Gustave Eiffel partageait avec Aristide Bergès, diplômé comme lui de l’École Centrale des Arts et manufactures, le goût pour l’innovation.

Très vite il s’est spécialisé dans les ouvrages à ossature métallique en utilisant la technique très novatrice des fondations à air comprimé, ce qui lui a permis de réaliser à travers le monde de nombreux ponts et charpentes métalliques.

Il a commencé tôt puisqu’à l’âge de 26 ans il construisait déjà une grande passerelle ferroviaire à Bordeaux.

En 1880, associé au sculpteur Bartholdi, il réalisait l’ossature de la statue de la liberté, laquelle une fois terminée, a été acheminée outre-Atlantique sur la frégate « l’Isère ».

L’apothéose a été en 1889 la réalisation de sa fameuse tour à l’occasion de l’exposition universelle.

On a pu comprendre au cours de la visite la façon dont s’est déroulée la construction de cette tour qui, après avoir été l’ouvrage phare de l’exposition universelle, est devenue le monument le plus emblématique  de Paris.

La tour, en fer puddlé d’une hauteur de 300 m et d’un poids de 10 000 tonnes, a été préfabriquée dans les ateliers Eiffel en un temps record. 12 millions de rivets ont été nécessaires. Elle a ensuite été peinte avec un dégradé  de couleurs, plus foncée en bas, plus claire en haut.

Il est à noter que l’américain Thomas Edison, qui participait lui aussi à l’exposition, a offert à Eiffel un phonographe capable d’enregistrer des sons sur un rouleau de cire, qui est resté à l’étage supérieur de la tour.

Nous avons aussi appris avec intérêt que deux ans après l’exposition universelle  Eiffel a remporté le marché du pont sur l’Isère à Grenoble (porte de France). Ce pont, soutenu par trois belles arches d’acier, a par la suite été détruit en 1956 pour laisser place à un ouvrage de plus grande ampleur mieux adapté à la circulation automobile. Il était décoré de 72 « dauphins » en fonte de fer pesant chacun 410 kilos et ressemblant plutôt à des monstres marins.

 

Le constructeur de la fameuse tour était aussi un touche-à-tout de génie qui, comme Aristide Bergès, a déposé des brevets dans des domaines variés.

Il avait imaginé des ouvrages aux accents futuristes, comme par exemple, pour traverser la Manche, un système de pont  tubulaire sous-marin à parois métalliques résistantes avec enveloppe intérieure en béton, posés sur des points d’appui reposant au fond de la mer.

 

La visite, qui nous a permis de mieux cerner ce personnage essentiellement connu pour sa fameuse tour, a été bien appréciée par l’ensemble des 24 participants.

Brigitte Demarche

 

AVF Meylan Grésivaudan