Nous avions rendez-vous au musée de l’Ancien-Evêché de Grenoble. Notre guide-conférencière, Caroline Roussel, nous a d’abord amenées dans les salles médiévales. Les chevaliers du lac de Paladru étaient à la fois des paysans et des chevaliers ; c’est pourquoi les objets portés par les cavaliers (flèches, éperons..etc..) côtoient des outils agricoles remarquablement conservés (par exemple un peigne à chanvre).
Nous avons appris des choses intéressantes au cours de cette visite :
- à Grenoble et ses environs, riches en minerais, on a très vite travaillé les métaux. Les moines chartreux eux-mêmes ont été des forgerons réputés avant d’être liquoristes.
- Si, à l’époque médiévale, le mercure, qui a la capacité de dissoudre les métaux précieux comme l’or et l’argent, était utilisé en amalgame pour souder les pièces entre elles, l’on a découvert plus tard le principe de l’ionisation. Moins dangereux pour les orfèvres, il a contribué à développer les procédés industriels de fabrication en série ; Charles Christofle a été un pionnier de l’orfèvrerie industrielle, avec l’avènement du métal argenté.
Parmi les divers objets exposés, nous avons notamment admiré une grande chocolatière du XVII ème siècle, époque à laquelle le chocolat chaud, dont la reine Marie-Thérèse d’Autriche était friande, est devenu la boisson à la mo
de des nobles. Et nous avons observé une plaque en cuivre sur laquelle étaient gravés les poinçons des grands orfèvres dauphinois de 1603 à 1734 et leurs noms associés.
Après le musée, nous avons rencontré dans leurs ateliers deux artistes du quartier Très-Cloitres, tous deux passionnés par leur activité, et respectivement créateur de bijoux (Yitak, 9 rue Très Cloîtres) et d’objets sculptés en métal recyclé (Galerie Rêv’olution, 25 rue Servan),.
Ce fut une très belle rencontre culturelle suivie, pour une partie des participantes, par un moment sympathique dans une crêperie du quartier.
Amicalement,
Brigitte Demarche
