Sortie oenologique du vendredi 14 octobre.
 
Un beau soleil matinal nous éclaire sur le parking Rossi ce vendredi de mi-octobre. Marie-Claude Malmgren compte ses troupes, répartit les équipages et donne le top départ. Le domaine de Garde-Temps à quelques encablures de Collobrières sur la route de Pierrefeu constitue notre premier objectif. La colonne de véhicules s’ébranle joyeusement le long du littoral, traverse Grimaud, et serpente allègrement dans les contreforts  des Maures. Au passage nous saluons le volontarisme des vignerons du domaine de la Giscle tout en déplorant les miasmes noircis du dernier grand feu qui a détruit leur chai, une partie de leur vignoble mais pas leur courage.
Tout à nos songes, des panneaux indicateurs de travaux ont échappé à nos vingt-huit paires d’yeux. La colonne se trouve donc bloquée à mi-chemin de notre destination par une coupure de route programmée pour la journée. Pas d’autre solution que de faire demi-tour, et d’emprunter l’autre chemin possible par Cogolin, La Môle et le col du Babaou. Dans la sérénité et le calme des vieilles troupes aguerries nous avons enfin touché au but,  la soif quelque peu aiguisée par le retard occasionné.
Le domaine du Garde-Temps nous attend pour la dégustation. La visite des chais se fait au pas de charge, retard oblige. Nous apprenons que le domaine appartient à la famille KIRSCHOFER depuis 1950. Ces Suisses Alémaniques sont aussi réputés pour leur talent d’horlogers, d’où le nom du domaine. Quinze hectares sont plantés et exploités. La moitié de la production soit 340 hectos est vinifiée au domaine.
Nous goûtons tour à tour les vins blancs, rosés et rouges de l’année 2021, seule disponible. Cela en dit long sur le succès des vins du domaine.
Dans l’ensemble ces vins jeunes des côtes de provence sont très appréciés. Leurs belles qualités gustatives, les prix attractifs et leur potentiel de garde génèrent une belle vente qui vient charger les coffres de nos voitures.
Il est déjà midi . En route pour le relais des Maures au cœur de Collobrières. Ce magnifique vieux et paisible village  provençal du cœur des Maures se prépare à la fête annuelle de la châtaigne. Nous échappons de peu aux hordes des visiteurs.
La terrasse ensoleillée du restaurant enjambe de quelques mètres le Réal Collobrier dont les eaux alimentent le Gapeau en aval. L’ambiance est très sympathique autour d’un repas conforme aux traditions de la capitale des Maures (omelette aux cèpes, daube de sanglier, glace sur un lit de crème de marrons). Une petite balade post prandiale s’impose avant d’entreprendre notre dernière étape vers la Chartreuse de la Verne.
Joyau culturel et historique de notre patrimoine, le monastère depuis le XIème siècle, a traversé toutes les vicissitudes du temps et de notre passé. Détruit par le feu, plusieurs fois ; abandonné lors de la révolution ; pillé lors de l’accaparement des biens nationaux ; démembré par la population locale ; laissé en déshérence jusqu’à la fin du siècle dernier, il renaît, tel le phénix. Aujourd’hui trente-deux moniales l’occupent et lui donnent une âme.
Nous quittons le monastère. Solitaire sur sa crête, il est  éclairé par un magnifique soleil d’automne. Ce même soleil qui tout à l’heure, sur la route du retour, éclairera la vallée jusqu’à faire étinceler le golfe de Saint-Tropez et sa ville éponyme.
Merci à Marie-Claude et à l’équipe qui l’accompagne. Régalez-nous encore longtemps de toutes ces activités autour de l’oenologie.
André DIAS.  
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