Les deux expositions, au musée Hébert, « Vêtements et Elégance :1800- 1900 » et les portraits photographiques de DENIS ROUVRE, crées en 2020, s’inscrivent dans cette thématique.
La première exposition, au fil des salles, permet d’observer les goûts et les codes vestimentaires de la société bourgeoise du 19ème siècle. Le vêtement est à cette période le reflet des nombreuses mutations sociales et politiques : Empire, Monarchie, République.
Mode féminine et mode masculine rivalisent d’ingéniosités. Les corsets, les crinolines, les faux-cul façonnent la silhouette des femmes ; les rembourrages pour le torse, les épaules et les cuisses modèlent l’apparence des hommes.
Dans la seconde moitié du siècle, ces postiches sont délaissés. La société s’enrichit et s’industrialise, la mode est un levier de l’économie ; la création de l’enseigne La Belle Jardinière est un succès.
Nouveau fonctionnement social, nouvelle apparence : l’homme, chargé de la gestion des affaires, vise une apparence sobre et sérieuse. Les portraits d’Ernest Hébert, (1817-1908) dans la dernière salle, en sont une belle illustration.
Au regard de ces portraits, peints 150 ans plus tôt, l’exposition de Denis Rouvre dévoile une série de photographies, en partenariat avec l’association Emmaüs. Par l’impact de couleurs vives et de mises en scènes inattendues, l’esthétique du photographe nous invite à réfléchir autrement sur le vêtement.
Découvrir ces deux expositions au musée Hébert a été aussi l’occasion de redécouvrir des espaces de la maison familiale du peintre.
Maïté Denarier