Très vite, nous devons chausser soit les raquettes, soit les crampons, car la neige est verglacée. Ce qui rend notre progression particulièrement bruyante. Adieu, faune sauvage !
La jeune Sarah nous montre la différence entre le sapin aux aiguilles porteuses de « traces de ski », déposées par les lutins et l’épicéa aux branches en queue d’épagneul et aux cônes tombants.
Plusieurs jolis points de vue nocturnes sur les lumières de la ville : Grenoble à l’ouest, l’enfilade des villages sur le plateau des Petites Roches, Chambéry au Nord et la station du Collet d’Allevard à l’Est. On ne s’en lasse pas !
Marcher sans aucune lampe frontale est une belle expérience, car, malgré l’absence de lune, la lumière « naturelle » est suffisante, grâce à la neige.
Sarah nous explique aussi comment reconnaître les traces du lièvre, qui se déplace en bondissant, les pattes arrière au niveau des pattes avant. Celles du renard, animal solitaire aussi, indiquent la longueur de son corps, auquel il convient d’ajouter la queue et la tête, pour avoir une idée de sa taille.
Accueil chaleureux au refuge du Crêt du Poulet, par les six bénévoles. Vin chaud en guise d’apéritif, puis salade verte avec la fondue savoyarde ou la croziflette. Nous y faisons honneur. Délicieux crumble croustillant aux pommes, en dessert.
Retour avec passage hors sentier. L’espace d’un bref instant, on a l’impression de se perdre, donc ambiance. Mais c’est la bonne humeur qui règne dans le groupe et nous serons de retour dans les temps.
Bilan de la soirée : 300 mètres de dénivelé, 8 km de marche et de bons souvenirs plein les poches. Sans oublier, un lièvre variable croisé sur la route.
Christophe Lavorel