Gravir la montagne Sainte-Geneviève, c’est monter vers le Savoir et la Sainteté !
Dès le départ nous sommes accompagnés par une grande enseigne sportive, connue de tous les marcheurs et la bénédiction de Saint-Ephrem, dont le culte est encore célébré en araméen. Toute proche, l’église orthodoxe roumaine, entourée du souvenir d’écrivains ou d’artistes dont Brancusi, présent dans une œuvre, sans doute méconnue, qui règne sur une charmante place ombragée.
Au passage nous avons longé le très fréquenté Collège de France qui dispense toujours son savoir et traversé la rue du Sommerard à qui nous devons une partie des richesses du musée Cluny.
Les nourritures terrestres sont très présentes, souvent asiatiques, mais le célèbre « Coupe-chou « reste fidèle à sa clientèle.
Encore plus haut les bâtiments de l’ex-Ecole Polytechnique, face au lycée Henri IV, sur un rond-point encore très animé par les étudiants et de nombreuses terrasses où nous avons pu rendre un hommage posthume à Mistic, célèbre graffeuse parisienne.
A l’ombre des restes de la muraille de Philippe-Auguste, petites venelles et rues en pente abritent de belles maisons au milieu de jardins insolites dans ce tissu urbain très dense. L’expérience de notre guide nous permet d’y jeter un œil discret mais admiratif.
Toujours plus haut, c’est le souvenir de Sainte Geneviève gardé dans l’Eglise de Saint-Etienne du Mont dont le jubé, sauvé de justesse, a retrouvé toute sa splendeur.
A quelques pas, la place de la Contrescarpe garde ses terrasses et ses cafés fréquentés par les célébrités du music-hall mais a perdu l’enseigne fort connue du « nègre joyeux ».
Elle débute surtout la rue Mouffetard, toujours aussi animée, à certaines façades insolites, jusqu’à l’Eglise et le cimetière St Médard théâtre de manifestations hystériques qui lui valut ce décret de Louis XV : « De par le roi, défense à Dieu, de faire miracle en ce lieu ».
Le miracle pour nous fut d’atteindre le métro de justesse avant la grosse averse !

Reportage photos ICI

 

 

Raymond Jian