En 1856, la mairie est transférée dans une grosse maison de pierre.  A la fin du XIXe, elle comprend deux salles de classe, l’une pour les garçons, l’autre pour les filles ; au premier étage, les logements des deux instituteurs, de part et d’autre de la salle de mairie. La mention « école » est toujours gravée.Et la mairie actuelle a conservé sa jolie façade.

Face à la mairie, sous le platane se trouve le Monument aux morts, inauguré le 21 novembre 1921.

Nous empruntons le chemin du village pour rejoindre la place de l’église.

Avant, nous remarquons un premier bassin, bien entretenu, près duquel se trouve un panneau explicatif sur l’eau.

On ne connaît que deux puits dans le hameau du Village. Les réserves naturelles d’eau proviennent en grande partie de la nappe du cône du Manival qui s’écoule en suivant une couche d’argile perméable. Des sources affleurent à la limite supérieure de cette couche, au pied du coteau.

L’une d’elles, est captée en 1855 par des habitants du hameau pour alimenter deux bassins, l’un chemin du Village et l’autre place de l’église (photo ci-dessous)  L’eau arrivera dans les maisons vers 1930.

Il y a plus de mille ans, un sanctuaire sous le vocable de Saint-Nazaire aurait été édifié en ces lieux. C’est sans doute au XIIIe siècle, autour de son prieuré et de son église que s’est développé le village de Saint-Nazaire

 

Le Prieuré   

On quitte la place de l’église pour tenter d’apercevoir, chemin des Buis, la maison forte et la grange de Miribel. Le château a été racheté, rénové et est actuellement habité.

 

La maison forte

A proximité du prieuré, s’étend le domaine de la puissante famille dauphinoise Copin de Commiers qui prend le nom de Copin de Miribel en 1713, puis Seigneurs de Montbonnot.
Alliée à la famille du Bonnet, elle possède les deux tiers des terres de la communauté de Saint-Nazaire et plusieurs membres de cette famille sont titulaires du prieuré de Saint-Nazaire de 1659 à 1760.

 

LA GRANGE DE MIRIBEL
Dépendance de la maison forte de Miribel, la grange à trois nefs est ainsi dénommée du fait de son architecture organisée en trois travées ayant chacune leur fonction.

 

Une grande descente nous attend pour rejoindre le bas du Village et le Manival.

Le pont du Manival et ses moulins

Le Manival ou le mauvais val, redouté au cours des siècles passés en raison de ses multiples crues torrentielles, a été domestiqué depuis la fin du XIXe siècle. L’homme a su tirer parti de l’eau en utilisant sa force. En effet le courant du Manival entraînait autrefois plusieurs moulins à Saint-Nazaire. Le plus ancien, situé au bout de l’actuel chemin Pré Barau, était déjà hors service en 1698 et il a complètement disparu aujourd’hui.

En aval, deux autres moulins sont identifiables sur le cadastre napoléonien de 1807.

L’un est un battoir à chanvre jusqu’au déclin de cette culture au milieu du XIXe siècle. L’autre est un moulin à farine dit «moulin blanc » en service jusqu’en 1920.

Le passage le plus sûr et le plus aisé se situait au bas de Saint-Nazaire à l’endroit où le torrent avait creusé une gorge étroite. C’est là où le pont a pu être installé assez facilement et durablement. Il permettait aussi d’entrer dans le village de Saint-Nazaire en venant du bac de la Bâtie reliant les deux rives de l’Isère. Une croix au bout du pont marque d’ailleurs l’entrée dans la commune.

Il est temps de quitter le hameau du Village pour découvrir le hameau du Piat.

Pour cela, nous empruntons le pittoresque chemin de l’Etroit. Ce petit sentier était appelé autrefois un chemin à talon car on ne pouvait y passer qu’à pied. Raccourci utile pour aller des hameaux des Eymes, du Piat et du Lavors au Village et à l’église.

Le Piat offre de belles maisons de maître.

C’est en s’avançant dans l’Impasse du Moissief que l’on découvre l’une des plus anciennes maisons de Saint-Nazaire dont le premier propriétaire connu est le capitaine-châtelain François Flory.

Nous continuons à flâner chemin du Piat pour observer différentes granges qui ont été rénovées récemment.

Bravo à l’ensemble des participants qui ont arpenté vaillamment les belles montées de ma commune, sous une douce chaleur ! Mais il est temps de se désaltérer…

Merci à Jean-Michel pour les photos

 

Bien amicalement

Maïté Denarier

AVF Meylan Grésivaudan