2019-11-05 Conférence l’énigme Socrate par Michel Perrier
Avec la complicité de Rolf Majewski, Michel Perrier nous a transporté 2500 ans en arrière, au siècle des lumières de la Grèce antique, celui de Périclès. Sainte maxime faisait à l’époque partie du vaste territoire grec dans le pourtour méditerranéen : nos racines sont liées à la Grèce.
Nous sommes entrés dans un monde peuplé de divinités, pénétré du sentiment du sacré. Nous avons constaté que la démocratie Athénienne ne concernait que 8% de la population, dont plus de la moitié était en esclavage.
Nous faisons connaissance avec l’énigmatique citoyen Athénien Socrate, intronisé depuis 25 siècles, malgré lui, fondateur de la philosophie occidentale.
Socrate, premier grec illustre qui ait été laid, boit sec et parle vert. Tout en lui est excessif, bouffon, caricatural. Il n’a jamais rien écrit, mais il parle avec tous, beaucoup. Il n’a pas de théorie philosophique, mais il sera considéré comme « le philosophe ». Et il déclare avec aplomb : « je sais que je ne sais rien ». Il tente de faire comprendre que le plus important n’est pas ce que nous possédons, mais ce que nous sommes. Et depuis 2500 ans cette remarque entre par une oreille, pour sortir rapidement par l’autre, comme si nous avions peur de découvrir qui nous sommes.
Socrate présente un immense inconvénient au pouvoir Athénien : il est l’idole de la jeunesse. Pour éliminer un gêneur qui n’a pas commis d’infraction, le procédé est classique : il suffit de l’accuser de corrompre la jeunesse et de ne pas respecter les Dieux.
Socrate sera condamné à mort. Il déclare avec ironie aux juges : « j’ai 70 ans, c’est un gain de temps bien mince de me condamner à mort ».
Pour résumer Socrate, une simple phrase, qui lui est souvent attribuée, bien qu’elle ait figuré plusieurs siècles avant lui sur le fronton du temple de Delphes :« Connais-toi toi-même, Et tu connaîtras l’univers et les dieux ».