« Le mythe littéraire de Napoléon au XIXè siècle »,
par Mr Gérard GENGEMBRE,
Professeur émérite de l’Université de Caen.
«Il ne peut plus y avoir rien de grand dans un siècle à qui le règne de Napoléon sert de préface»: c’est Balzac qui, dans Modeste Mignon, résume le mieux cette idée que Napoléon fonde le monde avec le siècle. On sait comment la fin de l’Empire, la défaite, l’exil, la mort vont donner naissance à une légende dorée, à l’immense postérité, prise en charge par de nombreux supports, au premier rang desquels la littérature.
Le XIXème siècle va baigner dans la lumière glorieuse du soleil d’Austerlitz ou se placer à l’ombre du «petit chapeau». Une véritable mythification a été opérée par l’esthétique romantique et elle va être reprise, réinterprétée tout au long du siècle. Nous limiterons notre propos à quelques étapes marquantes, tant le sujet est immense : Balzac, Stendhal, Hugo, Barrès, Léon Bloy… Il faudrait citer Musset, Nerval, Vigny, et bien d’autres, sans oublier la littérature populaire, ou encore le théâtre jusqu’à l’Aiglon d’Edmond Rostand.
Bien entendu, la littérature n’est qu’un seul des lieux de représentation du mythe napoléonien. Cinéma, bande dessinée, arts plastiques, etc… au vingtième siècle encore, Napoléon est partout.
Au plaisir de vous rencontrer !
Joseph Jeuland