N’ayez aucune inquiétude… ça reprend en septembre ! 

En attendant, voici, après l’introduction de Bernadette, quelques morceaux choisis de Patrick et d’Odile.

« Dernier atelier d’écriture vendredi 23 juin. Après un repas en présence d’Odile Bardy, notre ancienne animatrice de l’écriture, qui habite maintenant la région rouennaise, nous avons cheminé vers le parc des tourelles pour slamer, rimer, face a l’oeuvre magnifique « Le vent solaire » (oeuvre de Camille Garnier et Alain Engelaere). 
Nous avons souhaité à Monique, écrivaine de longue date qui quitte la Normandie, de bons moments avec ses enfants, au bord de l’Atlantique. »

Voici 2 poèmes inspirés du Vent Solaire, 

Sur ma palette de couleurs

Du bassin à l’eau trouble
Monte un nuage coloré
Où les couleurs s’enroulent
Pour atteindre la canopée.
Au dessus d’une verte prairie
Rougie par le soleil couchant
Le bleu prend sa teinte de nuit
Accompagné par les oiseaux chantants.
Patrick Rohrbein

Dans le joli parc des Tourelles,
sous la canopée d’arbres centenaires,
de longs rubans aux couleurs tendres,
rose, bleu, vert, tombent de la voûte
comme des stalactiques
ondulent au gré d’une brise rafraichissante
et forment comme un jupon plissé posé
sur les hanches d’une jeune fille
chaussée d’escarpins vernis noirs.
Odile Bardy

C’est fou comme ils travaillent dans cet atelier ! Ainsi, ils devaient aussi, pour le même jour, écrire une nouvelle…. Il semblerait que seule Odile Bardy ait rendu sa copie ! Voici donc sa nouvelle – illustrée !  

Au crépuscule, en automne, le long de la Seine, un meunier profitait des dernières lueurs du jour pour admirer les reflets d’argent sur la rivière et l’embrasement des arbres dans le soleil couchant, tout en écoutant le cliquetis régulier de la roue. Il aimait sentir l’odeur du blé et de la farine fraichement écrasée.
A ce moment là, notre meunier était un homme heureux. Il ne lui manquait qu’une gentille femme pour fonder une
famille. Soudain un silence inhabituel se fit. Il n’entendit plus le bruit de l’eau. Que se passait-il ?

Ce qu’il vit le terrifia. La rivière semblait figée, la roue s’était arrêtée.
Il restait encore du blé à moudre. Qu’adviendrait-il s’il ne pouvait livrer la commande demain. Il ne serait pas payé,
les paysans le délaisseraient au profit d’un autre meunier.

Alors qu’il se lamentait un craquement sinistre se fit entendre accompagné d’un bruit d’eau, comme un torrent !
et là, stupeur, il vit que la roue tournait en sens inverse et que le cours de la rivière avait changé aussi !
Maléfice ! Etait-ce l’oeuvre d’un farfadet, du diable ?

C’est alors  qu’il aperçut  sur le pont un lutin qui sautait de pile en pile et fut bientôt devant lui.
Il lui remit un coffret et disparut aussitôt. Le meunier se demanda s’il devait l’ouvrir,  mais la curiosité était plus forte et il fit sauter la petite serrure.
A l’intérieur sur un petit morceau de velours se trouvait une bague sertit d’une pierre de lune aux reflets nacrés.
Ce soir  le meunier avait lui aussi la tête à l’envers !  Demain il irait l’offrir à sa bien aimée !

Odile

Muriel HUET

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