2016-12-08 Soirée « Mille et une Nuits » au casino Barrière
C’est près de 110 adhérents qui se sont pressés ce jeudi 8 décembre dans les salles du Casino Barrière, à Sainte-Maxime. Pour l’occasion, l’AVF avait retenu une grande partie des locaux de l’établissement : une salle de conférence, deux salles de restaurants et la salle dite du Sun7, pour terminer la soirée en dansant.
Dans la continuité de nos soirées à thème, quelques ingrédients parfaitement identifiés : une conférence, un spectacle où frémissent quelques danseuses, un repas adapté aux circonstances, en l’occurrence festif pour cette dernière soirée de l’année et un DJ pour se dégourdir un peu les jambes. Le thème de la soirée était « Les Mille et une nuits ». Quoi de mieux pour rêver un peu, en prenant appui sur ce recueil anonyme de contes populaires d’origine persane et indienne, auxquels on aimerait encore croire.
La conférence avait pour ambition de rappeler la vie surprenante et tellement extraordinaire de deux esclaves devenues sultanes. Tout d’abord, Roxelane, la Turque (1506-1558), l’épouse de Soliman le Magnifique, et Chagarat al-Dorr, moins connue, l’épouse de deux sultans d’Égypte (1220-1257). Les histoires de ces deux jeunes femmes réduites en esclavage sont édifiantes. Elles ont pu par leur grâce, une intelligence et une habilité hors du commun se hisser au sommet de l’État et être reconnues comme des partenaires à part entière, dans des milieux peu enclins à reconnaître la compétence des femmes dans la gestion des affaires publiques, que ce soit au Moyen-âge, pour Chagarat al-Dorr, ou à la Renaissance à l’époque ottomane pour Roxelane.
Ensuite, la soirée s’est poursuivie par un dîner dans les deux salles du restaurant, privatisées au profit de l’AVF pour l’occasion. Pendant que défilaient les plats, un trio de danseuses orientales glissait et ondulait dans l’allée centrale du restaurant en imaginant quelques habiles contorsions. Beaucoup de nos adhérentes et adhérents s’essayèrent à ces mouvements magiques avec souvent beaucoup de bonheur. Si le tango ne mène pas forcément à la danse orientale, tant s’en faut, le plaisir de la danse est sensiblement le même. D’aucuns eurent la bonne idée de se fondre plus encore dans l’ambiance par quelques traits vestimentaires. Mais les visages voilés cédaient vite leur mystère devant des yeux rieurs bien connus. Le rire étant le propre de l’homme, on ne s’en priva point.
Après une forme de petit festin, certains s’employèrent à retrouver les rythmes plus contemporains diligentés par un DJ digne de ce nom. Après les rêves d’Orient, la terre ferme, mais le plaisir sans cesse renouvelé de passer une bonne soirée entre amis, dans la convivialité et l’amitié.
Jean-Claude Valantin