L’action, si l’on peut dire, se déroule dans un immeuble parisien du Marais où vit depuis des décennies une centenaire, Hectorine. Ce bâtiment n’est occupé que par des vieux, selon elle, et voit arriver un jour une jeune voisine, Sarah, qui emménage dans l’appartement du dessus qu’elle a obtenu en héritage de son arrière-grand-mère.
À peine a-t-elle emménagé que commence à lui parvenir un flux de lettres, signées de sa voisine du dessous, qu’elle n’apercevra jamais et qui refusera tout autre contact qu’épistolaire. D’abord sur la réserve, Sarah finit par se laisser prendre au jeu et, bientôt, s’établit entre les deux femmes un échange affectueux, où l’aînée raconte peu à peu des pans de sa longue vie, dévoilant un secret qui la ronge et dont les racines remontent à la seconde guerre mondiale.
La doyenne de l’immeuble dénigre la précédente occupante de l’appartement la qualifiant de : « Vieille, sale, avare, veule et méchante » dès sa première lettre. Elle a connu les deux guerres et a plus particulièrement souffert de la seconde. En effet, elle est internée dans un camp de concentration en Allemagne, duquel elle s’échappe mais au cours de cette évasion son amie est abattue par une codétenue.
Hectorine nous fait traverser rapidement le XXème siècle de Paris à Berlin, de Proust à Hitler. Quel secret lie Hectorine, Sarah et son arrière-grand-mère ?
Le style est très fluide et on se demande ce qui motive la centenaire à entretenir cette correspondance…. Il faudra attendre les dernières pages pour le savoir !
Raymond