Croisière AVF Romance sur le déliziosa 06/14 mai 2022

Départ de Ste-Maxime en bus. Nuit près de Vérone. Escales : Venise-Split/Trogir en Croatie- Budva/kotor au Montenegro- Katakolon/Athènes en Grèce -Bari/Alberobello en Italie-Venise.

Après un transfert pluvieux en bus (traversée de la plaine du Pô), le deliziosa attend patiemment ses passagers à Porto Marghera Covid oblige, les contrôles n’épargneront personne tout au long

de la croisière.
07/05 Nous voguons de nuit pour accoster à Split. La mer est calme et le restera jusqu’au retour, quelle chance.
Sur ce navire de 16 ponts, tous les services s’offrent à nous ; une cité radieuse en quelque sorte. Chacun y trouve sa place. D’aucuns discutent, dansent, chantent, boivent un verre, se prélassent sur des transats. D’autres préfèrent les ponts supérieurs en plein air et libres, où la vue à 360 ° est source de bien-être. La lumière y est toujours belle. L’appareillage, l’abordage, de ce 294m. sont surprenants. Le temps s’étire, s’arrête.
La déco de style éclectique est plutôt kitch. Tout brille, rutile, flamboie, s’anime. Quel contraste avec la douceur du cheminement du bateau, le confort douillet de nos cabines.
07/05 : retour à la case départ. Le voyage passant par Vérone, autrefois dominée par Venise, ses remparts de galets gris et briquettes sont rapidement contournés, faute de temps. L’Adige issu d’un ancien glacier, regorgeant de ces galets, est traversé par le majestueux pont de brique des Scaligero, seigneurs des siècles d’or. L’association de matériaux de différentes densités, antisismique est repérable sur l’église Saint Zeno, dont le symbole est Ictus le poisson du Christ rédempteur.
Avec regret nous nous éloignons de Vérone, à l’encontre, sur le parcours qui mène à la mer Adriatique, de végétation et de vergers généreux.
08/05 : Split nous accueille ceinte des Alpes calcaires Dinariques, rappel du massif de l’Estaque ou de l’étoile. Split vient d’un mot grec, le genêt. En Adriatique on trouve beaucoup de symboles, références à des civilisations anciennes.
De nombreux emblèmes aux porches des demeures seigneuriales vénitiennes témoignent des fortunes passées faisant commerce avec la Grèce et plus loin encore.
Le lien entre la Croatie, le Monténégro, Venise et Rome est omniprésent :Cités fortifiées, flanquées de tour de la monnaie sous bonne garde, imbrication de maisons plus récentes en partie aspirées par les murailles défensives, colonnes romaines de marbre rose en symbiose avec la cathédrale et de beaux vestiges du palais romain de Dioclétien, simple soldat proclamé empereur(284-305) qui

partagea en 4 provinces « tétrarchies» les domaines de Milan, d’Allemagne, Grèce et Croatie, la plus influente des 4. Split en dépit de cet assemblage hétéroclite est magnifique.
Trogir bourgade charmante au curieux nom vient du grec « chèvre » Le masque caprin grimaçant étant à l’origine de la tragédie tragos et de la tristesse. L’île, cependant riante, ne se contentait que de chèvres !

On y retrouve une même architecture vénitienne scandée de ruelles, la place de l’horloge lieu de rassemblement lors d’événements graves ou festifs. La cathédrale St-Laurent dont le porche médiéval finement ouvragé y compris de motifs du zodiaque coquins, d’une vierge accouchant sur un lit à baldaquin, laisse place à l’admiration.

09/05 de nuit, l’allure de 15 nœuds nous mène au Montenegro. Le site tel un fjord, né ici de la rencontre de 2 rivières et d’une mer invasive est splendide. Les Alpes Dinariques comme un écrin sauvage en exalte la beauté.

1

2 Budva, symbole du bœuf « bud », le flâneur est de nouveau confronté à la présence vénitienne, dédale de ruelles et belles demeures renaissance, 2 églises orthodoxes aux belles iconostases en compagnie de 2 autres, catholiques ; tout allait bien alors. Les remparts protégeant des barbares

parfois assimilés, comme à Trogir.
Kotor au pied d’un mont, du nom de ses sources, autrefois sur pilotis, n’échappe pas aux fortifications, à la tour d’une monnaie arrivée par la mer, de l’horloge rassembleuse. Un théâtre fait acte du passage de Napoléon ; comme à Split où ce fût la création de la poste. Le personnage n’était pas mal vu dit-on. Il faut citer Saint Nicolas, patron des marins, présent ici ainsi qu’en Grèce et à Bari où a lieu un pèlerinage de renom.
De retour sur le bateau, en soirée nous retrouvons au grand théâtre,
Frank Gargiulo ténor magnifique, bien connu des avf. Une envie : le réécouter bientôt. Un spectacle sur le thème Dalida, 1 chanteuse et 2 danseurs de qualité à revoir pour la nostalgie.

10/05 Le voyage se poursuit avec une escale en Grèce près d’Olympie. Retour à la terre, plus exactement dans une oliveraie (5000 arbres), conviés à un encas de produits locaux accompagnés de Sirtaki : belle ambiance, festive. Il fait bon, il y a des vergers, de la vigne, honneur à Dionysos ; la nature est belle mais nous aurions préféré la visite de l’emblématique site d’Olympie.

11/05 voir ou revoir Athènes, à l’origine de notre culture. Malheureusement la ville s’est développée de façon chaotique. Les voitures, les bus s’entremêlent, impossible de s’arrêter. C’est ainsi qu’on entrevoit L’arc d’Hadrien, empereur romain si proche de la Grèce, le stade parathénaïque, tout de marbre où arriva et mourut le 1er marathonien, l’académie d’Athènes, le parlement Syntagma ou constitution (1843), la place Omoniae, la concorde.

Othon, d’origine bavaroise fut le 1er roi de la Grèce, débarrassée des turcs en 1834.
Cette fois nous grimpons, par une chaussée pavée entourée d’oliviers, sur la colline du
Pnyx, dédiée à Zeus. C’est ici au 5° s. av. JC que Périclès, Démosthène rejoignaient l’assemblée des athéniens. L’âme de Socrate y plane toujours. Enfin un espace paisible pour admirer le Parthénon (qui signifie vierge) en Majesté sur sa colline, se souvenir que c’est un exemple de géométrie, symétrie, harmonie, qu’une statue d’Athéna de 40 mètres de haut, en or massif et en ivoire dominait dans l’antiquité les sept collines d’Athènes. Athéna, symbole de la ville, toujours accompagnée de la chouette à l’œil bleu, symbole d’amitié, de croyance.
Au loin telle une cheminée de volcan, la haute colline du Lycabette. A son pied, à découvert place à l’aréopage (dieu Arès), conseil d’anciens aux pouvoirs judiciaires. Dans son prolongement, sous la frondaison, l’ancienne agora. St-Paul dira aux athéniens « je viens vous annoncer ce que vous vénérez sans le connaître ». St-Nicolas fera le reste, Athènes possédant de très belles églises Byzantines trop vite entrevues.
La restauration sur le bateau est excellente, pourtant une pita prise sur le pouce, debout, à la Plaka nous rappelle à la jeunesse ! un petit siège dans ce quartier grouillant, aurait permis de méditer sur le méandre (frise grecque) l’olivier, la spirale, symboles d’éternité, de paix, de fertilité.
Retour au Pirée pour une nuit et une journée off le 12/05 sur le bateau.
Du pont supérieur, la vue périphérique sur la chaîne des montagnes qui cernent Athènes est apaisante : une chaine continue rose-violine, sans aucune végétation, la nuit qui s’annonce sur la mer Egée bleu-acier. Un calme « olympien » clin d’œil à la Grèce antique pour atténuer la sensation d’une ville développée dans le désordre. C’est sublime
13/05 : 6h. très belle lumière matinale sur le port de Bari, longtemps porte de l’Orient. La ville est posée sur une langue de terre plate. Tout est calme.
Bari est cernée de remparts du XIII° construits sous Isabelle d’Aragon. Il faut dire qu’ici se sont côtoyés byzantins, normands, espagnols, germains, arabes, chacun y apportant sa pierre. Plus tard ce sera Murat et la construction de la nouvelle ville, dont le corso Muraciano.

3 De là, la route s’élève sur le plateau des Murge, au milieu d’un grand verger : fruitiers, vigne, l’olivier- monument national des Pouilles (Puglia)- La terre y est grasse, mais il fallut dépierrer de manière

continue pour cultiver cette région aride où il ne pleut pas, où l’eau vient de sources souterraines. Avant de rejoindre Alberobello, des trulli s’annoncent auprès de murets en pierre sèche. Un avant- goût de ce joli bourg fleuri, aux centaines de toits coniques, sur une double base ronde de pierres montées sans mortier. L’art d’éviter les taxes dues aux seigneurs. Ces Trulli seraient d’origine turque. Retour par le lungomare, bordé de jolies plages déjà occupées.

C’est la fin du voyage, une longue nuit pour rejoindre la lagune, à Venise.
Une halte au lac de Garde pour déjeuner est d’autant plus appréciée que nous avons pris goût aux belles et bonnes choses, l’ambiance de notre groupe étant fort sympa et animée. L’organisation du voyage proposé par Carole très pro. Gérard merci d’avoir donné ton aval.

Ciao-Do videnja-Ta leme- Arrivederci

Brigitte Perrier Mai 2022

Pour Voir Les Photos : Cliquez ICI :

Pour vous faire patienter Voici le Film :Croatie – Monténégro:de 2012 : Voyage organisé par notre AVF :

Cliquez ICI :

Le Film de cette année viendra par la suite …….