Découvrez le compte rendu de Marie Hignard et le billet d’humeur de Jeannine Pierga….

Marie Hignard évoque les livres dont il fut question.
– « Elle joue » de Nahal Tajadol. Présenté par Parvaneh, ce livre relate la rencontre entre deux iraniennes, une comédienne et une écrivaine. Je pense que vous aimerez ce livre.
-« Une rose seule » de Muriel Barbery. Ce live a permis beaucoup d’échanges sur le séjour au Japon du personnage principal, sur la botanique, les temples, la cuisine, les relations familiales etc.
-« Âme brisée » de Akira Mizubayshi. Toutes d’accord pour trouver ce livre attachant émouvant sur l’amour de la musique, sur la piété filiale, sur la guerre.
-« Yoga » d’Emmanuel Carrère. Enfin un désaccord ! entre celles qui ne supportent pas la personnalité narcissique de l’auteur et celles qui ont un faible pour lui….
– « L’Evangile selon Yong Sheng » de Dai Sijie. Un livre lumineux malgré toutes les vicissitudes subies par le personnage principal. Il me semble que ce personnage est inspiré par le grand-père de l’auteur.
– « La splendeur des Bruhnoff » d’Yseult Williams. C’est l’histoire d’une famille alsacienne, en France depuis 1870, cette famille a pris racine à Paris, y a trouvé sa place, dans la réussite comme dans l’adversité, elle s’est toujours comportée avec dignité. On pourra en reparler quand ce livre sera lu par un plus grand nombre d’entre nous.
D’autres livres ont été évoqués, d’autres commentaires sont attendus une prochaine Visio-rencontre est envisagée en plus des séances « en plein air »
Jeannine Pierga nous « livre » un billet d’humeur très inspiré
Les livres sont comme les humains : ils naissent, vivent et peuvent mourir mais moins que les humains.
Nos grands héros sont restés longtemps dans la mémoire des hommes mais c’est dans les écrits qu’ils deviennent immortels.
Un livre naît du cerveau qui le conçoit, de la plume qui l’écrit, de la voix qui le dicte et de l’ordinateur qui l’enregistre ; du premier lecteur qui l’apprécie et le fait connaître, de la vente qui le diffuse et de la bibliothèque qui l’enregistre et lui donne la vie éternelle
Certains sont mort-nés : quelques phrases jaillissent, mais les mots se refusent, l’idée a tourné court, l’inspiration et le temps manquent
Après un accouchement, souvent difficile, son identité est officiellement reconnue par un n° de dépôt légal et un ISBN (International Serial Book Number), inscription définitive dans la Bibliographie officielle conservée depuis l’invention de l’imprimerie : Père, date et lieu de naissance, nationalité d’origine…)
Il sera désormais embarqué comme un homme, pour une vie courte ou longue, obscure ou célèbre, applaudi ou controversé.
Il peut même donner vie à une descendance, être emprisonné, mis en enfer, mis au pilon.
Certaines périodes difficiles ont connu des autodafés croyant anéantir des idées, mais elles n’ont brûlé que du papier.

Raymond Jian