La visite débute rue de la République avec :

  • au n° 5, une façade ornée de 2 sculptures de femmes en ciment moulé réalisées par Henri Ding en 1887 dans le style art nouveau : allégories de la pêche et de la chasse ;
  • en face, sur la façade de l’immeuble qui a abrité la confiserie de Séraphin Pelloux-Prayer, des sculptures de Borgey parmi lesquelles un visage de femme peu banal dissimulé derrière une voilette de chapeau.

 

Pendant notre déambulation dans Grenoble, notre guide évoque des femmes qui ont laissé leur empreinte dans la ville.

Jeanne Marie Cochard, propriétaire d’un « magasin de nouveautés » place Grenette, est, en 1855, à l’origine de la construction avec son mari de la Casamaures.

Henriette Gröll (1906-1996)  ainsi que Louise Morel (1898-1974) membre en 1919 du groupe d’avant-garde grenoblois « l’Effort », sont deux figures de la peinture grenobloise

Henriette Gagnon, évoquée devant la maison du grand-père de Stendhal, incarnait pour l’écrivain « érudition, beauté, tendresse, générosité… ».

Le magnifique jardin de l’ancien hôtel particulier du Duc de Lesdiguières est l’occasion de présenter Marie Vignon qui, après l’avoir épousé en 1617, est à l’origine de sa conversion au catholicisme : le 24 juillet 1622, le duc abjure solennellement le protestantisme en la Collégiale Saint-André de Grenoble.

Dans cette collégiale, notre guide nous parle de deux religieuses :

Jeanne de Chantal (1572-1641) fonde en 1610, sous la direction se Saint-François de Sales, l’Ordre de la Visitation et crée, sur la colline Rabot, le couvent de la Visitation Saint Marie où se trouve désormais le musée dauphinois.

Philippine Duchesne, née à Grenoble en 1769 et morte en 1852 dans le Missouri, a développé en Amérique la Société du Sacré-Cœur de Jésus et évangélisé les Indiens.

Face à la colline Rabot et à la résidence universitaire, notre guide nous parle de l’atelier d’architecture d’Isabel Herault et Yves Arnod, qui a réalisé des structures tout à fait étonnantes à Grenoble et ailleurs : l’immeuble à vélos, Maison des étudiants et cité Galilée, La Belle Electrique, l’immeuble Zac Blanche Monier…

Un projet intéressant, soutenu par un collectif d’associations, est conduit par une femme libanaise urbaniste, Ariella Masboungi : la Villa Clément, maison de maître du XVIIIe siècle va être rénovée pour devenir un lieu de vie et de partage.

La visite se termine dans le jardin du musée, devant une belle statue de femme ; notre guide évoque deux autres femmes qui ont joué un rôle majeur en faveur du patrimoine artistique.

Georgette Agutte (peintre et sculpteur dans l’atelier de Gustave Moreau dès 1893).

Avec son second mari, Marcel Sembat, Georgette Agutte collectionne de nombreuses œuvres d’artistes contemporains parmi lesquels Paul Signac, Henri Matisse,  André Derain et Van Dongen.

Elle  lègue toutes ses œuvres (44 peintures, 24 dessins, 20 céramiques et deux sculptures) à « un musée de province ». Le musée de Grenoble, premier musée d’art contemporain, hérite en 1923 de cette collection.

Rose Valland , née à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs en Isère, se passionne pour les beaux-arts et l’histoire de l’art.

Conservatrice au Musée du Jeu de Paume lorsqu’ en 1940 il devient le dépôt principal des œuvres soustraites par les nazis, elle note scrupuleusement le mouvement de ces  œuvres en partance pour l’Allemagne. A la Libération de près de 45000 œuvres sur les 60 000 volées pourront ainsi être restituées.

Amicalement,

Maïté et Brigitte

AVF Meylan Grésivaudan