L’ancienne propriété du banquier, mécène et pacifiste, occupe près de 4

hectares à Boulogne-Billancourt.

Né en 1860 dans le Bas Rhin, Albert Kahn fait fortune et met toutes ses ressources au service d’un vaste projet humaniste, persuadé que la connaissance mutuelle favorise le dialogue entre les cultures.

Il envoie des opérateurs collecter des images dans le monde entier de 1909 à 1931, munis des dernières inventions des frères Lumière : le cinématographe et l’autochrome (1er procédé photographique d’images en couleurs). De nombreuses autochromes conservées seront très précieuses pendant les campagnes de rénovation ( après la tempête de 1999 par exemple) pour retrouver la vision du jardin originel.

Ils réunissent ainsi « les Archives de la Planète » qui constitue un témoignage unique sur le début du XXème siècle dans plus de 60 pays.

Ruiné par le krach boursier, il abandonne peu à peu ses projets jusqu’à sa disparition en 1940. Le département de la Seine rachète la propriété en 1936.

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Le jardin qu’il imagine pour sa propriété boulonnaise sert le même projet :

mettre le monde à portée de main dans un idéal de paix universelle.

De 1895 à 1920, il fait aménager un jardin « à scènes», ce qui est très en

vogue à la fin du XIXème siècle.

Ce sera un ensemble spectaculaire, orné de « fabriques » qui réconciliera les cultures dans des scènes paysagères savamment étudiées :

  • Un jardin japonais : il illustre l’attrait du banquier pour l’Empire du Soleil Levant où il s’est rendu à 2 reprises. Il fera donc aménager un village traditionnel et un jardin contemporain.

  • Un jardin anglais : un pont rustique installé dans une rocaille artificielle surplombe les pelouses vallonnées et les méandres du ruisseau qui chemine entre bassins et chutes d’eau.

  • Un jardin français : avec son verger-roseraie, il est inspiré des lignes classiques des jardins du XVIIème siècle. Une serre abrite des plantes exotiques.

  • Le marais : les scènes changent de visage selon les saisons et prennent avec les floraisons des allures de tableaux impressionnistes, notamment dans le marais.

  • Forêts bleue, dorée et vosgienne : elles rappellent particulièrement le souvenir de l’enfance alsacienne d’Albert Kahn.

 

Quelques photos…….