À Paimpol, grâce à des ateliers de conversation, ces étrangers se perfectionnent en français

Une Irlandaise et quelques Anglais peaufinent leur français grâce à un atelier d’une heure chaque semaine, animé par des bénévoles de l’Association des villes françaises de Paimpol (Côtes-d’Armor). Plus que des cours, ils discutent de choses et d’autres pour se familiariser à la langue de Molière.

 

Les étrangers apprécient l’atelier de français proposé par l’AVF de Paimpol | . OUEST-FRANCE

 

Roisin est Irlandaise et loge sur son voilier, dans le port de Paimpol, avec son compagnon, qui lui est charpentier de marine et travaille sur la Nébuleuse. Ils arrivent de Douarnenez. « Là-bas, j’ai suivi des cours de français avec un bénévole, Yannick, qui connaissait quelqu’un ici… », commente-t-elle.

 

Aiguillée sur l’Association des villes françaises, l’AVF de Paimpol, elle vient tous les jeudis, perfectionner son français avec deux animateurs : Serge Desbois et Josette Flot. « Nous ne donnons pas à proprement parler de cours de français, mais nous proposons plutôt un atelier de conversation, avec des niveaux variés. C’est gratuit et seule une cotisation à AVF est demandée. On favorise l’expression orale en phase avec le quotidien, l’actualité au sens large, avec des supports variés et ludiques. »

 

Les nationalités des participants sont également très variées, avec par exemple deux retraités, Sue et David qui habitent Yvias « depuis sept ans et nous passons six mois par an en France. » Il y a aussi Greg, un Américain de Paimpol : « C’est difficile pour moi avec le français car tout mon entourage ici parle anglais, même mon épouse, qui pourtant, est Française. »

Une majorité de marins parmi les « élèves »

José, un Espagnol, participe aussi à cette causerie : « Mon français progresse ici, grâce à Josette. À la maison, je parle espagnol avec mon épouse qui, elle, est professeure d’espagnol. »

 

 

Josette Flot met parfois le doigt sur un problème de grammaire comme : « avec le c de glace et le ç cédille de glaçon. » Elle reste toujours à l’écoute des besoins de ses interlocuteurs.

 

Avec son accent irlandais, Roisin arrive à bien converser : « Je suis venue par amour pour mon compagnon, et nous retournerons en Irlande en avril. Je travaille pour la saison dans le tourisme, à Saertin, une petite île du sud-ouest. J’espère pouvoir parler français avec les clients touristes. »

 

Comme le dit Serge Desbois : « Comme nous sommes à Paimpol, une caractéristique relie tous ces étudiants en français, ils sont presque tous marins

 

Article rédigé par Michel Commun paru dans le Ouest France le samedi 10 février 2024