Nous étions nombreuses pour accueillir des nouvelles arrivantes , après l’explication du fonctionnement de l’ activité concernant le choix des livres proposés , leur format « poche » ( pour une question de budget et aussi d’encombrement…) nous permettant ainsi d’aborder un plus grand choix d’auteurs , nous avons d’emblée aborder les choses sérieuses, à savoir l’avis et le ressenti de nos adhérentes à propos des 3 livres que nous avions proposés en juin pour ce jour de « Rentrée ».

 

Sur les pas du fils de Renaud et Tom FRANCOIS et Denis Labaye

« Entre Renaud et son fils Tom, c’est l’incompréhension. À 17 ans, l’adolescent semble glisser sur une mauvaise pente : échec scolaire, violence, drogue… Une crise que traversent de nombreux parents.
Convaincu que son fils doit rompre avec son environnement toxique, Renaud lui propose une aventure extraordinaire : la traversée à cheval, et à deux, des steppes d’Asie centrale, aux confins du Kirghizstan. Pendant trois mois, le père et le fils vont franchir des montagnes, traverser des déserts, rencontrer des personnages insolites, reproduire les gestes simples des nomades… Surtout, ils vont vivre une incroyable aventure humaine au cours de laquelle ils seront obligés de compter l’un sur l’autre. Chacun avec un objectif : pour Renaud, aller à la rencontre de son fils ; pour Tom, découvrir un père pour, à son tour, devenir un homme. »

 

L archipel d’une autre vie de Andreï MAKINE

« Aux confins de l’Extrême-Orient russe, dans le souffle du Pacifique, s’étendent des terres qui paraissent échapper à l’Histoire… Qui est donc ce criminel aux multiples visages que Pavel Gartsev et ses compagnons doivent capturer à travers l’immensité de la taïga ? Lorsque Pavel connaîtra la
véritable identité du fugitif, sa vie en sera bouleversée. »

 

Les enfants du fleuve de Lisa WINGATE

« Memphis, 1939. Par une nuit pluvieuse, Rill Foss, douze ans, et ses quatre frères et sœurs sont enlevés par des inconnus. Emmenés loin de la péniche familiale et des bords du Mississippi, jetés dans un orphelinat, les enfants réalisent bien vite qu’ils ne reverront plus leurs parents. La mystérieuse Société des foyers d’accueil du Tennessee vient de sceller leur sort à tout jamais.
Caroline du Sud, de nos jours. Avery Stafford, jeune avocate épanouie à qui tout semble sourire, est de retour dans la ville de son enfance. Lors d’une visite à sa grand-mère, cette dernière tient un discours étrange qui remet en cause toutes ses certitudes. Quelle est vraiment l’histoire de sa famille ? D’où vient-elle ? Troublée, Avery commence à enquêter.. » (tiré d’une histoire vraie) –

 

Ces trois ouvrages n ‘ont laissé personne indifférent, peut être un peu durs ou difficiles selon la sensibilité de chacune. Ils feront partis de la sélection pour le prix des lecteurs AVF Sillage 2020.

 

Quelques idées de lectures : les Coups de coeur de l’été de nos adhérentes :

La symphonie du hasard de Douglas Kennedy

 » Toutes les familles sont des sociétés secrètes.  »

En lisant ces mots, Alice reste frappée par leur justesse. Les secrets, les non-dits, elle connaît.
Chez les Burns, on en a fait une spécialité. La dernière en date ? Cette révélation que son trader de frère, Adam, vient de lui faire depuis le parloir de sa prison… Et qui la ramène une quinzaine d’années en arrière. C’était l’Amérique des années 70, celle des droits civiques et des campus en ébullition. Un vent de liberté attisait les désirs et Alice rêvait d’évasion. C’était l’heure des choix. Les premières notes
d’une symphonie à venir… 3 tomes pour cette saga familiale. »

 

La confrérie des chasseurs de livres de Raphael Jerusalmy

« Le roman de Raphaël Jerusalmy commence là où calent les livres d’histoire : François Villon, premier poète des temps modernes et brigand notoire, croupit dans les geôles de Louis XI en attendant son exécution quand il reçoit la visite d’un émissaire du roi. Rebelle, méfiant, il passe pourtant un marché avec l’évêque de Paris et accepte une mission secrète qui consiste d’abord à convaincre un libraire et imprimeur de Mayence de venir s’installer à Paris. Un premier pas sur un chemin escarpé qui mènera notre poète, flanqué de son fidèle acolyte coquillard maître Colin, jusqu’aux entrailles les plus fantasmatiques de la Jérusalem d’en bas, dans un vaste jeu d’alliances, de complots et de contre-complots. Aussi joueur qu’érudit. »

 

La maison Etchevery de André Jean Lafaurie

« Dans les familles basques, seul l’aîné hérite de tout. Il devient le chef de famille, le Maître de la Maison. Tout-puissant et incontesté, il règne sur les gens et sur les bêtes. Lorsque Germaïna, la fille Etcheverry, annonce qu’elle est enceinte, son père la chasse et la renie. Sa mère et Goïzane, sa jumelle, n’interviennent pas. Pour punir sa fille de cette atteinte à l’honneur de la Maison, le père va même tout mettre en oeuvre pour faire assassiner l’homme qu’aime Germaïna et le bébé qu’elle porte. La jeune fille se réfugie en Espagne avec son amant, mais – nous sommes en 1936 – l’atroce guerre vient d’éclater. Commence alors pour elle une vie de souffrances et de combat, de Bayonne à Guéthary, de San Sabastian à Bilbao, pour aboutir à Guernica, la ville martyre des Basques,le jour funeste du bombardement. Pendant ce temps, à la ferme, Goïzane épousera Jon, le
contrebandier qu’elle aime et qui, à la mort de son père, deviendra le Maître de la Maison Etcheverry.

 

Le cartographe des Indes boréales de Olivier Truc

« Stockholm, 1628. Alors que le magnifique Vasa s’enfonce dans les eaux sombres du Mälaren, Izko est témoin d’une scène étrange : un homme est tué, une femme en fuite met au monde un enfant. Elle fait un geste. Malédiction ou prémonition ? Comme tous les jeunes Basques, Izko rêvait
de chasse à la baleine dans les eaux glacées des confins du monde sur les pas de son père, un harponneur de légende. Mais une force mystérieuse a changé le cours de son destin, le vouant au service de Dieu et du roi : il sera espion de Richelieu. Après avoir étudié la cartographie à Lisbonne et
Stockholm, Izko part explorer les Indes boréales, où les Suédois espèrent trouver des mines d’argent pour financer leurs guerres tandis que des prêtres fanatiques convertissent les Lapons par la force.
Tenu par un terrible chantage, Izko devra frôler mille morts, endurer cent cachots pour conjurer le sort et trouver sa liberté, aux côtés des Lapons fiers et rebelles et d’une femme qui l’a toujours aimé. »

 

Jeu blanc de Richard Wagamese

« ll faut que Saul Indian Horse raconte son histoire, qu’il se remémore son enfance rythmée par les légendes ojibwés, la récolte du riz et la pêche ; son exil l’hiver de ses huit ans et son adolescence, passée dans un internat où des Blancs font tout pour effacer en lui son indianité. C’est pourtant au cœur de cet enfer qu’il trouve son salut, grâce au hockey sur glace. Joueur surdoué, Saul réussit à rejoindre l’élite du sport national, mais c’est sans compter le racisme qui règne dans le Canada des années 1970. »

 

Balles perdues de Jennifer Clément

« Sur le parking d’un camp de caravanes, en plein cœur de la Floride, Pearl vit à l’avant d’une Mercury avec sa mère Margot qui dort sur le siège arrière. Elles se sont créé un quotidien à deux, fait de chansons d’amour, de porcelaine de Limoges, d’insecticide Raid et de lait en poudre. Outre ce
lien fusionnel, l’adolescente peut aussi compter sur sa meilleure amie, Avril May, avec qui elle fume des cigarettes volées au bord d’une rivière pleine d’alligators, et sur les autres personnages excentriques des caravanes voisines. Mais cet équilibre fragile bascule à mesure que Pearl prend conscience du trafic d’armes qui s’organise autour d’elle, tandis que sa mère s’abîme dans sa liaison avec Eli, un mystérieux Texan au passé trouble qui prend peu à peu sa place dans la Mercury. »

 

Geneviève de Gaulle :Les yeux ouverts de Bernadette Pécassou Camebrac

« Racontée comme un roman,la vie inspirante de Geneviève de Gaulle-Anthonioz dont les combats et le sens de la fraternité sont plus que jamais d’actualité.

Nièce du général, bien moins connue que cet oncle qui l’aimait beaucoup, Geneviève de Gaulle-Anthonioz a pourtant tracé un chemin exemplaire.

À 20 ans, résistante déportée à Ravensbrück, elle fait l’expérience de la fraternité, de la solidarité qui sauve. De ces heures noires et d’un inébranlable sens du devoir et de la justice, elle tire la force de dédier sa vie à la défense des plus pauvres. Engagée pendant trente ans auprès d’eux à travers ATD Quart Monde, elle est aussi, ce qu’on ignore, à l’origine de la loi anti-exclusion adoptée par le Parlement en 1998.
Voici donc le portrait intime d’une Française courageuse, d’une « petite dame » à la volonté d’acier, d’une épouse amoureuse et mère attentive, d’une femme entière qui, face aux injustices, a toujours refusé de détourner le regard. »

 

Agis comme si j’étais toujours à tes côtés de Simone Polak

« Après avoir refermé le manuscrit de Simone Polak, m’est venu spontanément à l’esprit ce mot de Vladimir Jankelevitch dans son livre L’imprescriptible : « On croyait savoir et on ne savait pas encore, ni à quel point. ».

– À l’instar de Charlotte Delbo, Simone Polak réussit à nous dire avec une sobriété inouïe (rien d’incantatoire ni de larmoyant) une barbarie et une souffrance ayant appartenu à une Planète : la « Planète des cendres » comme l’a qualifiée Haïm Gouri, au-delà des mots, au-delà de tout langage. Et ceci avec une réserve, une distance, que l’on retrouve aussi sous la plume de Primo Levi, et qui nous fait toucher la vérité. Seule, sans doute, elle peut nous communiquer son expérience, nous faire sentir le désespoir de son immense solitude mais aussi nous faire croire en la capacité en l’être humain de vivre, comme elle en témoigne lorsqu’elle s’adresse à un officier SS en prétendant avoir 16 ans et être couturière : « Mon audace me sidère encore, avoir osé exister ! » Un livre qui nous donne envie de continuer à l’interroger avec nos questions naïves, à lui demander, dans la mesure où l’on ne comprend que trop, comment tant de déportés ont été assassinés par millions là-bas, comment quelques-uns comme elle ont survécu, et surtout comment ces survivants ont pu redevenir des vivants. Notre reconnaissance ira aussi à Muriel Klein-Zolty, elle-même petite- fille de déportés, qui a réussi cette difficile tâche de construire un dialogue entre elle et Simone Polak, et pour avoir eu le courage de l’accompagner dans ce retour bouleversant sur son passé afin de donner forme à ce livre. René Gutman Grand rabbin Émérite de Strasbourg et du Bas-Rhin . »

 

 

« Simone Polak aux cotés de la présidente du Comité des parents d’élèves de l’ORT Strasbourg Magali Palacin et du directeur de l’établissement, Michel Benoilid qui a présenté l’ouvrage de Madame Polak « Agis, comme si j’étais toujours à tes côtés » avant son intervention »

 

 

Nous nous retrouverons le 10 octobre pour commenter :

 

 

 

La nuit des béguines de Aline Kiner

 

 

« À Paris, au Moyen Âge, un bâtiment singulier borde la rue de l’Ave Maria, dans le Marais : le grand béguinage royal, fondé par saint Louis. Dans ses murs, vit une communauté de femmes hors normes. Veuves ou célibataires, nobles ou ouvrières, elles peuvent étudier, travailler, circuler librement dans la cité. Mais en 1310, la sérénité du béguinage est troublée par l’exécution en place de Grève de Marguerite Porete, une béguine de Valenciennes brûlée vive pour avoir écrit un livre qui compromet l’ordre établi… C’est là que commence le roman, alors que le royaume de Philippe le Bel amorce son déclin et que les persécutions contre les Templiers se multiplient. Ysabel, responsable de l’hôpital, vit là depuis vingt ans lorsque la jeune et rousse Maheut s’y réfugie. Celle-ci fuit des noces imposées par son frère, et la traque d’un inquiétant moine franciscain. Son arrivée est mal accueillie par la majorité des femmes du clos : les cheveux roux ne sont-ils pas l’oeuvre du Diable ? Dame Ade, qui aspire à se tenir en retrait du monde depuis la mort de son mari, regarde elle aussi avec méfiance la nouvelle venue. Ysabel est obligée de cacher sa protégée ailleurs dans la cité… Ce n’est que le début d’un saisissant suspense qui nous emmène dans une époque charnière d’une étonnante actualité. »

 

A vos agendas pour nos prochaines rencontres :

le 10 octobre

puis les 14 et 28 novembre

la dernière rencontre de l’année 2019 aura lieu le 12 décembre .

Bonnes lectures

Catherine, Evelyne et Patricia