2014-05-26 Soirée Orientale II Cléopatre Conférence par J. Cl. Valantin
Pour cette seconde édition de la soirée orientale au Casino Barrière, dont la première s’est déroulée en février dernier, seul le thème de la conférence avait changé : c’est l’histoire de Cléopâtre qui fut contée, illustrée par un diaporama assez documenté. Rappelons que ce type de soirée correspond à un triptyque, débutant par une conférence, suivie par un dîner en harmonie avec le thème retenu, mâtiné par une prestation artistique.
La soirée a donc débuté par une conférence sur Cléopâtre, la dernière reine d’Égypte, née à Alexandrie vers -69 avant notre ère. Elle appartint à la dynastie des Lagides, d’origine macédonienne, fondée par Alexandre le Grand en -332 avant J.-C. Son histoire fut étroitement liée à celle de Rome qui convoitait l’Égypte pour ses richesses et notamment son blé, jusqu’à la mort de Cléopâtre en -30 avant J.-C.
Cléopâtre sut maintenir l’Égypte sous une forme d’indépendance face au pouvoir romain qui avait annexé la presque totalité du pourtour de la Méditerranée. C’est ainsi que défilèrent sur l’écran les généraux célèbres que furent César et Marc Antoine, à qui elle donna plusieurs enfants. On rappela aussi l’extravagante rencontre de Cléopâtre et de Marc Antoine à Tarse, au sud de la Turquie actuelle, où la Reine subjugua la population en arrivant dans un navire doré, poussé par une immense voile de couleur pourpre avec des servantes transformées en nymphes pour la servir. Une immense personnalité, que ses contemporains louèrent aussi pour son charme incontestable.
Dans un raccourci, l’historien romain Dion Cassius (155/234) dit d’elle : « Elle domina les deux Romains les plus grands de son époque et se tua à cause du troisième ». Les deux premiers furent César, puis Marc Antoine, et le troisième, Octave, le futur Empereur Auguste.
Un volet gustatif succéda au volet culturel. Les imperceptibles volutes des arômes de mets orientalisés se mêlèrent bientôt aux plaisants déhanchements d’une danseuse orientale. Beaucoup de charme et de savoir-faire, respectant à l’envi les canons les plus traditionnels de la danse orientale : danse du chandelier, danse des sept voiles, etc.… Les connaisseurs apprécièrent. Certains poussés par l’envie, d’autres animés par une force intérieure qu’ils ne pouvaient manifestement maîtriser, s’élancèrent sur une piste de danse improvisée. Une sorte de ballet moderne aux lueurs orientales frappa l’imagination des plus endurcis, sous la conduite d’une danseuse qui sut aussi animer la fin de soirée développant une bonne humeur particulièrement communicative.
Jean-Claude VALANTIN