L’intervenant a rappelé la dimension historique de la navigation maritime qui a servi de base pour l’aéronautique avec entre autres la notion de mille marin et de nœud pour mesurer distances et vitesses, toujours en vigueur. Il a été souligné l’importance du travail de Henri Pitot au XVIII siècle, qui est l’inventeur du tube qui porte son nom et qui permet de mesurer la vitesse propre d’un mobile. Ce procédé est toujours utilisé sous une forme multi-capteurs placés sur la peau des avions modernes ! Cependant, il est apparu très vite que la navigation pionnière à vue grâce aux cartes et à la reconnaissance de points caractéristiques depuis le ciel était insuffisante. Il a alors été installé des systèmes radio-goniométriques (radio balises) comme le LORAN, DME, VOR au fur et à mesure de la montée en fréquence, pour positionner assez précisément les aéronefs dans un référentiel terrestre. A noter que les moyens radio sont toujours exploités à courte distance pour sécuriser les phases d’atterrissage grâce aux ILS (Instrument Landing System) qui fournissent un faisceau d’ondes permettant de visualiser un alignement optimal de la trajectoire des avions en approche de la piste. L’intervenant a ensuite évoqué les moyens du contrôle aérien via les réseaux de radars associés à une représentation graphique détaillée des informations sur un écran pour une interprétation décisionnelle à l’échelle humaine. Enfin la conférence s’est conclue sur les moyens satellitaires GPS (USA), GLANOSS (Russie) et GALILEO (EU) qui permettent de localiser un objet avec une précision standard sub-métrique pour le plus récent (opérationnel en 2023).
En résumé, il ressort de cet exposé bien structuré, malgré les très nombreux (et inévitables) acronymes du jargon aéronautique, que les progrès constants en matière de géolocalisation fine accroissent de manière indiscutable la sécurité du trafic aérien.
Un grand merci à Paul pour avoir partagé avec nous ses connaissances