Le château de Castelnau-Bretenoux :

Son histoire mériterait une publication à elle seule. A lire sur https://www.castelnau-bretenoux.fr/decouvrir/histoire-du-chateau-de-castelnau-bretenoux

Du XI° au XVIII° siècle. Vers 1100, une riche famille noble décide de construire un « château neuf » (castel nau en occitan). Construit sur un éperon rocheux dominant tout le pays, la pierre du coin contenant de l’oxyde de fer donne la couleur rouge au premier bâti. En 1280, refusant de se soumettre au puissant vicomte de Turenne, les barons de Castelnau se place sous la protection du roi de France. L’adjonction de la tour résidence (30m de haut !) et du donjon au début du XIII° siècle en font un véritable château fort et encore plus avec le renforcement des systèmes défensifs et la construction du châtelet d’entrée au XIV° siècle. Il résiste ainsi aux pillards (les fameuses « compagnies de routiers ») pendant la guerre de cent ans. Jusqu’à la fin du XVI° siècle, les puissants barons de Castelnau, soutenus par le roi de France, donnent la forme définitive au château avec 2 autres corps de logis et une tour d’artillerie et, au XVII° siècle, le château fort devient une résidence luxueuse avec des travaux sur les ouvertures, un grand balcon d’honneur avec vue sur la vallée et un intérieur richement décoré.

De la fin du XVIII° à la fin du XIX° siècle. C’est la fin de la lignée des barons et le désintéressement des descendants pour Castelnau au profit de la vie parisienne. La Révolution ne l’épargne pas, les archives sont pillées et son pont-levis est démantelé. Pire ! en 1851, un incendie criminel (dû semble-t-il au propriétaire…) détruit en partie le château. Le château tombe en ruines même s’il est classé parmi les monuments historiques en 1862.

Du XIX° siècle à nos jours. En 1896 un enfant du pays, Jean Mouliérat, chanteur à l’Opéra Comique de Paris, rachète le château et consacre sa fortune à le restaurer et a lui redonner son faste d’antan. A son décès en 1932, il fait don à l’Etat de son château et de toutes ses collections, avec pour seule exigence de laisser les pièces, aujourd’hui visitées, meublées et décorées telles qu’il les a laissées.

La chapelle en contrebas du château vaut également un détour… Devenue Chapelle Saint-Louis, elle est érigée en 1507 par Jacques en mémoire de son père JeanII de Castelnau, décédé en 1505. De style gothique méridional, d’inspiration du gothique du Nord de la France (avec des baies modestes) et renfermant le blason des Castelnau, elle est aussi un lieu funéraire de la famille. A noter ses vitraux anciens dont « le baptême du Christ » datant du XIII° siècle et son Retable du XVII° siècle aux armoiries des Castelnau.

Le village de Autoire :

Après le déjeuner, nous avons visité ce superbe village, sous un soleil radieux. Bourg castral, Autoire est connu depuis le IX° siècle mais c’est au XVI° siècle que les riches familles de Saint-Céré tout proche, décident d’en faire leur lieu de résidence secondaire. Ainsi se construisirent des petits châteaux et des manoirs côtoyant de belles maisons paysannes avec leurs pigeonniers carrés, les façades à encorbellement, les fenêtres à meneaux. Outre ses belles demeures, le village occupe un vallon dominé par les falaises du causse de Gramat, côtoie des coteaux, autrefois de vignobles transformés en champs de chênes truffiers de nos jours, une succession de cascades sur plus de 30m (peu accessible à pied) et le spectaculaire « le Château des Anglais  »  que l’on peut apercevoir en haut du village dans les falaises abruptes.

Une parfaite réussite pour cette sortie pleine d’émerveillement pour les yeux.

Andrée & Christian

Jean Yves BARBEAU