2015-03-10 La Chine d’aujourd’hui et les 3 enseignements conférence par M. Perrier
La Chine d’aujourd’hui et les 3 enseignements (Taoïsme, Confucianisme, Bouddhisme)
L’objectif de cette conférence est d’évaluer dans la Chine d’aujourd’hui l’influence des trois enseignements, ou écoles de pensée de la Chine ancienne, que sont le Taoïsme, le Confucianisme et le Bouddhisme. Nous allons définir succinctement ces trois enseignements, qui ne sont pas des religions, même s’ils en ont parfois l’apparence à travers leurs rituels spécifiques. Une religion se caractérise par la « révélation » d’un ou plusieurs dieux qui régissent le ciel et la terre. En Chine, il n’y a pas de Dieux, il n’y a pas de différence entre physique et métaphysique, la terre et le ciel sont un même ensemble universel. C’est difficile à comprendre pour nous occidentaux qui croyants ou non, sommes issus d’une tradition judéo-chrétienne.
Il n’y a pas de dualisme en Chine, mais une recherche de l’harmonie symbolisée par le Yin et le Yang, deux forces distinctes que rien ne peut séparer, deux éléments constituant un seul et même tout indivisible. Notre culture dualiste oppose la gauche à la droite, le blanc au noir etc.
Le Taoïsme, « enseignement de la voie », est centré sur l’individu, sa conscience et sa vie spirituelle. C’est une recherche d’harmonie avec la nature et l’univers. Sa doctrine principale est le non-agir : inciter l’homme à se détacher des désirs encombrants et ne pas dépenser son énergie inutilement. La méditation est une condition d’ouverture vers le monde.
Le confucianisme est un système de pensée et de valeurs, qui définit des codes de conduite. Il cherche à réformer la collectivité à travers la famille et l’individu. Il n’y a pas de cosmologie. La musique y est un élément important, apaisant les relations entre les individus.
Le bouddhisme est arrivé en Chine par la route de la soie à partir du premier siècle de notre ère. Son origine indo-népalaise date de la même époque que Taoïsme et confucianisme, six siècles avant notre ère. C’est principalement le bouddhisme Mahayana, appelé grand véhicule, et mettant l’accent sur la compassion, qui s’est développé en Chine. Le Bouddha rieur, apparu au dixième siècle, est un porte bonheur qui a sa place dans la majorité des habitations. « L’impermanence est la loi universelle. Travaillez avec diligence à votre propre salut ».
Les trois enseignements sont compatibles entre eux : un chinois peut être confucianiste à son travail, taoïste chez lui, et se rendre de temps à autre dans un temple bouddhiste.
Michel Perrier avec Patrick Masconti et Brigitte Perrier
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