Malgré un soleil de plomb, 19 vaillants et joyeux randonneurs se sont promenés autour de Villaines les Rochers « la cité troglodytique de la vannerie ».

Dès notre arrivée, nous avons eu un aperçu du travail de l’osier sur la place de la Mairie.

Après la première montée, nous rencontrons une croix Hosannière du XVIII ème siècle (fréquent dans l’Ouest de la France).

Sur le coteau, dans les champs de blé aux couleurs vert tendre, nous avons apprécié les rafales de vent qui nous paraissaient bien douces par ces 29°C et personne n’y a perdu le chapeau ni la tête…

Et une dernière montée pour ne pas perdre le rythme !

La rue de la Vallée, bordée d’habitats semi-troglodytiques comptait quelques curiosités bien repérées par Bertrand.

Après une pause à l’ombre bien méritée où nous avons pu apprécier notamment le gâteau à la carotte de Sylvie, nous voici devant une plantation d’osier.

La terre limoneuse et humide de la vallée de l’Indre, le climat doux et la multitude de caves creusées dans la roche ont rendu propice le travail de l’osier, cultivé à Villaines-les-Rochers depuis le VIIe siècle : 

  • La tige d’osier est issue d’un arbre qui s’appelle le Saule Têtard
  • Il existe plusieurs variétés de saules têtard qui donnent à l’osier sa couleur : vert, rouge, marron foncé, jaune doré.
  • Les boutures ou tacots sont plantées en mars à raison de 135.000 par ha,
  • Une oseraie atteint son plein rendement au bout de 5 ans et produit pendant une vingtaine d’années.
  • Le pied se présente sous la forme d’une souche à ras du sol de laquelle sortent et poussent des rameaux (les brins d’osier). Ces pousses peuvent mesurer jusqu’à 3m de hauteur,
  • La récolte s’effectue aux premières gelées,
  • Les brins d’osier sont ensuite nettoyés et triés en bottes. Ils sont baignés dans un rotoir (bassin d’eau) pendant 3 mois puis décortiqués en mai (on enlève l’écorce, c’est la « Pèlerie »), et enfin stockés sur des claies. Mais avec la réalisation d’objets contemporains, on a tendance à moins décortiquer les brins d’osier pour garder leur couleur brute.

Enfin, nous sommes entrés dans la Coopérative Vannerie de Villaines où des vanniers étaient à l’œuvre, de vraies artistes dont les réalisations nous ont enchantés. À partir de cette matière première, et parallèlement à la confection d’articles dédiés à certains univers professionnels (la boulangerie, la restauration, les nacelles de montgolfières, les vanniers ne manquent pas d’idées. Ils collaborent d’ailleurs avec Hermès depuis plusieurs décennies (par exemple pour le sac Kelly Picnic dans lequel la noblesse de l’osier se révèle aux côtés du cuir et du fil de soie).

Merci à tous pour votre bonne humeur, à Bertrand qui a pris des photos malgré la chaleur et à François pour la mise en page.

Marie-France et Claudette

François RIGOREAU

3 commentaires sur “Balade découverte à Villaines-les-Rochers”

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