Tout a commencé une semaine plus tôt par un apéritif à son domicile avec une présentation de l’organisation de la journée et une introduction sur l’histoire de Lyon à la Renaissance qui nous a mis l’eau à la bouche : dès le XVe siècle, Lyon est un lieu d’échanges important, notamment pour le commerce de la soie. Sous Charles VII les foires sont libres de taxes. En 1536, François Ier autorise des négociants piémontais à créer des manufactures en étant francs de tout impôt. Lyon devient alors une ville riche et prospère.

Escapade lyonnaise du vendredi 11 juillet 2021.

Nous sommes 8 à arriver à Lyon Bron : Nuria, Annie, Claudine, Jean-Pierre, Martine, Nicole, Suzanne et Brigitte.  Monique, notre charmante guide, est là pour nous accueillir car elle craint que nous nous perdions dans cette ville où nous ne pouvons apercevoir nulle part nos chères montagnes…

Arrivée en métro au cœur du Vieux Lyon et pause-café à la sortie du métro au Café de la Ficelle. Monique réitère ses conseils pour la visite : surtout rester groupés pour éviter de se perdre.

 Matinée : le quartier renaissance (5ème arrondissement). Classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Nous ne verrons pas le quartier Saint-Georges, ancien quartier des canuts. Nous commençons par le quartier Saint-Jean, qui était celui des commerçants.

Nous traversons la place Saint-Jean avec sa cathédrale construite entre 1175 et 1480, point de départ, les 8 décembre, de l’impressionnante procession aux flambeaux qui monte jusqu’à Fourvière. Elle abrite une magnifique horloge astronomique du 14ème siècle (l’une des plus anciennes d’Europe, aujourd’hui en cours de restauration). Photo horloge

Place de la Basoche (terme juridictionnel du Moyen-âge désignant l’association des futurs juristes clercs de procureurs), nous admirons l’ensemble renaissance et ses 3 étages de galeries toscanes, désormais transformé en musée du cinéma et miniature.


Les rues typiques du Vieux Lyon, leurs traboules, et leurs beaux immeubles renaissance.

Ce quartier renaissance a été sauvé par Malraux qui, alerté par l’association du Vieux Lyon a, le 12 mai 1964, signé un arrêté ministériel créant le premier « secteur sauvegardé » de France. Un large boulevard urbain était prévu entre le centre de Lyon et Fourvière…

De la rue Saint-Jean à la rue du Bœuf ( bœuf sculpté sur le bâtiment du bout de la rue), nous empruntons plusieurs traboules, telle « la longue traboule » qui relie le n°54 de la rue Saint-Jean à la rue du bœuf, et nous allons de découverte en découverte :

Au n° 19 rue du bœuf, sur la façade d’un bel immeuble de 1487 avec fenêtres à meneaux dénommé « A l’outarde d’or », une enseigne posée en 1708 par un marchand volailler, avec pour devise : « Je vaux mieux que tous les gibiers ».

 Au 16 rue du Bœuf, la « Maison du Crible », un immeuble d’aspect modeste à l’extérieur, qui, lorsque l’on pénètre dans la cour intérieure, s’avère être une magnifique demeure dénommée « la Tour Rose » en raison de la couleur des façades et des escaliers (occupée au  16ème siècle par Martin de Troyes, percepteur des impôts du roi, surnommé « le Crible », car il passait au crible les finances des mauvais payeurs).


A savoir : aux 15ème,  16ème siècles, au moment de l’essor des foires, il y avait énormément de monde dans Lyon, et les plus fortunés voulaient fuir cette foule, d’où leur discrétion et l’absence de signe de puissance visible de l’extérieur, avec un intérieur beaucoup plus évocateur. Cette maison en est l’illustration.

Place de la baleine, la maison abritant les AVF de Lyon. Photo souvenir de notre groupe. Selon la charmante serveuse du café tout proche, la place tiendrait son nom d’ossements de baleine qui auraient été retrouvés dans le secteur…histoire vraie ou légende ?… Photo devant AVF

Rue des Trois Maries, une petite statue des trois Maries des évangiles qui ont donné leur nom à la rue.

Place du petit collège avec le musée Gadache (musée de l’histoire de Lyon et musée des marionnettes).

Place du change (avec la maison Thomassin), « frontière » entre le quartier des commerçants (Saint-Jean) et celui des financiers (Saint-Paul).

Dès le 13ème siècle les opérations de change se tenaient sur cette place (change de la monnaie de celui qui arrivait de l’extérieur de la ville contre de la monnaie utilisée dans la ville). Le mot « banque » dérive de l’italien « banca » qui désigne un banc en bois sur lequel les changeurs du Moyen Âge exerçaient leur activité.

Nous poursuivons par le quartier Saint-Paul, le quartier des finances.

Les Juifs occupèrent le quartier Saint-Paul jusqu’à la fin du 15 ème siècle, d’où le nom de la rue Juiverie. Ils furent alors chassés de Lyon et furent remplacés par de riches marchands italiens, des banquiers et des familles consulaires de la ville qui construisirent les belles demeures toujours visibles aujourd’hui.

Celle du 8 rue Juiverie était la demeure en 1536 du général des finances de Bretagne Antoine Bullioud Elle comporte une large cour avec une très belle galerie sur trompes (trompe =portion de voûte tronquée formant support d’un ouvrage).


Plusieurs petits théâtres se trouvent dans cette rue où a été par ailleurs tourné le film « l’horloger de Saint Paul » (de Bertrand Tavernier, avec Philippe Noiret).

A midi, nous traversons la Saône par la Passerelle Saint-Vincent et faisons une halte devant la célèbre fresque des lyonnais (mur peint en 1994-1995 sur 800 m², représentant 2000 ans d’histoire avec 25 personnages historiques lyonnais et 6 contemporains lyonnais).

Puis nous déjeunons place Fernand Rey au restaurant Le Saint Vincent, sur une agréable place ombragée par de magnifiques Savonniers (arbre dont l’écorce et le fruit contiennent de la saponine)..

Après-midi : Nous passons par la rue de la Martinière et la place des Terreaux pour aller prendre le métro puis le bus en direction du parc de la Tête d’or et de sa roseraie, inaugurée en 1964 par la princesse Grâce de Monaco (117 hectares, le plus grand parc urbain de France).

Nous flânons au milieu des fleurs de la « grande roseraie » qui compte de multiples variétés de roses. Mais le soleil qui tape fort en cet après-midi nous fait rechercher la fraicheur sous les grands arbres en bordure du lac.

Nous nous dirigeons ensuite vers la terrasse d’un café pour nous désaltérer avant de traverser la cité internationale pour rejoindre les transports en commun.

Fin de cette escapade mémorable sympathique et ensoleillée. Merci Monique, ton organisation était parfaite, à renouveler !


Amicalement,

Brigitte D.

AVF Meylan Grésivaudan