« Quelle chance nous avons eue ! une journée ruisselante de soleil, en sandwich entre une veille et un lendemain maussades. Le paysage, vu à travers les vitres du car, était si riant … et la compagnie de même, que le trajet nous a semblé bien court.
Arrivée aux salins, une Emeline en casquette à carreaux et en nattes brunes nous attendait, prête à nous instruire sur l’origine, la chimie, l’histoire, le devenir et le commerce du sel de Gruissan. Elle a bien joué à la maîtresse, interrompant son exposé de questions judicieuses à son auditoire, et de félicitations sans retenue quand les réponses étaient justes (elles l’étaient toujours !).
Le restaurant nous attendait à la fin de la visite et c’est à se demander comment Paule et Thérèse avaient pu dégoter un menu aussi pantagruélique, servi dans un cadre méditerranéen à souhait : la mer, le vent (300 jours par an, tout de même !), la chaleur, les mouettes ….
La visite au petit musée du sel et de la vigne a permis à beaucoup d’évoquer des souvenirs de vendanges et de colo et, pour compléter la balade culturelle, un coup d’œil à la galerie d’art attenante aux bassins en a intéressé plus d’un.
Un petit tour dans le vieux village a permis aux grands sportifs de grimper aux pieds de la tour Barberousse pour admirer, dessiner, photographier le paysage vu d’en haut et aux autres d’attendre l’heure du retour.Il s’est déroulé dans le plus grand confort, grâce à Tristan, notre chevalier-chauffeur qui, un peu après Narbonne, nous a arrêté sur l’aire de Pech Loubat dominée par le groupe statuaire des « Chevaliers cathares ».
Pile-poil à l’heure dite, nous étions à Ramonville et chacun de murmurer dans un soupir de satisfaction « à quand la prochaine ? »
Maryvonne Espinasse
