Ce vendredi 5 mai, l’atelier était piloté par Patrick, notre célèbre marcheur, aussi agile à la plume qu’au bâton !  C’est à une douzaine d’écrivains qu’il a demandé de plancher sur quelques exercices dont celui-ci : 

« Utiliser les différentes expressions dans lesquelles « eau » est utilisé :

  • L’eau bue n’est plus à boire

  • Amener de l’eau à son moulin

  • Ça coule de source

  • D’ici là l’eau aura coulée sous les ponts

  • Mettre de l’eau dans son vin

  • Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise

  • Comme un coup d’épée dans l’eau

  • Aller à vau l’eau

  • Claire comme de l’eau de roche

  • Se méfier de l’eau qui dort

  • Fontaine je ne boirai pas de ton eau

  • Heureux comme un poisson dans l’eau

  • Il n’a pas inventé l’eau chaude

  • Il ne saurait trouver de l’eau à la rivière

  • De l’eau dans le gaz

  • Jeter le bébé et l’eau du bain

  • L’eau à la bouche

  • La goutte d’eau qui fait déborder le vase

  • Se jeter à l’eau

  • Le bec dans l’eau

  • Naviguer en eaux troubles

  • Naviguer entre deux eaux

  • On n’engraisse pas les cochons à l’eau claire

  • Plus une eau est pure moins il y a de poisson (proverbe chinois)

  • Il n’est pire eau que l’eau qui dort

  • Se noyer dans un verre d’eau

  • L’eau d’ici vaut mieux que l’eau delà (humour) »

Pour cet exercice, c’est Jeanne qui a remporté la médaille ! 

« Il était une fois une fontaine sur la place du village qui réjouissait seulement oiseaux et escargots.

        Plus rien n’y faisait pour elle, tant sa source avait été décriée : l’eau bue n’y était plus à boire, çà coulait de source.

Pourtant, bien des habitants avaient tenté de mettre de l’eau dans le vin de l’expert mais il avait fini par décréter à force de tests que tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise et que tous auraient beau rouspéter, essayer encore de le supplier, ce serait autant de coups d’épée dans l’eau.

C’était clair comme de l’eau de roche : il fallait se méfier de l’eau qui dort et se résoudre à un « Fontaine, je ne boirai plus de ton eau ».

Même Pierre qui n’avait pas inventé l’eau chaude l’avait compris.

Il y avait de l’eau dans le gaz parmi certains villageois qui considéraient que l’on jetait un peu vite le bébé avec l’eau du bain et que plus l’eau est pure et moins il y a de poissons.

« On n’engraisse pas les cochons à l’eau claire, tout de même ! » clamaient-ils. Ceux-là aimaient naviguer en eaux troubles et détestaient rester le bec dans l’eau, quitte à ce que leur goutte à goutte de réclamation, fasse déborder l’eau du vase.

Aussi tout était bon pour amener de l ‘eau à leur moulin. Ils marièrent l’expert avec la jolie Rosine. Celui-ci, heureux comme un poisson dans l’eau, décréta la fontaine finalement potable se disant que d’ici la prochaine expertise, il aurait coulé beaucoup d’eau sous le pont.

… et tout alla à vau l’eau à force de naviguer en eaux troubles. »

Nos félicitations à Jeanne ! 

Muriel HUET

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