Tahiti ? On croit la connaître. Qui donc n’a rêvé du bleu serein des lagons, de la beauté paisible des atolls, d’une végétation aussi luxuriante qu’ensorcelante, de fonds marins sillonnés d’espèces multicolores, sublime invitation de la nature au partage.
Mais que sait-on d’elle ?
La plus haute et la plus à l’est des îles du Pacifique, laisse entrevoir au regard, dans une diagonale tendue vers le nord-ouest l’affaissement progressif de myriades d’îles jusqu’à imaginer le sud-est asiatique d’où partirent les futurs polynésiens.
Imagine-t-on ces pirogues doubles toute de lianes tressées, ancêtres du catamaran ?
Que dire des volcans en activité qu’abritent les profondeurs de l’océan ? Alors que tout est paisible aux alentours.
Vu de notre monde en plein désarroi, l’esprit de la fête, la joie de vivre de ce peuple métissé vivant en bonne intelligence et simplement à ce jour, semblent anachroniques. Et pourtant nous aurons eu le plaisir d’y accéder un bref instant grâce à Michel Camus, notre cicérone, et à de charmantes danseuses polynésiennes aux cadences époustouflantes, que certains d’entre nous essayaient de suivre gaiement, le tout accompagné de mets aux saveurs de coco et de mangues.
Ils ne manquaient que les cocotiers dont il est dit que tout est bon dans cet arbre…Mais il restait la convivialité des AVF et le plaisir d’y retrouver de vieux amis, de faire de nouvelles connaissances au cœur de la fête, une façon comme une autre de s’approprier un peu la Polynésie.
Brigitte PERRIER