On se pressait ce dimanche soir pour cette nouvelle édition du Buffet participatif. Au total, c’est plus de 90 cuisinières, cuisiniers, et pâtissiers convaincus de leur art, qui s’affrontèrent dans une ambiance particulièrement joyeuse, lors de ces agapes de l’AVF. Notre Président André DIAS ouvrit la soirée et procéda à l’accueil des Nouveaux Arrivants, afin de signaler leur présence aux membres présents de notre association, en rappelant les principes de la Charte des AVF en matière d’Accueil « des personnes et des familles nouvellement arrivées sur le territoire ». Nicole MULLER a eu la très bonne idée de ressusciter et de remettre au goût du jour la formule de l’ancien buffet international, par une nouvelle formule assurant une meilleure participation des adhérents.
Jugez du décor : une longue table centrale autour de laquelle on marchait dans le sens inverse des aiguilles d’une montre à l’aller pour les mets salés, puis au retour, dans l’autre sens pour les friandises et autres desserts. Cette longue table tapissée des mets les plus subtils, évitait les sempiternelles tables rondes qui, en nous obligeant à tourner en rond, avaient vite fait de donner le tournis, surtout avec les yeux rivés sur un plateau dont le contenu s’effritait dangereusement aux yeux des prédateurs, au fil du temps, alors que la file piétinait sur place.
Voyez-les ces gourmets, qui regardent, supputent, scrutent, s’interrogent et s’inquiètent soudain des outrages que le temps fait à ces plateaux chargés de délices, car on les voit s’enfuirent ces cochonnailles, ces pâtés, et ces tartes salées en tous genres qui honorent le pays d’origine des uns et des autres.
On taquine les spécialités culinaires et on se montre intarissables sur la recette de grand-mère ou celle de tante Élise. Ah ma chère c’était un fameux cordon bleu, celle-là, et à cette époque on ne faisait pas dans la dentelle, c’était du solide.
La file avance, lentement, trop lentement. On tente d’attraper cette petite chose là-bas, que tout le monde regarde avec envie.
Mais comment s’appelle ce truc, là-bas ? C’est en filo n’est-ce pas, une pâte feuilletée à l’huile, oui je connais…Qui y a-t-il à l’intérieur ?
On tend le bras. Trop court ! C’est bien connu, il faut avoir le bras long pour réussir.
Ah, bonjour, comment ça va ? Attendez… Il faut que je vous raconte…mais, la file n’avance pas. Pas de chance, j’ai raté le jambon fumé.
Fin du premier tour. On va s’asseoir pour déguster. On s’étonne de la variété des plats. Là, on retrouve les tables rondes, entourant la table centrale, comme une couronne entourant le Saint des Saints. Le vin coule, il était temps ! Mais déjà, on s’inquiète de la suite des événements, on attend le dessert. Plus exactement ce qui est attendu c’est le signal pour s’enrouler à nouveau autour de la grande table centrale, côté desserts, alignés comme à la parade. Les tartes sucrées sont prises d’assaut. Les fruits qui ont endossé leurs plus beaux atours s’offrent au plaisir de la dégustation. On en redemande.
Mais déjà notre D.J., Mireille LEJOLIVET prend son monde au collet avec les accents d’une musique qui convainc toujours et encore. À noter, encore beaucoup de verdeur chez nos danseurs, dans ces élans inspirés par les danses de toujours. Quelques rocks parfaitement exécutés témoignent, s’il en était encore besoin, d’une passion et d’un savoir-faire, d’où ne serait certainement pas absente une modeste pointe de fierté.
Ce fut un très beau succès et assurément, l’organisation de ce buffet participatif est à poursuivre. Un grand merci à tous nos cuisinières et cuisiniers, merci de continuer à cultiver cet art qui réconforte et forge les belles amitiés.
Tout cela n’aurait pas été rendu possible sans le travail de préparation accompli en amont par l’équipe des buffets, qui s’épanouit autour de Gérard GOIS, son chef vénéré. Maintenant, souriez, Josette THIERRY va vous photographier et vous immortaliser pour les générations futures, avec son talent et sa gentillesse habituels.
Jean Claude VALANTIN