Lorsqu’on évoque le cap d’Antibes, on pense aussitôt aux villas de prestige et aux résidences pour milliardaires noyées dans l’oasis verdoyante de la presqu’île, complantée de hauts pins d’Alep, d’oliviers séculaires et d’essences exotiques. Aux confins de ces lieux enchanteurs, les falaises de calcaire blanc et les criques profondes de la frange littorale dessinent un paysage farouche dont la sauvagerie surprend le visiteur : serpentant au plus près des flots, le sentier des douaniers s’y fraye un difficile passage à travers les murs d’enceinte qui protègent les vastes parcs privés. Étroitesse du cheminement, revêtement inégal, et, par temps de mistral, coups de mer subits et redoutables caractérisent un parcours qui, malgré une intense fréquentation touristique, présente un profil assez sportif.
Patrick Fisk