C’est sous une pluie, mais c’est un temps de saison sous nos latitudes, qu’une vingtaine d’entre avons rejoins le Théâtre des Champs Elysées. Le bâtiment abrite en réalité trois salles : le Théâtre des Champs-Élysées, grande salle à l’italienne de (1 905 places) destinée à l’opéra, à la danse et à la musique ; et deux salles consacrées au théâtre : la Comédie des Champs-Élysées, salle moyenne de 601 places, et le Studio des Champs-Élysées, petite salle de 230 places.
Construit en 1913 dans un style sobre et rigoureux, le bâtiment est considéré comme l’un des premiers représentants du style Art déco en architecture. Il était initialement prévu que la structure soit en acier mais les différents architectes : Henry Fivaz et Roger Bouvard et en1910, Henry Van de Velde « appuyé » à Bouvard. Van de Velde fait la connaissance d’Auguste Perret un an après ; c’est alors que la structure est envisagée en béton. C’est la première fois qu’une salle de concert est réalisée est réalisée entièrement en béton. Lors de son inauguration l’édifice est assez mal accueilli, les critiques et les auditeurs le jugeant trop dépouillé, trop froid. Sans doute un peu trop moderne pour cette époque. La décoration intérieure est confiée à de grands noms et comporte quelques œuvres de Bourdelle (bronze et fresques). Maurice Denis réalise la décoration de la coupole de (1910-1912) : L’Orchestique grecque, L’Opéra, La Symphonie, Le Drame lyrique, séparés par des tondi illustrant Le Chœur, L’Orchestre, La Sonate et L’Orgue. Les peintres Édouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel, Jacqueline Marval, et Raphaël Drouart contribuent également au décor. Les luminaires et les vitraux sont réalisés par René Lalique, qui crée 62 pièces originales pour le théâtre. La façade est classée aux monuments historiques par arrêté du 11 décembre 1957. La Caisse des dépôts et consignations est propriétaire des murs.
Compte-rendu et photos de Mara E.