Le Crédit Municipal de Paris : POURQUOI « chez Ma Tante »

D’après la tradition, l’expression « Ma tante » serait due à François-Ferdinand d’Orléans, prince de Joinville (1818-1900), troisième fils de Louis-Philippe. Joueur, il aurait été conduit par ses dettes à déposer au Mont-de-Piété une montre en or offerte par sa mère.

HISTORIQUE :

Un groupe d’adhérents AVF s’est donné rendez-vous en plein cœur du quartier du Marais pour découvrir l’ensemble architectural remarquable du Crédit Municipal de Paris, témoin de 400 ans d’histoire parisienne. Cet ensemble offre la particularité d’englober des vestiges de l’époque médiévale, avec l’une des tours de l’enceinte de Philippe Auguste construite au 12ème siècle. Initialement, la muraille de 2800m de long était ponctuée de 77 tours.

Le gigantesque bâtiment classé, abritant notamment le Crédit Municipal de Paris, est construit sur un ancien couvent dont il reste quelques traces : Eglise des Blancs-Manteaux, fontaine des Guillemites, …

Notre visite guidée nous a permis de découvrir les façades d’architecture classées du 18ème et 19ème siècle, les cours restaurées, la Tour de Philippe Auguste, les salles de dépôts guichets, la superbe cour du CCART –Centre de Conservation d’œuvres d’art, l’escalier du directoire, la galerie pour les évènementiels, le restaurant Griffon…

   

Vue aérienne de l’ensemble des immeubles du Crédit Municipal de Paris ; Vestige de l’enceinte de Philippe Auguste construite au XIIe ; Cour avec verrière du XIXè du Centre de Conservatoire d’Art
   

Entrée du Crédit Municipal de Paris ; Ancienne entrée du « Mont de Piété » ; « Etuveuse » du Crédit Municipal servant autrefois à étuver les matelas que les Parisiens déposaient en gage

CRÉDIT MUNICIPAL DE PARIS

Cette visite nous a permis de plonger dans l’histoire exceptionnelle de la plus vieille institution financière française qui, après presque 400 ans, reste fidèle à sa mission de service public et d’aide sociale. Des centaines de parisiens viennent encore aujourd’hui y gager leurs objets plus ou moins précieux pour trouver une solution immédiate de crédit (bijoux, argenterie, tapis, fourrures, mobilier, livres, collections…). Des ventes aux enchères ouvertes au public sont régulièrement programmées.

A l’issue de la visite, c’est avec plaisir que nous nous sommes retrouvés dans l’ambiance conviviale d’une brasserie populaire de ce quartier du Marais.

CR et photo de groupe AVF : Jan-Marie P.

Jean-Paul Visticot