu’elle n’a pas choisi. Le regard des autres la renvoie à son âge. Elle-même constate les transformations à l’œuvre dans sa chair et son esprit.
Isabelle de Courtivron livre un récit intime, sans fard, qui parlera à des centaines de milliers de femmes. Elle interroge le vieillissement au féminin, dans une société où les inégalités entre hommes et femmes se jouent à tous les âges. Elle montre cette étape de l’existence sous un jour nouveau, et permet aux lecteurs de la vivre par anticipation. »
NATURE HUMAINE DE SERGE JONCOUR :
Note de notre lectrice :
« En entrée littéraire, donc pas en poche : le récit d’un paysan sur 30 ans d’histoire. Captivant quand on connaît l’époque. »
Résumé :
« La France est noyée sous une tempête diluvienne qui lui donne des airs, en ce dernier jour de 1999, de fin du monde. Alexandre, reclus dans sa ferme du Lot où il a grandi avec ses trois sœurs, semble redouter davantage l’arrivée des gendarmes. Seul dans la nuit noire, il va revivre la fin d’un autre monde, les derniers jours de cette vie paysanne et en retrait, qui lui paraissait immuable enfant. Entre l’homme et la nature, la relation n’a cessé de se tendre. À qui la faute ?
Dans ce grand roman de « la nature humaine », Serge Joncour orchestre presque trente ans d’histoire nationale où se répondent jusqu’au vertige les progrès, les luttes, la vie politique et les catastrophes successives qui ont jalonné la fin du XXe siècle, percutant de plein fouet une famille française. En offrant à notre monde contemporain la radiographie complexe de son enfance, il nous instruit magnifiquement sur notre humanité en péril. À moins que la nature ne vienne reprendre certains de ses droits… ».
Deux autres ouvrages que notre lectrice a beaucoup aimés :
LES FUREURS INVISIBLES DU CŒUR de JOHN BOYNE :
« Cyril Avery n’est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c’est ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui est-il ?
Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore.
Dans cette œuvre sublime, John Boyne fait revivre l’histoire de l’Irlande des années 1940 à nos jours à travers les yeux de son héros. Les Fureurs invisibles du cœur est un roman qui nous fait rire et pleurer, et nous rappelle le pouvoir de rédemption de l’âme humaine. »
TROIS FILLES D’EVE D’ ELIF SHAFAK :
« Le livre est centré sur le personnage de Nazperi Nalbantoğlu, appelée affectueusement Peri par ses proches, que l’on suit tout au long du roman à différentes périodes de sa vie entre 1980 et 2016. Lorsque l’histoire débute, à Istanbul en 2016, Peri a une quarantaine d’années et est une femme mariée et mère de trois enfants, dont une adolescente. Dans la scène d’ouverture, à la suite d’un embouteillage, Peri se fait voler son sac par un malfrat. Dans ce sac, il y a de nombreuses babioles. Mais aussi un objet capital auquel est sentimentalement très attachée cette femme: une photographie, représentant trois jeunes filles, dont elle-même, dans l’enceinte de l’université d’Oxford (au Royaume-Uni), entourées par un homme plus âgé que l’on devine être sûrement leur professeur. Le soir même, Peri est attendue par son mari à un dîner au sein de la grande bourgeoisie stambouliote. Alors que défilent les plats les plus raffinés devant elle au milieu des gens les plus influents de la ville, la jeune femme voit ses souvenirs affluer. Des souvenirs où se croisent les personnages de son enfance (ses parents, sans cesse à couteaux tirés quand il s’agit de religion, et ses deux frères) et les fragments du début de sa vie d’adulte, alors qu’elle était étudiante à Oxford… »
TOUS, SAUF MOI DE FRANCESCA MELANDRI :
« Par un tissage subtil, documenté et superbement écrit, Francesca Melandri rapproche l’Histoire Italienne de celle du patriarche Attilio Profeti. A 95 ans, Attilio se souvient d’une vieille promesse. Tous mourront, sauf lui… Et effectivement, même avec sa mémoire et sa raison en berne, il est là, porteur d’un passé foisonnant. Bigame, trigame, intelligent, attachant, mais aussi fasciste et raciste patenté, cet homme hors norme a traversé le 20è siècle avec nonchalance et intelligence. Librement inspiré de son propre père (qui n’était pas fasciste dans les années 30 en Italie?), l’auteure réveille un passé totalement enfoui, bien que très documenté historiquement.
Il était une fois l’Abyssinie, une terre éloignée, que le Duce voulu dompter. Aujourd’hui Éthiopie, cette terre se souvient encore des exactions terribles qui ont décimé une grande partie de sa population. Mais quand le racisme se fonde sur des mesures anthropomorphiques et scientifiques, est-il nécessaire de parler de population ? Ces sauvages ne sont pas tout à fait « hommes », surtout les mâles. L’histoire montrera que les « femelles » ont eu un sort particulier.
Ainsi, Ilaria, enseignante engagée dans des combats humanistes, voit-elle un jour débarqué sur son palier Shimeta Ietmgeta Attilaprofeti, qui dit être son neveu.
Patiemment, intégrant courageusement les découvertes nauséabondes qui auréolent son père, elle va détricoter tous les fils qui remontent à ce passé colonial. La situation des réfugiés à Lampedusa en sera le triste pendant.
Un livre fort, courageux, intelligent et humain. Accompagner Ilaria est une tâche difficile, parfois à la limite du supportable, qu’il est important de mener à son terme. Pour, face à tous ces visages échoués sur nos plages européennes, ne jamais pouvoir dire : « je ne savais pas. » »
LES FEMMES SONT OCCUPEES DE SAMIRA EL AYACHI :
« Elle doit monter une pièce de théâtre. Finir sa thèse. Lancer une machine. Régler des comptes ancestraux avec les pères et les patrons. Faire la révolution – tout en changeant la couche de Petit Chose. Au passage, casser la figure à Maman Ourse et tordre le cou à la famille idéale. Réussir les gâteaux d’anniversaire. Retrouver la Dame de secours. Croire à nouveau en l’Autre.
Comme toutes les femmes, la narratrice de ce roman est très occupée. Découvrant sur le tas sa nouvelle condition de « maman solo », elle jongle avec sa solitude sociale, sa solitude existentielle, et s’interroge sur les liens invisibles entre batailles intimes et batailles collectives.
Résolument féministe et humaniste, ce roman à la langue inventive et teintée d’humour tendre dresse le portrait poignant d’une femme qui ressemble à tant d’autres, qu’elles soient mères ou ne le soient pas, célibataires ou non. »
SAINT EMILION, MON AMOUR de Guillemette de La Borie :
Note de notre lectrice :
« Tout est dans le titre, mais j’ai bien aimé car on voit la passion des vignerons et j’ai ainsi une meilleure connaissance du vin »
Résumé :
« Le temps et rien d’autre…
Celui que Paloma, vigneronne respectée et séduisante quadragénaire, consacre chaque jour à sa vigne, soucieuse d’en tirer le meilleur vin. Celui qui a forgé le couple qu’elle forme avec Arnould, propriétaire de Château Valliran. Complices depuis vingt ans, ils ont vu grandir ensemble leurs deux adolescents, ensemble ils ont développé leur vignoble : elle à la vigne et au chai, lui à la vente. A l’heure où Paloma veut convertir le domaine au bio pour mieux préserver l’environnement qu’elle aime, elle se retrouve seule : son séducteur de mari fuit la maison ; son aînée se met en danger…
L’amour, la parole délivrée, le patient travail du temps suffiront-ils à Paloma pour surmonter les épreuves ?
A travers l’histoire d’un couple au long cours, de ses petits ou lourds secrets, une immersion dans l’univers du vin avec ses rites, ses enjeux, aux côtés de ceux qui cultivent un savoir-faire ancestral. »
RIEN N’EST PERDU  de Pierre Louis Basse :
Note de notre lectrice :
« Un jeune garçon, qui n’aime pas l’école visite le musée de l’Orangerie aves sa sœur ainée, il y découvre un tableau de Van Gogh avec des roulottes, c’est une révélation, cela représente la liberté mais pour obtenir cette liberté il faut d’abord s’instruire. J’ai aimé car cela montre aussi comme quoi un simple tableau peu débloquer … et changer toute une vie. »
Résumé :
« « Le roman des « égarés ».
Le petit garçon ne voulait pas de l’école. L’école ne voulait pas de lui. C’était le temps déraisonnable des terrains vagues, du rêve et de la violence. Nanterre, 1971.
Un jour de décembre, c’est le choc. L’envie d’apprendre revient avec la lumière d’un tableau de Van Gogh, découvert, main dans la main de sa grande sœur, au musée de l’Orangerie. Il reste sidéré devant Les Roulottes. L’échappée belle, la liberté, la fuite, dans une simple toile. Qui lui sauve la mise.
Et le petit garçon a laissé les terrains vagues. La renaissance après l’obscurité.
Ce roman est l’histoire bouleversante de cette renaissance. Parce que rien n’est perdu. Jamais. »
LES INCONSOLES » de Minh Tran Huy :
Note de notre lectrice :
« Un premier amour, deux milieux différents. C’est mon préféré, la lecture est agréable mais je n’aime pas la façon dont c’est présenté, à chaque chapitre on change d’interlocuteur – Ceci dit, il y a plein de rebondissements – Est-ce un conte ou une tragédie ? Il y a un peu des deux. »
« Entre Lise et Louis, la rencontre produit des étincelles dignes des romans et des films que la jeune fille, rétive aux renoncements de l’âge adulte, confond parfois avec la vie.
Leur histoire – le premier amour – se déroule tel un conte. Mais comme dans un conte, elle est rapidement minée par la petite musique de l’enfance mal aimée, le refrain des rapprochements impossibles, des différences infranchissables. Et bientôt la nuit des malédictions envahit le rose des rêveries romantiques.
Nimbé d’un mystère qui de page en page s’épaissit, Les Inconsolés est une histoire de fantômes et de vengeance, où l’on retrouve le talent délicat et têtu de Minh Tran Huy pour la navigation de l’eau qui dort – dont chacun sait qu’il faudrait s’en méfier.
Il y a l’élan vers l’amour fou, l’irrésistible faim d’aimer – et d’être aimé, enfin -, les blessures de l’enfance, le poids des origines et les émerveillements de la jeunesse. Il y a aussi cette manière toute personnelle, à la fois sincère et ironique, de pousser les clichés jusqu’à leur paroxysme, jusqu’à en extraire toute la vérité, en révéler le tranchant, les dangers.
Entre thriller romantique et conte de fées cruel, l’auteur de « La Double vie d’Anna Song » nous livre aux vénéneux et impitoyables tentacules du malentendu. »
Autres titres déjà cités mais que nos lectrices ont aimés :
  • L’envol du moineau d’Amy Belding Brown
  • Le cercle des hommes de Pascal Manoukian
  • Les Victorieuses de Laetitia Colombani
De belles lectures en perspective avec les ouvrages proposés par nos adhérentes, mais pas de nouvelle lecture commune pour le moment – Nous nous rattraperons à la rentrée, dès que nous pourrons de nouveau nous réunir.
Bon courage à toutes, soyez prudentes et prenez soin de vous.
A bientôt,
Catherine, Evelyne et Patricia.