Le violent orage qui avait secoué Sainte-Maxime dans l’après-midi, avait fait planer les plus sombres inquiétudes concernant la tenue soirée de l’AVF. Heureusement, la pluie se fit plus discrète à l’approche de la soirée. On respirait.
Puis, ce fut cette bourrasque qui nous vint principalement de l’Europe centrale. Un orchestre de musiciens talentueux, pénétrés par leur art, vivants et complices, développant une musique avec des nuances slaves, indéfinissables, profondes qui bercent le corps autant qu’elles secouent l’âme. Enfin, la chanteuse apparut, une voix somptueuse, des tonalités gutturales pour certaines mélodies traditionnelles, portant sa voix cristalline au zénith, à d’autres occasions. Elle ménageait ses effets avec un sobre déhanchement, joyeuse, mais pas trop, un sourire de connivence avec un public conquis, dans un Café de France plein à craquer. Un dispositif spécifique avait été mis en place à notre demande par l’établissement, ce qui nous a permis d’accueillir toutes et celles et ceux qui étaient intéressés, soit un peu plus de 90 personnes.
Ce temple du jazz, qui mérite bien son nom, avait également particulièrement soigné la partie restauration de la soirée, avec une cuisine gourmande et abondante. En outre, un choix au niveau du plat principal permit de satisfaire les vœux des uns et des autres. Le service n’était pas en reste, alliant savoir-faire, efficacité et gentillesse.
Sans conteste, ce fut une belle soirée. L’une de celles qui cultivent l’amitié, où des amis de longtemps deviennent progressivement des amis de toujours.
Jean Claude Valantin