conférence organisée par Michel CAMUS
Malgré une façade atlantique peu propice à la navigation transocéanique, le Portugal s’est construit au 15
ème siècle un empire colonial étonnant dans tout le monde habité. Ses explorateurs étaient des marins intrépides, habiles dans les mers nouvelles du Sud et animés d’un vif désir de gloire. Leurs rois Jean puis Manuel leur ont parlé grandeur et richesse pour le Portugal et la Papauté d’évangélisation et de salut. Le monde avait besoin d’or et aimait les épices.
Alors guidés par un prince éclairé Henri le Navigateur, soutenus par l’ordre du Christ, ils sont partis sur de merveilleux navires, la caravelle, et leur nom est dans l’Histoire du monde.
L’Afrique vaste et inconnue, vivante et multi-religieuse, riche et étrangère était là, à portée d’envie. En 1415, ce fut Ceuta, puis les terres de Madère, des Canaries, du Cap-vert, toute la côte africaine tombent dans leurs mains et ils y établissent des comptoirs bien gardés. On trouve de l’or, un peu, mais on découvre la traite des esclaves, beaucoup. Début de la traite : 1441.
Bartolomé Dias contourne l’Afrique en 1487, et Vasco de Gama est sur la côte Malabare en 1498 à Calicut. Pedro Alvarès Cabral découvre le Brésil en 1500, Alfonso de Albuquerque est vice-roi des Indes, capitale Goa. Tout l’océan indien est portugais. Les jésuites sont au Japon, une basilique s’élève à Macao.
Un jésuite portugais dit alors :
Le portugais a une poignée de terre pour naître, le monde entier pour mourir.